Biblioblog

Une représentation d'un superbe ballet de Cranko, Onéguine, à l'Opéra de Paris m'avait déjà fait envisager de lire cette œuvre quand l'éloge que fit Vikram Seth dans son propre roman en vers The Golden Gate de la traduction anglaise de Johnson me convainquit de chercher une traduction française au plus vite.

Chefdeville, pseudonyme de l'auteur et du narrateur de cette chronique, est un romancier mort-né. Après avoir publié un premier polar au succès très modeste, il végète depuis plus de 15 ans dans une tour de la banlieue qui l'a vu grandir. Il n'espère rien ou pas grand chose, quand un coup de téléphone le sort de sa retraite : le Conseil Général lui demande d'animer des ateliers d'écriture auprès de SEGPA. Lui qui n'a plus écrit une ligne depuis 15 ans, qui a de très mauvais souvenirs de sa propre vie d'écolier, va accepter ce contrat plus pour l'argent que ça peut lui rapporter que pour un quelconque intérêt pédagogique.

Quand on a goûté à l'excellence, il n'est pas rare que l'on veuille y revenir un jour. C'est ce que j'ai fait en ouvrant La presqu'île, un recueil de trois nouvelles de Julien Gracq, publié en 1970.

Il est des ouvrages que l'on a envie de lire rien que pour la beauté des titres. On les lit et de suite on est embarqué. On imagine des histoires, des voyages, des rencontres. Pour moi, cette magie là est particulièrement forte avec les ouvrages de Claudie Gallay. Embringuée dans ses Déferlantes, puis dans le mystère d'une Venise hivernale avec Seule Venise, je n'ai pu résister longtemps à suivre l'auteur Dans l'or du temps.

Dans une petite ville balnéaire, une adolescente de 17 ans, Mari, et sa mère gèrent ensemble l'hôtel Iris. Elles en ont hérité à la mort du grand-père, et même si le lieu est loin de ressembler aux hôtels 4 étoiles du bord de mer, même s'il est un peu poisseux et vieillot, elles  font de leur mieux pour que la clientelle soit contente de son séjour. Or voilà qu'une nuit, une prostituée sort de la chambre d'un client en hurlant des insanités. Loin d'être choquée par l'incident, Mari est fascinée par la voix du vieil homme accusé de perversité.

Helen vit seule dans une maison devant la mer dans un bled perdu d'Irlande. Son fils Jack la visite parfois. Sinon elle peint et elle vit sa vie comme elle l'entend. Un nouvel arrivant au village, un étrange Anglais défiguré qui retape la vieille gare, changera les choses au sein de cette famille qui a du mal à se définir.

Rachel a un souci. C'est sa mère qui le dit.
Rachel a toujours mal à la tête, a des mauvaises notes à l'école et dors toute habillée avec son cartable et ses affaires de gym pour ne pas être en retard à l'école.
En dix séances chez Mme Trebal, "la psychologue pour enfants persécutés", Raphaele Moussafir nous présente dans son roman, Du vent sur mes mollets, une gamine de 9 ans qui n'a pas sa langue dans sa poche...