Biblioblog

Je viens de terminer, que dis-je, savourer, déguster, un petit bijou de douceur, d’amour fou et tendre.
Il est des lectures qui vous font du bien dès les premières lignes, ici dès les premiers vers.

Un moteur de recherche offrant dix millions de dollars à qui retrouvera un manuscrit de Pline, mystérieusement disparu, et porteur de révélations fondamentales sur l’époque du Christ.
Une jeune philosophe italienne, Giulia, nourrie de culture classique, et venue enquêter à Paris pour tenter de remporter la prime.
Un technologue, Marc, résolument tourné vers l’avenir et fasciné par les outils modernes de diffusion de la connaissance.
Leur seul lien : la figue méconnue d’un génie vénitien, Aldo Manuzio, à qui l’on doit l’explosion du savoir à la Renaissance grâce à ses typographies uniques au monde et son invention du livre transportable. Cet homme éditeur des plus beaux ouvrages jamais imprimés et de l’énigmatique Hypnerotomachia, est le dernier à avoir eu en main le manuscrit de Pline.

C’est sur cette annonce alléchante que je suis entrée dans cette aventure captivante : les recherches de vieux manuscrits rares, l’approche d’une époque qui m’a toujours fascinée, intéressée, celle de la Renaissance des arts et des sciences, le développement des humanités.

Kingsbridge, Angleterre, XIIème siècle. Tout commence par une malédiction et une pendaison. Puis, l’histoire se développe en une saga épique, une histoire d’amour, de passion et de haine, de loyauté et de trahison, d’espoir, de désespoir, de courage et de persévérance. C’est l’histoire d’une communauté, réunie autour de son prieur. C’est l’histoire d’hommes et de femmes qui vont devoir affronter la vie et ses coups durs, les guerres et la jalousie et qui malgré tout, parviendront à être heureux. Ces gens, ce sont Tom le maçon et sa famille, Agnès, Alfred, et Martha, Ellen et Jack. Ce sont également Philip de Gwynedd, le prieur de la ville, un homme pieux et généreux, Aliéna et Richard, son frère, qui devront faire face à la destitution de leur père. Mais ces gens, ce sont également William, Regan et Percy Hamleigh, une famille d’intrigants assoiffés de pouvoir et prêts à tout pour arriver à leurs fins. Autour de la construction de la cathédrale de Kingsbridge, les intrigues se font et se défont, les vies se créent, les amitiés et amours se nouent et se dénouent.

Il y a quelques temps déjà, j'ai fait la découverte à la Librairie Livres Sterling, d'une nouvelle de Leïla Sebbar. Le concept de l'éditeur "Bleu Autour" était et est toujours de proposer des nouvelles d'un auteur, français ou étranger, à l'unité. Je trouve cette idée particulièrement judicieuse. J'avais donc fait l'acquisition de Le vagabond, un texte de Leîla Sebbar. Grand bien m'en a pris !

Lors du dernier salon du livre, je me suis procurée deux autres nouvelles du même auteur : Louisa et La Blanche et la Noire. "Bleu Autour" a encore amélioré son idée. En effet, vous pouvez vous concocter un petit coffret de cinq nouvelles d'un même auteur ou pas. Je trouve cela vraiment intelligent. Cela peut être aussi une idée de cadeau intéressante et permettre ainsi la découverte d'un auteur sur un ou plusieurs textes seulement, sans pour autant avoir à investir dans un recueil complet.

Hector a rencontré Pimprenelle dans une forêt allemande, dans le cadre d'un mariage de hell's angel vers la fin du XXe siècle. Elle lui a semblé douce, aérienne, spéciale. Et il a su en la voyant qu'il avait trouvé la femme qui était fait pour lui. Quelques années plus tard ils auront Oscar et ce sera le début de la débâcle, la dérive du cosmonaute.

Pour être tombée sous le charme de son Mal de pierre, j’ai attendu avec impatience le nouveau roman de Milena Agus. Je voulais le lire en poche…. Mais pourquoi donc attendre plus encore ! Un jour, j’ai craqué.

