Ce roman est celui de l'attente et de l'angoisse qui précède le combat. Les dialogues sont rares, quelques paroles disséminées çà ou là. Dans ce train qui traverse la Russie de nuit, Serge pense à sa vie, sa famille, ses amours, ses rendez-vous manqués et surtout à ce qui l'attend, là-bas. En quelques heures il voit toute sa jeune vie défiler devant ses yeux. Lui, que tout le monde appelle le "moine", se demande quels seront ses choix une fois qu'il sera face à l'ennemi.
Un récit universel

Extrait :

Déchiqueté par la guerre, l'été tirait à sa fin. Pour chaque belligérant survint l'ultime phase de préparation, la dernière limite après laquelle devait éclater la percée. Sur terre se déploierait alors une force invincible, l'avalanche de l'attaque.... Lorsque, de toute création, seul le soleil ne serait pas aspergé de sang, le destin pressait tous ceux qui n'avaient peut-être vu le jour que pour cet événement fatal, pour cette grande et sanglante bataille dans les contrées abandonnées par les oiseaux.

tuer ne pas tuer
Éditions des Syrtes - 79 pages