Le ton est donné, l’histoire commence dès la première page et se poursuit sur six volumes au total (en fait, deux trilogies). L’auteur, instituteur avant d’être auteur, nous promène d’un monde à l’autre (titre du 1er volume) entre la terre et Gwendalavir.
Pour ceux qui aiment mettre les livres dans des cases, il s’agit ici de Low Fantasy, un genre qui mélange le médieval Fantastic et l’actualité de notre monde. Porté par une dynamique d’aventure, le récit est tout simplement époustouflant.
Pour ma part, j’ai lu les deux trilogies en moins d’une semaine. En fait, pour être honnête, en deux jours… Une fois commencé, une fois que l’imaginaire est en place, que les personnages vivent en nous, impossible de s’arrêter.

Et pour vous donner encore plus envie, vous voulez une des spécificités de ce monde ? La magie n’existe pas. Oui, oui, il n’y a pas de magie. Mais il y a le dessin. Certaines personnes ont cette faculté de pouvoir se promener dans Les Spires et de dessiner des choses. Là où ça devient intéressant, c’est que ce que ces personnes dessinent devient réalité. Et là, je vous laisse imaginer ce que cela peut donner dans le contexte où nous sommes…

De plus, le monde n’est pas fermé et les afficionados seront heureux d’apprendre qu’une autre série est en cours d’écriture qui reprend la jeunesse d’un des personnages principaux. Peut-être y en aura-t-il d’autres plus tard…

En attendant, moi, je retourne en Gwendalavir (bon, j’ai embarqué depuis les Havres Gris… Et alors ? Le voyage est à la portée de toutes les bourses, et de toutes les imaginations ;) ) et je vous y attend, il y a encore tant d’aventures à vivre…

L’auteur :
Pierre Bottero est un homme d’exception. J’ai eu le plaisir de le rencontrer plusieurs fois et de tomber sous le charme à chacune de ces rencontres.
Originaire d’un petit village près de Salon de Provence, il parle avec la chaleur des gens du midi et sa formation d’instituteur ressort à chaque explication qu’il donne sur son monde et sa passion.

Par Cœur de chene

L’extrait :

« …Edwin se tourna alors vers le fagot posé près du rocher et parut se concentrer. Camille le regarda, soudain très attentive. Il lui semblait discerner quelque chose de familier. Elle se concentra à son tour et elle comprit. Edwin était en train de dessiner !
Il était immobile, n’esquissait aucun geste, tout se déroulait dans son esprit, mais elle percevait clairement ce qu’il faisait. Il imaginait une flambée de bois et tentait de rendre réelle sa création, ce qui était loin d’être facile. Camille apprécia la finesse du dessin, en remarquant toutefois la faiblesse de certains traits. Dans son souvenir, les deux dessins qu’elle avait tracés étaient beaucoup plus précis, plus réalistes.
Le bois commença à fumer et Edwin poussa un petit grognement. Il peinait manifestement. Presque malgré elle, Camille tendit son esprit vers le dessin. En une fraction de seconde, les couleurs prirent de la netteté, les détails se précisèrent, le dessin devint réalité.
Le tas de bois s’embrasa tout à coup. Edwin se recula pour ne pas se brûler aux flammes qui montaient hautes et claires.
Il se tourna vers Camille et planta son regard dans le sien.
-Assieds-toi, finit-il par dire, tu as beaucoup de choses à me raconter. »

couverture
Éditions Rageot - 281 pages.