Biblioblog

Giscard en short au bord de la piscine reprend là où s'était interrompu De Gaulle en maillot de bain, soit le 31 décembre 1964 et parcourt les années 70 pour se conclure le jour de l'élection de François Mitterrand en 1981. Le lecteur va donc découvrir ou redécouvrir, tout ce qui a marqué ces années là (le rock, la politique, la télévision, Mai 68, la libération sexuelle, la mort d'Allende etc.) à travers le regard de Gérard, adolescent de 16 ans au début du récit et qui va peu à peu devenir adulte.

Au café Comercial, au rond-point de Bilbao à Madrid, une jeune femme argentine boit un coca-citron et a les yeux fixés sur la porte. Elle attend Carlos, ce père qu'elle a mis tant de temps à retrouver. Il ne sait pas qui elle est. Pour tout dire, il ne sait même pas qu'il a une fille et Luz elle-même, il y a peu, ignorait qu'elle n'était pas la fille de ses parents. C'est ce qu'elle va lui raconter, par cette chaude après-midi d'été. Une après-midi pour dérouler 30 ans de vie et de mensonges.

Alex et Christian sont "copains" (ami c'est un mot d'adulte). Dans la même classe de seconde, ils partagent aussi leur passion pour le basket. Pourtant, ils sont très différents l'un de l'autre : Alex, le narrateur, vit dans un quartier populaire avec sa mère, aide soignante. Il est plutôt cool, mais les études c'est pas vraiment son truc. Et puis, ça fait quelques temps que les relations avec sa mère ne sont pas au beau fixe. Christian, lui, habite une belle villa, avec jardin et 4X4 et pense déjà prendre la succession de son père. Pourtant, derrière le verni, la vie n'est pas non plus évidente pour lu : une mère dépressive, un père souvent absent et des difficultés pour s'intégrer à un groupe. A deux, ils sont plus forts, plus heureux. Alors quand Christian disparaît du jour au lendemain sans donner de nouvelles, Alex prend ça comme une trahison.

Il est des romans courts qui vous percutent et vous interrogent. Palestine de Hubert Haddad est de ceux-là. Encore faut-il pouvoir les mener jusqu'au bout.

Hiver 1288. Dans une petite paroisse du Quercy, paisible et heureuse depuis peu, une troupe d'hommes en noir s'introduit chez le Père Aba alors qu'il est entouré des enfants du village, l'attaque sauvagement, tue un enfant et en kidnappe un autre.
Parallèlement, à Rome, Bénédict Gui, sorte de détective privé avant l'heure, enquête sur la disparition du jeune employé d'un éminent homme d'Eglise.
Chacun de leur côté, le Père Aba et Bénédict Gui vont se lancer à la recherche des deux disparus et comprendre petit à petit, qu'un grave et vaste complot est en préparation..

Été 1969, l'homme s'apprête à marcher sur la lune. Michel, onze ans, et sa grande sœur Liliane doivent changer leurs habitudes suite au divorce de leur parents. Au lieu d'aller comme chaque année à Ker Gouelan chez leur grand-père maternel, ils prennent le train pour retrouver leur père dans un camping du sud de la France, tout près de Montpellier. Si Liliane est plutôt enthousiaste face à ce changement de destination, Michel est bougon et regrette déjà les séances de pêche avec son grand-père. Mais quand ils découvrent qu'il faudra cohabiter avec Mireille, la nouvelle amie de leur père, le frère et la sœur s'unissent pour le meilleur et pour le pire.

Après La nuit des calligraphes (consacré à sa grand-mère), et Le târ de mon père, Yasmine Gatha continue de remonter le fil de sa généalogie. Ce troisième roman commence avec la mort de son père quand elle n'a que 6 ans. Sa mère, romancière s'enferme presqu'immédiatement dans l'écriture et le déni et refuse de dire tout haut la mort et le deuil. L'enfant se crée alors un univers dans lequel son père est encore vivant, parti pour un long voyage.

Sur le chemin du Halage, les phares d'une mobylette transpercent la nuit. Sur la mob, deux ados, Franck et Markus, les amis inséparables. Noir. Sur le chemin du Halage, trois corps étendus. Franck, Markus et T.H. un chômeur de 25 ans qui conduisait la mob qui les a percutés. Noir. À l'hôpital de D. deux adolescents entre la vie et la mort.

Qui a déjà connu les affres de la douleur physique comprendra aisément les mots de François Sagan dans Toxique, ce petit journal tenu lors d'un court séjour de désintoxication.

Sélection du Prix Biblioblog 2010.

Pour éliminer le poison, il faut avoir du coffre

Edit à 18h30 : il s'agissait de Toxique de Françoise Sagan

Une fillette torturée sexuellement à Mumbai raconte son enfer dans le cahier qui donne son nom à ce roman.

Louis vient d'entrer en Quatrième 3 au collège Anton-Tchekov. Un nouveau collège, c'est toujours un peu intimidant, surtout quand on y arrive suite au divorce de ses parents. Mais ça devient encore plus compliqué quand on a "détourné" l'argent de l'assurance scolaire pour se payer une après-midi au ciné.

Elisabeth Quin, ancienne journaliste et critique de cinéma, aujourd'hui chargée de mission auprès du Ministère de l'Industrie, nous livre dans son deuxième roman, un témoignage sur le parcours difficile de l'adoptant. Il y a quelques années, alors qu'elle aurait pu enfanter, elle décide de ne pas se reproduire et d'adopter une petite Cambodgienne. Tu n'es pas la fille de ta mère raconte donc son voyage à l'autre bout du monde, mais aussi dans les souvenirs de sa propre enfance.