« Envoyé dans le Nord du Brésil pour éliminer un agitateur public, Carmélio, tortionnaire à la solde du gouvernement, s'éprend éperdument de l'amie de sa victime. En elle comme dans chaque femme qu'il rencontre, il croit reconnaître la mère qui l'a abandonné. Bientôt envahi par la passion, l'implacable bourreau connaît enfin le remords, rattrapé par son passé et les spectres de ses victimes. Dans une quête désespérée d'absolution, il décide alors d'entreprendre un lointain pèlerinage, véritable road movie anachronique marqué par les rencontres les plus étranges... »

Alohomora !!
J'ai toujours eu un faible pour le genre de la nouvelle. Alors, en lisant le billet d'Amanda, je n'ai pu cacher ma curiosité. Ce à quoi je ne m'attendais pas, c'est qu'elle me prêterait son exemplaire pour que je puisse satisfaire mon appétit. Je la remercie d'autant plus que je me suis réellement régalée à la lecture de cet ouvrage.

Mathilde, la narratrice, fille d'Algériens, s'apprête en ce 14 juillet à regarder le traditionnel défilé. Ce n'est pas qu'elle soit amatrice de ce genre de démonstration militaire, mais cette année, son frère a l'honneur de conduire l'une des Gazelles de l'escadron aérien. Son frère Charles, tellement fier de servir la France, lui le fils d'immigré totalement intégré. Mathilde d'ailleurs aime bien l'asticoter sur son patriotisme; mais aujourd'hui, elle est simplement heureuse de voir sa réussite. Sauf que...

Il fut empereur de Rome pendant le IIe siècle. Sans héritier, il assure son héritage en adoptant Antonin comme fils et en incitant ce dernier à adopter un encore jeune homme qui deviendra Marc Aurèle. C’est à ce petit fils qu’Hadrien écrit à la veille de rendre son dernier souffle…

Je n'avais pas lu le précédent roman de cette auteure, mais le titre et la couverture ont suffit pour attiser ma curiosité. C'est donc sans trop savoir quelle était la teneur du récit que j'entamais ma lecture. Et vraiment, je ne le regrette pas !

Décidément, les éditions du Livre de Poche aiment bien les romans historiques; après le Chirurgien ambulant et Terre des oublis, ce mois-ci la sélection nous proposait un voyage dans l'Inde du 17ème siècle. En prenant pour point de départ la construction du Taj Mahal, John Shors nous invite à une saga princière faite d'amour, de devoirs et de trahisons.

Comme beaucoup de monde, j'avais entendu parlé des fameux Monologues du vagin d'Eve Ensler. Pourtant, je n'ai à ce jour pas eu l'occasion d'aller voir cette pièce de théâtre singulière, tant par le succès qu'elle rencontre depuis sa création en 1996, par le fait qu'elle est à l'origine d'un mouvement de plus en plus important, le V-day, dont on a célébré cette année le dixième anniversaire mais surtout, surtout par son sujet. Quelle étrange idée de vouloir parler au théâtre d'un des sujets les plus tabous partout dans le monde, dans toutes les sociétés : le vagin des femmes ?

Il y a comme ça des interview dont l'on n'ose rêver... On se dit que c'est impossible, que l'auteur n'acceptera jamais.
Malgré tout mes doutes, j'ai finalement demandé à Anna Gavalda, lors d'une signature sur Montpellier, si elle acceptait de répondre à mes questions pour le Biblioblog. Pour mon plus grand plaisir, elle a immédiatement répondu "oui" avec beaucoup de simplicité. Ce qui suit est donc notre entretien par mail; et même si elle y annonce que c'est la dernière interview qu'elle accorde, j'espère qu'elle changera d'avis d'ici sa prochaine publication, car c'est un vrai plaisir que de l'écouter s'exprimer sur ses livres.

Laurence

Deanna a laissé une vie auquel elle ne comprenait plus rien pour se réfugier dans la forêt, garde forestière. Lusa a quitté la ville et l’université pour suivre son mari agriculteur. La vieille Nannie cultive ses pommiers biologiques contre vents et marées (vents et marées se prénommant surtout Garnett Sheldon Walker, 3e du nom).