Vous êtes bien assis ? Attention. C’est l’histoire de Bastos, un chat qui parle, qui a reçu ce prénom de blonde pour avoir passé son enfance à triturer les paquets de sèches de son maître, Raymond. C’est l’histoire de Raymond, aussi, un type qui rêve de cribler de balles cet animal, mais qui rate son coup et cartonne trois lapins.

C’est l’histoire de Paul, 10 ans, alcoolique. C’est aussi celle de Pierrot, employé des pompes funèbres, mais passionné de photo, et qui trouve sa voie en photographiant « ses clients », à la morgue. Il en fera un livre et passera à la télé.

C’est aussi l’histoire de Rémi, un enfant adorable et de Marie Rose, qui prépare des pâtés de rats que tout le monde redemande.

Je suis assez fasciné par ce livre. Il multiplie les risques : langage oral, enchevêtrement d’histoires, multiplication des personnages et j'en passe. Et pourtant, ça se tient comme un pâté de rat. Le rythme ne faiblit jamais. Il est vrai qu’on se demande parfois qui est qui, mais cela ne dure que quelques secondes et cela ne détend pas le ressort.

En fait, ce bouquin est comme les personnages dont il parle : il ne sait pas trop bien pourquoi il est là, il est un accident à lui tout seul, son chemin est chaotique, il n’a pas vraiment de but, mais il est là, profondément humain. Donc drôle.

Pour terminer, encore une aventure du chat Bastos, qui drague.

Savoureux !

Du même auteur : À Mélie sans mélo et Tom, petit Tom, tout petit homme, Tom

Par Bernard


Les critiques qui suivent ont été mises en ligne le 02 juillet à la suite du "Prix Biblioblog"


Dans un style simple, à la limite du parlé, Barbabra Constantine a osé ! Elle a pris tous les personnages, leurs histoires, mit le tout dans un shaker à mots et voila un roman original et tellement plaisant à lire. On ne s’ennuie jamais, sans qu'il y ait pour autant d’actions percutantes, le lecteur est happé par la vie des personnages. Ceux-ci deviennent réels malgré toutes les loufoqueries qui a la lecture ne paraissent pourtant pas si étranges que cela. Tout se tient exactement comme les pâtés de rats de Marie-Rose (recette donnée à la fin du livre ne vous inquiétez pas et c’est succulent)

Arsenik_


Pour ma part, ce livre me laisse plutôt froide. Je ne sais pas vraiment quoi en dire, peut-être y a-t-il là une part d’un humour qui traverse mal l’océan. J’ai ri par moment, j’ai souri aussi, mais je n’avais pas particulièrement envie de continuer la lecture. Pourtant les personnages sont attachants, particulièrement le couple formé par Mine et Raymond et leur relation avec Rémi. Peut-être que la multiplication d’anecdotes de tous et chacun m’a fait perdre le fil. En tout cas je n’ai pas été touchée. Cette lecture s’est déroulée en surface. Malheureusement.

Catherine


Voilà un roman sur lequel je suis mitigé. Certes, l'humour est omniprésent, je me suis beaucoup amusé à la lecture. Certes, les personnages sont attachants. Certes, il se lit bien et assez rapidement d'ailleurs. Mais...
Car il y a un mais, indéfini, inodore, qui plane au dessus de la couverture sur mes étagères. Un je ne sais quoi qui fait, au final, qu'il reste en mémoire comme quelque chose d'un brin décousu, où on se perd facilement dans la foison de personnages tous plus hauts en couleurs les uns que les autres. Bien sûr, le sentiment ne dure pas longtemps, il faut juste, à chaque chapitre, faire l'effort conscient de retrouver le fil de l'histoire interrompue deux ou trois chapitres avant. Retrouver les situations amorcées, passer le cap du « mais où j'en étais... » et du « zut, je me souviens plus de qui on parle ». Ceci dit, il est agréable à lire et m'a parfois fait penser à Candide de Voltaire dans l'accumulation des situations complètement loufoques dans lesquelles se fourent les personnages.

Cœurdechêne


Dire que j’ai adoré ce livre est un doux euphémisme. Cela a été un vrai régal ! Déjà, il y a un chat dans l’histoire et pas n’importe quel chat ! C’est déjà un gros bon point pour ce livre ;-) Cherchez pas, y a rien à comprendre. A chacun ses marottes ;-)

Dans Allumer le chat, vous trouverez également Raymond, le vieux bougon au cœur d’or qui fond pour Mine, son épouse et le petit gnome de petit-fils Rémi, Bastos, le chat philosophe, un cerf – très important ce cerf faut pas croire ! et pleins d’autres personnages rustiques, des cabossés par la vie à qui il arrive des aventures totalement loufoques. Ça fuse de tous les côtés, un vrai feu d’artifice. On se demande où l’auteure a bien pu trouver tout cela.
Le style « parlé » de ce roman peut gêner un peu au début ou tout à fait, c’est selon. Mais cette suite de chapitres très courts aux titres vraiment déjantés rajoute au rythme effréné de cette histoire.
Le sourire que l'on a à lire ce livre est très très communicatif. Vous risquez d’être un peu ridicule à rire sous cape dans le bus ou le métro, mais tout le monde tentera de lire le titre pour savoir ce qui vous met ainsi en joie.
C’est vraiment une lecture idéale pour vous requinquer le moral les jours où çà va pas fort.

