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Voici l'analyse que nous propose Léthée suite à son énigme du mois d'avril

L’histoire de Galatée commence au dixième livre des Métamorphoses d’Ovide. Elle n’est alors pas encore nommée. On parle de l’histoire de Pygmalion, qui ayant sculpté un corps de femme dans de l’ivoire blanc, en tombe éperdument amoureux. Le jour de la fête de Vénus, le sculpteur demande, en échange de son offrande, d’obtenir une épouse pareille à l’objet de son amour. Vénus elle-même, déesse de la fertilité, de l’amour et de la fécondité, entend cette prière et donne vie à la statue d’ivoire.

J'ai découvert ce couple de romanciers il y a deux ans en lisant “Feu de Glace”, et j'avais été fascinée par leur capacité à nous entraîner dans des univers glauques et terrifiants. L'année dernière, “Dans la Peau” m'avait confirmé ce talent.
C'est donc avec ce plaisir des retrouvailles que cette semaine je me suis plongée tête baissée dans “La Chambre Ecarlate”.

Ce roman aux multiples facettes, se situe dans la Lisbonne du XVlllème siècle en pleine Inquisition. Plus particulièrement dans le quartier de l'Alfama, ville dans la ville, empreint de mystères et de secrets, véritable forteresse de la pègre et des religions interdites. Cependant le lieu de l'action est pour une grande part imaginaire, et le voyageur ne s'y reconnaîtrait pas. Le décor renforce une atmosphère oppressante et mystique, créée par la description des rites ésotériques que pratiquent les différents personnages.
Tout commence par l'arrivée dans l'Alfama, d'un mystérieux navire avec à son bord le Comte Kotor et ses deux enfants, Barbara et Laurent, d'une vingtaine d'années. On apprend dès le départ que Kotor, âgé de 285 ans, est un vampire. Le Comte et ses enfants vont trouver dans le quartier une solidarité à laquelle ils ne s'attendaient pas ; ils seront par ailleurs protégés par la loi du silence qui y règne.

Martin Winckler auteur prolifique, est très connu grâce à la publication de “La Maladie de Sachs”, adaptée il y a quelques années au cinéma.
Les Éditions du Fleuve Noir ont créé, avec la collaboration de la Mutualité Française, une collection "Polar Santé" qui “entend porter à la connaissance de chacun des dossiers qui ne doivent pas rester dans l'ombre”. Nous voilà donc avertis, “Mort In Vitro” est un polar qui se situe dans le milieu trouble de la recherche pharmaceutique.
Martin Winckler renoue avec deux des personnages qu'il avait créés pour la saga du Poulpe : Charly Lhombre, médecin généraliste remplaçant, et Jean Watteau, juge d'instruction aux méthodes très personnelles.

C'est donc la mode des mannequins/chanteuses, des chanteuses/comédiennes, et des comédiennes/écrivains. Sylvie Testud fait partie de la troisième catégorie. Cette actrice de la nouvelle génération, qui a obtenu l'année dernière le césar de la meilleur actrice pour “Stupeur et Tremblements”, vient de publier chez Fayard son second roman.
Il s'agit ici d'un récit purement autobiographique. Au fil des pages, elle va nous raconter les quelques semaines de vie qui ont précédé l'annonce de sa grossesse. Mais quelques semaines de la vie de Sylvie Testud ne sont pas de tout repos. Parce qu'elle est actrice, me direz-vous? Que nenni ! Parce que c'est une angoissée chronique. Sylvie Testud a peur de tout.

Voici la critique de Sok sur le texte qu'il nous avait proposé en énigme :

Le Dinosaure est l'une des nouvelles les plus courtes de l'histoire de la littérature; elle tient en une ligne :

Publié en 1959 dans le recueil "Oeuvres Complètes (et autres contes)", ce texte est sans doute le texte le plus célèbre de Monterroso. Quoi de plus normal, pour un auteur qui a choisi de s'exprimer dans le bref, le concis ? Chez Monterroso, un conte tient assez souvent sur une page. L'écrivain guatémaltèque remplit ces espaces réduits de rêves kafkarrollien et d'un humour très caractéristique. Douce ironie qui force le sourire; ne disait-il pas qu'il avait appris l'art du bref chez Proust?

Cet auteur latino-américain est un spécialiste du récit court;
quel meilleur exemple que ce texte,
que je me ferai un plaisir de vous citer in extenso ?

Comme beaucoup de Français, j’ai lu ce texte au lycée dans le cadre du Baccalauréat. A l’époque, j’avais trouvé sa lecture facile, mais il ne m’avait pas marquée outre mesure. Je l’ai relu l’an passé pour aider un lycéen à préparer son oral. Cela m’a permis de redécouvrir ce texte fondateur de notre patrimoine.
L’histoire est connue : Candide, fils illégitime, est chassé du château de son oncle, le Baron de Thunder-ten-tronckh. Il est de ce fait séparé de Pangloss, son maître philosophe, et de Cunégonde sa bien aimée. Le conte nous narre son voyage initiatique et sa découverte de l’ignominie humaine.