Biblioblog

Bodor Guila est probablement devenu fou, en tout cas c’est la conclusion à laquelle arrive le docteur Grattefesces lorsqu’il trouve un drôle de manuscrit dans la poche du jeune homme.
Le rêve de Bodor est de devenir poète ; comme tout un chacun, pour y parvenir, il décide de monter à Paris. Mais dans la capitale des années 20, les temps sont rudes pour les apprentis littérateurs : pas question de donner sa chance aux ringards !

Quand Julius Etembar était interne au lycée Saint Bonniface, il faisait partie de la catégorie des "poireaux" : un physique ingrat, des tenues vestimentaires à la "Deschiens", une timidité exacerbée… Tout le contraire de Jean-François Loiseau, le genre grande gueule et amuseur public. Pourtant, c'est bien Julius qui se fera virer manu-militari de l'internat, au grand désespoir de Jean-François qui se voit ainsi voler la vedette.
Quelques années plus tard, alors qu'il a trouvé une place dans une station service, Julius va tomber par hasard sur Jean-François, mais il va surtout faire la connaissance de la belle Charlotte. Une fille, deux garçons, ou le début des ennuis…

J'avais découvert, il y a un peu plus d'un an, l'écriture ciselée de Christine Détrez à l'occasion de la parution de son premier roman, Rien sur ma mère. Charmée tant par les propos que par le style, j'attendais avec curiosité son prochain roman ; curiosité renforcée par les avis contradictoires que j'ai pu lire dans la blogosphère ces dernières semaines.

Il est vrai que Christine Détrez ne fait pas dans le récit pré-digéré et linéaire, et son écriture, exigeante et poétique peut parfois dérouter. Mais qu'il est bon parfois de se confronter à une littérature où la forme est aussi importante que le fond.

Il est des auteurs qui vous transportent dès les premiers mots dans des pays de poésie sans nom. C'est le cas de Michèle Desbordes. Après avoir fondu de tendresse pour la servante dans La demande, et suite à un commentaire élogieux de Franck Belluci, je me suis plongée dans La robe bleue. Une pure merveille !

Des fleurs en général oui, mais pourquoi plus spécialement des œillets ?

Edit à 18h46 : il s'agissait de L'histoire très ordinaire de la générale ascencio d'Angeles Mastretta

Christian Oster s’enlise et s’en sort

Voilà plusieurs semaines que je voulais parler de Christian Oster sur Biblioblog, un auteur un peu à part dans le microcosme littéraire français. C’est donc chose faite avec ce Sur la dune qui commence, comme dans tous les romans de Christian Oster, par un héros – qui dis-je dans toutes ses histoires – et qui comme toujours chez cet auteur assez paumé.

Voilà un moment que je tourne autour de ce billet sans trop savoir comment le commencer… et surtout dans quel catégorie je dois le ranger. Si ce polar a été publié dans la collection eXprim'Noir de l'éditeur jeunesse Sarbacane, et si à la fin de ma lecture j'étais convaincue d'avoir lu un bon roman noir, il me semble pourtant qu'il s'adresse avant tout aux adultes et très grands ado (16-17 ans). C'est pourquoi j'ai finalement décidé de ne pas le ranger dans la catégorie Littérature jeunesse. Non pas dans un esprit de censure, mais bien au contraire, pour qu'il puisse rencontrer un plus large public .

Et si... Napoléon Bonaparte, dit le Premier, avait finalement vaincu l'Anglais ?
Si son Empire perdurait jusqu'à aujourd'hui ? Et que sa descendante, Caroline Bonaparte, était menacée par un complot ayant pour but de la destituer, voire de la tuer ?
Et si le seul espoir de l'Agence pour enrayer cette machine infernale résidait dans l'élément le plus indiscipliné, et donc le plus dangereux, de la Légion Impériale ?
Ce serait vraiment pas de bol...

Voilà un court roman qui a déjà fait couler beaucoup d'encre et a séduit bon nombre de blogueurs. Toujours à l'affut de premiers romans, je me suis naturellement intéressée à cette histoire d'usurpation d'identité et de réflexions sur l'art contemporain.

Abel est de retour. Celui qui était toujours en partance est revenu. Il a retrouvé son frère Arnaud. L'un comme l'autre, ils sont sur le qui-vive, comme le sont restés leurs parents, chacun à leur façon. Mais que s'est-il passé il y a vingt ans pour que cette famille vole en éclat un jour de fête ? C'est ce que nous raconte Chantal Forêt dans son Qui-vive publié par les Éditions Henry.

Cris est le deuxième roman que j'ai lu de Laurent Gaudé après le choc causé par La mort du roi Tsongor. Pourtant Cris est le premier roman de l'auteur, publié en 2001. Et quel choc encore devant tant de maestria à rendre toute l'horreur, l'instantané des combats de cette grande boucherie qu'a été la Guerre de 14-18.

Bien malgré lui, ce malade devint un humaniste
mais la postérité, ingrate, l'a laissé hors du tableau d'honneur.

Edit à 19h20 : il s'agissait de Dans la nuit de Bicêtre de Marie Didier

Une histoire d'amour dans la Chine du XVII^ème siècle.
Voilà qui résume la situation.
Mais c'est un bien pauvre résumé pour cette histoire, qui transcende toutes les autres et ouvre des portes sur une dimension universelle.