Bref, lisez-le et surtout faites circuler !

Dédale


C’est l’histoire d’un chat qui parle, Bastos, philosophe à ses heures.
C’est l’histoire de Raymond, bourru et ronchon, qui veut l’allumer.
C’est l’histoire de la rencontre de Martial et d’un cerf.
C’est l’histoire de…non ce sont les histoires de plusieurs personnages tour à tour drôles, cocasses, tendres, graves, touchants ou carrément allumés.
Le tout raconté en courts chapitres, mêlant habilement langue orale et expressions populaires qui suit un rythme rapide mais qui paradoxalement se lit doucement pour le savourer comme un plat mitonné par Marie-Rose. Ah mais je ne vous ai pas parlé d’elle !
C’est décalé, plein d’humour, du noir (pour l’absurde et le macabre), du jaune (pour le côté mélancolique), du rouge (« quand le malheur vient des hommes »), bref c’est haut en couleur, étonnant, audacieux pour un premier roman et plein de rebondissements.
Voyez Josette, elle prend du prozac. Elle a un fils, c’est Rémi et il n’aime pas le foot.
Des surprises, ah mais si, je vous l’ai déjà dit, mais il y a aussi du suspens, de l’amour, des accidents de la vie et des accidents tout court, des quiproquos, même si parfois on n’a l’impression que cela n’a ni queue ni tête !
Comment vous êtes encore là ?

« Et surtout, elle a trouvé qu’il était plus que temps de devenir mère… Mère de son fils de cinq ans et demi.
Ses instincts, se réveillent lentement.
Alors maintenant, elle garde les yeux et le cœur grands ouverts. Elle décide de marcher à découvert.
Et tant pis si on voit les cicatrices… »

Google


J'ai trouvé ce roman vraiment poilant ! Je me suis de suite attachée aux personnages et à leurs vies, leurs sensibilités, leurs poésies. L’histoire est racontée de façon très imagée, ce qui en ferait, je pense, une bonne bande dessiné.

Hélène


Allumer le chat est un roman sympathique, où l'auteure nous fait prendre un malin plaisir à lire les histoires les plus sordides et les plus invraisemblables. Chaque page apporte son lot de surprises et de fantaisie. Malgré son registre familier, c'est une lecture agréable.

Joël


C'est un roman frais et sans autre prétention que celle d'amuser le lecteur. L'histoire est tendre et amusante. Des personnages loufoques, à la fois imprévisibles et drôles. Il m'a fait rire et c'est beaucoup. Un roman pour l'été. Je mets ce roman en premier car il a peu de pub contrairement à d'autres.

Kez


J'ai entamé ce roman avec les meilleures dispositions. L'enthousiasme de Dédale et Bernard me laissait présager une lecture amusante au style enlevé et incisif. Mais passé les premières pages, où il est vrai j'ai ri une ou deux fois, j'ai trouvé une chronique douce-amère sur les dégâts du silence, la difficulté de s'aimer et les préjugés qui ont la vie dure dans les campagnes.
Non, étrangement, je n'ai pas trouvé ce roman drôle. Cynique oui, parfois. Pourtant habituellement séduite par les romans-chorale, je n'ai pas réussi cette fois à entrer dans la dynamique de la narration. L'enchevêtrement des voix m'a même de temps à autre étouffée et c'est sans véritable passion que j'ai atterri au point final. Un moment agréable mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Laurence


Sélection du Prix Biblioblog 2007

Extrait :

C’est une nuit de pleine lune. Le chat Bastos est en vadrouille. La pleine lune, ça lui fait toujours un drôle d’effet. Il a la pupille dilatée, la démarche ondulante, le sourire carnassier… il est chaud bouillant. Il a repéré une jeune chatte qui vient d’arriver dans le quartier. Il est en route. Plus que deux jardins à traverser. Il l’entend déjà, la drôlesse.

Elle aussi, la pleine lune lui fait de l’effet. Elle n’a que sept mois. Et déjà, elle appelle.

Quel tempérament !

C’est Rémi qui l’a trouvée dans une poubelle et qui l’a donnée à Jack. Raymond a dit que c’était un mâle, alors ils l’ont appelée Riton.

Il y a quelques heures, c’était une petite chatte, mignonne, joueuse et câline… une enfant. Là, sous l’emprise des sens, une maniaque sexuelle. Avec une voix à la Marlène Dietrich. Bastos est tout retourné. Il se dit que « Satan l’habite ». Ce n’est pas très fin, mais… c’est la pleine lune, il a une excuse. »

couverture
Éditions Calmann-Lévy - 258 pages