Là-bas, sur le métier du Tisserand, des fils s’étiolent et un d’entre eux s’est brisé. Maugrim le destructeur a entrepris de les décrocher en entier, pour que cesse la vie. Et si la vie cesse en Fionavar, celle des autres mondes s’éteindra. Lorsqu’ils arrivent dans ce monde étranger, ils se rendent comptent que l’un d’entre eux, Dave, n’est pas dans la salle du Château mais bien quelque part ailleurs dans l’Univers de Fionavar.

Les Kim, Jennifer, Kevin et Paul se retrouvent pris dans des conflits politiques dès qu’ils sont assez habitués à leur arrivée soudaine à Paras Derval. Là se jouent des scènes pour savoir qui obtiendra la pouvoir quand le vieux roi a la santé déclinante ira rejoindre les salles du Tisserand. Pendant qu’Ysanne entretient Kim de ses connaissances de prophétesse, Jennifer fait la connaissance des êtres de lumière tandis que Paul et Kevin accompagnent le prince Diarmund, fils cadet du roi, dans les royaumes du Sud. Et là ils apprendront les légendes sur l’Arbre de l’été dans le bois du dieu. Ils apprendront quel est le sacrifice nécessaire pour que cesse l’été torride qui dessèche Fionavar. Ailleurs, Dave fait connaissance avec les Enfants de la plaine…

L’Arbre de l’été est le premier volume de la trilogie La tapisserie de Fionavar écrite par le Canadien, Guy Gavriel Kay. C’est un roman conçu comme la plupart de ceux du genre cependant il a la qualité d’être remarquablement bien écrit et bien traduit, dans la version québécoise à tout le moins. Chacun des personnages principaux a une histoire qui fait en sorte que sa présence en Fionavar est importante. Contrairement à ce que l’on rencontre souvent dans la littérature fantastique, les personnages sont animés d’une belle densité psychologique ce qui permet au lecteur de vraiment les suivre dans leur quête.

J’ai adoré la trilogie. Je l’aie lue en 4 jours pendant des vacances de Noël sans être capable de m’arrêter. J’y ai vécu avec les personnages, la quête dans toute son intensité, versant même quelques larmes un moment donné. C’est une lecture que je suggère fortement à tous les amateurs du genre et aussi à ceux qui l’aiment moins car c’est assez bien écrit pour qu’on ait envie de redécouvrir la littérature fantastique.

Par Mamathilde

Extrait :

« L’Arbre était immense, si sombre qu’il en était presque noir, avec un tronc noueux et bosselé, large comme une maison. Il se dressait seul dans la clairière, qui était le lieu du sacrifice, et étreignait la terre de ses racines aussi anciennes que le monde lui-même., en défi aux étoiles qui brillaient sur lui, et de ce lieu émanait une puissance indicible. Depuis devant l’Arbre [il] senti qu’il désirait son sang, sa vie ; et tout en sachant qu’il ne pourrait survivre trois nuits dans ses branches, il s’avança de façon à ne plus pouvoir faire demi-tour, et la musique s’arrêta ».

l'arbre l'été
Éditions A Lire - 423 pages

l'arbre l'été
Éditions J'ai lu - 439 pages