Biblioblog

Où l'on retrouve le commissaire Séverine, héros récurrent de Jean-Louis Nogaro, que j'avais eu le plaisir de vous présenter lors des sorties d'Un bon flic c'est comme de la soie et de Saint-Étienne-Santiago.

Pour son premier roman, Juliette Jourdan a choisi de faire découvrir à ses lecteurs le milieu transsexuel de la ville de Tours. Juliette, son héroïne et narratrice, a une vingtaine d'années et jongle entre la rédaction de son mémoire et son emploi du temps de serveuse. Elle partage un appartement cossu du centre de Tours avec Zaza, un(e) prof d'université qui prépare un colloque sur les problèmes et les enjeux de la trans-identité.

Si vous suivez comme moi les écrits d'Olivier Adam, vous tomberez encore une fois sous le charme tourmenté de son tout dernier roman, Des vents contraires. Comme la côte malouine où l'histoire se déroule, la vie de Paul et de ses enfants est touchée par une tempête digne de l'Apocalypse. Mais au loin, il y a cette petite lumière, cette éclaircie qui empêche de tout lâcher, de tout abandonner.

Tu me connais, mais je ne te connais pas
Je te connais mais tu ne me connais pas

Edit à 18h28 : il s'agissait de Le temps n'est rien de Audrey Niffenegger

Louis, 34 ans, rend visite à sa famille, la première fois depuis dix ans. Pendant les années précédentes, il ne leur a envoyé que quelques cartes postales, sans dire grand-chose de sa vie. Ce retour, c’est pour Louis l’occasion d’annoncer à sa mère, son frère et sa sœur qu’il va bientôt mourir, car il est malade. Mais ce retour ne se passe pas vraiment comme prévu : il n’arrive pas à annoncer ce qu’il a envie de dire. Chacun, à tour de rôle, lui raconte la vie qu’il a vécu pendant son absence, et les reproches ne tardent pas à fuser. Louis, fatigué, désabusé, sent qu’il n’arrivera jamais à leur dire la terrible nouvelle, car ceux qu’on appelle ses proches ne sont pas prêts à entendre ce qu’il à dire.

Premier roman écrit en français par Atiq Rahimi, auteur du remarquable Terre et cendres. Dans Syngué sabour, pierre de patience, il aborde le bouleversant présent de son pays, l'Afghanistan.
Le sujet m'intéressait au plus haut point. Le titre était plein de mystère. Le fait que cette histoire ait valu à l'auteur le dernier prix Goncourt m'importe peu mais peut être est-il simplement la juste reconnaissance d'un talent tout particulier.

Qui ne rêverait pas d'être Globalien ? À Globalia tout est parfait : la technologie rend la vie aisée, les conditions atmosphériques sont contrôlées, la sécurité est presque parfaitement assurée, chaque minorité voit ses droits respectés. Tout est parfait, donc ! Pourtant Baïkal a soif d'une autre liberté et veut connaître ce qu'il y a dans les non-zones, à l'extérieur du monde protégé de Globalia.

Revenir. Vouloir tout dire.
Observer. Écouter.
Fuir. Sans rien dire.

Edit à 18h47 : il s'agissait de Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce

Le professeur est un homme d'une soixantaine d'années, qui fut victime en 1975 d'un terrible accident de voiture. S'il n'a pas gardé de réelles séquelles physiques, ses souvenirs se sont arrêtés à cette date, et plus problématique encore, sa "mémoire vive" n'excède pas 80 minutes.
Quand la narratrice, aide ménagère, arrive chez lui le premier jour, elle ne réalise pas vraiment ce que cela implique. Mais quand le lendemain, elle est obligée de se représenter comme la veille, elle comprend qu'elle n'est qu'au début d'un éternel recommencement.

J'ai découvert les éditions Intervisata avec L'enchanteur et illustrissime gâteau café-café de Joëlle Tiano. J'avais beaucoup aimé la poésie et la douceur de ce roman, et même si Une jolie fille rien que pour moi m'avait bien moins plu, les couvertures colorées de leur collection Mues revêtent un charme auquel j'ai cédé encore une fois.

Étrange exercice que la lecture de poèmes quand on a passé plusieurs jours à lire des romans, de la fiction. Lire de la poésie vous oblige à adopter un rythme nouveau, totalement différent, à ralentir le flot des mots, à passer presque au mot à mot et même à lire à haute voix pour mieux apprécier les vers, le sens, le découpage des phrases.
C'est la drôle d'aventure qu'il m'est arrivé de vivre avec la lecture de La discordance des temps de Matthias Vincenot. Quels doux moments !!

Tom est mort. Quatre ans et demi. Un accident. Tom est mort. Il faut le dire pour le comprendre, l'intégrer. Dix ans après l'événement, la narratrice partage sa parole, pour le dire, pour tenter de le dire, ce qui encore semble inconcevable. Tom est mort.

2x + 3y = 4x + 59
x - y = 7
Soit "y" l'année où tout a commencé et "x" le nombre de minutes avant que le compteur ne soit remis à zéro

Edit à 18h29 : il s'agissait de La formule préférée du professeur de Yoko Ogawa

Le point de départ : une proposition de la direction du patrimoine pour mettre en scène la Castiglione, cette femme du 19e siècle, qui fut, dit-on, la plus belle. Amante de la lentille, modèle parmi les modèles, elle vivait une étrange histoire face à sa propre image. Prétexte plus qu'objet du livre, cette quête autour de la Castiglione devient le pivot d'une réflexion sur l'image, l'exposition et la féminité.

Finaliste du Prix Biblioblog 2009.

Lea est danseuse. Elle aime les espaces, une pièce de son appartement est vide pour qu’elle puisse s’exercer. Sa relation amoureuse avec Bruno, un peintre, est tumultueuse : elle souhaite maîtriser son corps, et n’accepte pas de se livrer, de s'abandonner en posant pour son compagnon. Mais son univers est ébranlé par un appel téléphonique de sa mère, car celle-ci doit absolument lui parler d'un événement important. 
Lea prend donc la route pour rejoindre sa mère, qui habite en bord de mer, où sévit la tempête. Et la tempête va se propager à son esprit, car Lea est bousculée par les révélations de sa mère.

Sol a 6 ans, nous sommes en 2004. Fils de Randall, petit fils de Sadie, arrière-petit-fils de Erra, Sol se considère comme un enfant extrêmement intelligent, plus que la moyenne, il est même convaincu qu'un jour il sera le chef du monde. Pourtant, certaines choses lui échappent. Qu'est-ce qui se cache derrière ce voyage de famille en Allemagne ?

J'ai découvert Primo Levi à l'adolescence avec la lecture de son célèbre Si c'était un homme, que je ne peux que recommander. Plusieurs fois, j'ai raté l'occasion de lire ses autres ouvrages. Alors quand les Feuillets épars sont parus, je n'ai pas manqué de m'y plonger.

Voici trois adolescents, deux garçons et une fille. Le narrateur et Andrew sont tous deux fascinés par Zsuzsa, une jeune fille énigmatique, étrangère et étrange. Ils sont fascinés par elle et par la proximité du glacier.