Biblioblog

Voilà dix mois, je vous avais proposé une critique de La vengeance du piano. Or Joël Schmidt vient de publier, il y a quelques jours, la version romanesque de cette nouvelle.

J'ai découvert cet auteur de bandes-dessinées, il y a dix ans avec Belette, Éva ou encore Silence.
J'ai tout de suite été saisie par sa maîtrise du noir et blanc et sa façon de créer des univers inquiétants.

LI RM35M4419 est un jeune garçon tout ce qu'il y a de plus normal : il suit ses traitements, se confesse toutes les semaines auprès de son conseiller, chante les comptines en hommage à Christ, Marx et Wei, et éprouve le plus grand respect pour les décisions d'Uni, l'ordinateur central.

Platon, Momo, Hugo et Alix font du roller ensemble. Momo propose d'aller au musée de son père et ils voient une journaliste qui est complice d'une bande de malfaiteurs qui veut voler le livre pour s'emparer du trésor du grand Ragnarr, le chef Viking.

Ben, un vétéran américain, revient dans le Viêt-nam d'aujourd'hui pour clore son histoire et prendre la mesure de la paix.

Un soir, vous vous retrouvez assis face à un inconnu, un verre de vodka à la main (vous qui ne buvez jamais), et voilà que, sans savoir qui des deux a eu l'idée le premier, vous vous lancez dans un pari stupide : devenir quelqu'un d'autre en l'espace de trois ans.

Vienne, 22 avril 1938. Le docteur Freud et sa fille Anna s'apprêtent à quitter l'Autriche. C'est en tout cas ce que désire fortement Anna. Mais son père ne semble pas abonder dans son sens. Pourtant, les troupes hitlériennes sillonnent la ville chaque nuit.

Tous ceux qui fréquentent régulièrement le café en bas de chez eux, savent qu'il est ce lieu où évolue une étrange faune d'habitués. Les discussions frôlent souvent les dialogues à la Ionesco, la salle est bruyante, enfumée, et pourtant on s'y sent étrangement comme dans une seconde maison.

« Dieu sait qu’il est nécessaire de comprendre.
Mais cela ne suffit pas, après la compréhension vienne le temps du compromis … »

L’air est suffocant, il fait laid, même dans la beauté semble étouffante. Tout ici transpire le malheur, la pauvreté, la fin du monde. Voilà, la fin du monde porte un nom : Kaboul.

Le pays sans chapeau c’est le paradis des Haïtiens. Le paradis est peut-être un bien grand mot… disons l’au-delà. Ou encore l’à-côté. En tout cas un endroit de synthèse qui réunit les différentes croyances haïtiennes pour résoudre la grande question humaine : qu’arrive-t-il après ? À moins que nous y soyons déjà…

Marthe est devenue une vieille femme. Elle habite depuis toujours dans la maison familiale d'Abbeville et semble accepter sereinement la fin de sa vie.
Mais quand, en 2001, le déluge s'abat sur sa ville, les pluies torrentielles vont charrier avec elles des souvenirs vieux de 50 ans.

C'est toujours émouvant quand un livre traverse les océans; quand les mots tissent les liens malgré les distances.
C'est ainsi qu'il y a quelques semaines, j'ai reçu ce recueil de courts récits en provenance directe du Québec, avec à l'intérieur un petit mot de Mamathilde.