edit du 28/06/09 : Les résultats en cliquant ici.
Nous sommes très heureux de vous retrouver pour cette édition 2009 du Prix Biblioblog. Ce prix se décompose comme suit : un prix du Roman et un prix de la Critique. Comme les deux années précédentes, nous avons essayé de vous proposer une sélection hors des sentiers battus et nous espérons qu'elle saura vous séduire. Et comme les années précédentes, vous aurez la possibilité en votant de gagner 30 €uros de livres, offerts par la librairie Les Buveurs d'Encre.
La Marie en plastique de Pascal Rabaté et David Prudhomme est la joyeuse chronique d’un quotidien qui sent bon la blanquette de veau, le dimanche en famille, l’abri au fond du jardin et la première communion de l’aînée, la France franchouillarde, brusquement confrontée à l’improbable.
Si l'on connaît Vercors notamment grâce à son célèbre et magnifique Silence de la mer, quelle joie a été pour moi de découvrir
une autre de ses oeuvres. Il s'agit de Les mots, texte écrit en 1944 et retrouvé près de cinquante ans après avoir été publié. Les mots, c'est un tout petit ensemble, constitué d'un texte suivi d'un poème, écrit par Vercors après avoir eu connaissance du massacre d'Oradour-sur-Glane.
Sous ce titre a priori inoffensif du catalogue Alice Jeunesse se cache un texte extrêmement violent. Les trois rives de ce fleuve sont trois protagonistes qui se partagent la narration. Il y a Toby, petit bonhomme de 5 ans, spectateur malgré lui des passages à tabac hebdomadaires que son père fait subir à sa mère ; Nora une jeune adolescente de 13 ans, enceinte parce qu'elle n'a pas sur dire non un soir ; et Daniel, l'adulte qui cache les violences faites à son corps d'enfant. Autant le dire de suite, ce roman jeunesse est loin des bluettes candides et pourrait choquer certains jeunes lecteurs. Et pourtant... 
Un roman d'aventures, d'amour et de haine dans les Pyrénées espagnoles à la veille de la guerre civile ; c'est ce que nous propose Lorenzo Mediano, auteur espagnol, avec Du givre sur les épaules, premier de ses romans traduit en français. Installez-vous bien, c'est mieux qu'à la télé !
La narratrice de cet étrange inventaire, à la mort de son père, revient sur les évènements qui ont marqué son existence. Elle est l'enfant de l'exil, à double titre : sa mère, née en Algérie, catholique pratiquante et issue d'un milieu aisé, ne s'est jamais tout à fait remise de l'indépendance; son père, britannique un peu anarchiste, a rapidement pris la tangente et n'a jamais montré pour sa fille la moindre affection. Quand le Grand ménage des souvenirs débute, la narratrice, qui se confond étrangement avec Victoria Horton elle-même, se demande « Que faire du corps ? » de son défunt père.
Caro est stagiaire dans un grand et prestigieux bureau d'avocats de la ville de Québec. Elle y découvre le métier qu'elle a choisi: travail de fou, lever à l'aube, coucher aux petites heures, patrons qui semblent plus obsédés par la chasse à la novice que par des histoires de droit. Mais il y a les copines, le champagne... et le beau Daniel!
Si vous aimez les nouvelles, les textes courts, les concentrés de vies, d'amour, d'espérances ou de déceptions, je ne saurai trop vous conseiller la lecture du tout premier ouvrage de David Thomas, La patience des buffles sous la pluie. Le titre est à lui seul délectable, alors imaginez quand tout le recueil est de la même veine.
Sur une place, dans la chaleur de l’après-midi, l’orage menace : d’un
côté de la barricade, les manifestants ; de l’autre le cordon de C.R.S.
; et sur la fontaine, les pigeons qui semblent s’amuser de cet étrange
spectacle. « Julien, Julien, il se demande si tout le monde pense
autour de lui. Si tout le monde pense en même temps, peut avoir quelque
chose à penser. Ça fait des tonnes de pensées perdues, toutes ces
choses qu’on se dit dans sa tête sans le dire à personne. PAUSE. »
C'est une famille recomposée. D'un côté, il y a Laurent et sa fille Lilas. De l'autre, Claire et son fils Thomas. Tout fonctionne à merveille, la vie est pleine de bonheurs, d'amour et de tendresse. Et puis un jour, Laurent part en voiture avec les enfants. Et c'est l'accident. Claire se retrouve seule avec son fils. Leurs amours ne sont plus là. Comment vivre sans eux ?
Qui n'a jamais pensé, adolescent, à faire son baluchon et quitter le domicile familial ? Parfois, quand l'amour maternel est trop fusionnel ou quand les parents sont tellement occupés par leur propres disputes, la fugue semble la seule solution possible. C'est ce qui arrive à Stéphanie (16 ans) et Adèle (14 ans), deux jeunes filles qui ne se connaissent pas, mais décident le même jour de prendre le train pour partir loin de chez elles.
Tout le monde connaît John Steinbeck, Prix Nobel de littérature, auteur du célèbre Les raisins de la colère ou de 
Pierre habite une jolie maison, en pleine campagne. Il l'a achetée dans les années 60 avec Paul et Hélène, ces trois-là y ont vécu heureux et amoureux pendant quelques mois. Et puis le temps a fait son œuvre, Paul et Hélène sont partis chacun de leur côté en laissant l'usufruit de la demeure à Pierre. Quand la pièce commence, Pierre reçoit la visite de ces deux anciens amis, accompagnés de leurs nouveaux conjoints respectifs pour parler de la vente de la maison.
Patte Folle, un jeune garçon thaïlandais de dix ans dont le bras est paralysé, garde avec beaucoup d'attention les vaches de ses parents. Il leur a toutes donné un nom : la Plaine et la Rivière, la Jungle et la Montagne, L'opale et l'Émeraude, l'Argent et l'Or. Dans le village, depuis que Songwât s'est auto-proclamé médium, la vie de Patte Folle est devenue difficile. Mais l'enfant est persuadé que son existence finira par s'adoucir avec le temps et que les villageois se rendront compte de l'imposture de Songwât.
Une vieille patronne de bordel, un intellectuel et un chauffeur de taxi racontent à leur façon la « nuit de l'abomination », la nuit où Haïti a connu l'apocalypse. Sous la plume de Lyonel Trouillot, auteur du superbe 
Autant commencer par là : j'ai été déçue par cette lecture. Le souvenir encore plein de 
Oyez ! Oyez braves gens ! Le nouveau Paul Colize est sorti ! Je vous avais parlé de cet auteur pour la première fois en 
Merete est venue retrouver Andreas dans un hôtel de luxe à Durban pour lui annoncer la mort de son père. Ils se sont séparés quelques temps auparavant, car Merete aime un autre homme. Des années plus tard, Merete écrit leurs histoires. C'est sur l'oralité, la mémoire, les histoires de familles que Ruth Schweikert, auteur suisse, brode son dernier roman,Ohio.
À mi-chemin entre le recueil de nouvelles et le roman, cet ouvrage d'Ibrahim Aslân nous propose de suivre le quotidien des employés de la poste du Caire, un soir de Nouvel An.
"Maintenant, vous êtes liés par les liens sacrés du mariage, pour le meilleur et pour le pire". Songe-t-on bien au moment des échanges de vœux à ce qu'inclut cette phrase? Franck Bellucci, dans ce recueil de nouvelles, propose 14 variations du pire, 14 récits sur les issues parfois insupportables du mariage.
A la veille du XIXème siècle, sur la terre d'Afrique envahie par les colons, une prophétie est sur le point de se réaliser.
Margaret Lea travaille avec son père dans leur librairie d'ouvrages anciens et est biographe à ses heures. Passionnée d'auteurs des siècles passés, imaginez sa surprise quand elle reçoit une lettre de Vida Winter, plus grande romancière à succès encore vivante en Grande-Bretagne. Miss Winter, bien connue pour la façon dont elle se joue des journalistes et biographes en s'inventant des histoires de vie chaque fois différentes, demande à Margaret d'être sa biographe... et de lui dire toute la vérité.
Sylvia d'Howard Fast est le seul roman traduit en français d'une série de douze titres portant un prénom féminin. En entamant ma lecture, je pensais me plonger dans un polar américain assez classique, mais Sylvia est sans conteste un roman qui séduira un public bien plus large. Quant à moi, je reste encore sous le charme de la plume de l'auteur.
Que les fans de Stephenie Meyer et ceux qui viennent de commencer la lecture de Fascination (T.1) passent leur chemin. Ce billet (qui révèle des éléments de l’intrigue) s’adresse aux adultes curieux ou inquiets de l’engouement des ados pour cette tétralogie.
Lui : écrivain, poète, intellectuel engagé, haïtien vivant à Port-au-Prince. Elle : étrangère en Haïti, travailleuse humanitaire. Eux : la rencontre de deux univers, quelque part entre désir et chocs culturels. Le résultat de leurs échanges: un de mes grands coups de coeur de 2008.
Mais qui est Gabriel, cet homme descendu un jour du train. Pourquoi a-t-il échoué là ? Quelle peut être son histoire dont il ne dit rien, même pas aux personnes dont il fait la connaissance et qui s'accrochent à lui comme à une bouée de survie ? C'est ce que nous raconte fort subtilement Pascal Garnier dans La théorie du Panda.
Elle s'appelle Ethel. Elle a dix ans au début du livre, première moitié du XXe siècle, dans Paris. Autour d'elle sa mère Justine, monsieur Soliman son grand-oncle, son père Alexandre et que dire de la mystérieuse Xénia, la très belle Xénia, cette amie venant de loin et habitant un autre monde que le sien.
