Biblioblog

La collection "Courants noirs" des éditions Gulf Stream propose à nos adolescents des romans policiers historiques. Noire Lagune de charlotte Bousquet, dont l'action se déroule dans la Venise du XVI^ème siècle, s'adresse plus particulièrement aux lycéens mais devrait sans aucun doute plaire à un lectorat adulte.

Les Cévennes, dans les années 50, sont pour un enfant un terrain de jeu extraordinaire, qui vont permettre au petit Daniel de faire de nombreuses découvertes, bonnes ou mauvaises.

1973. Richard Collier, scénariste trentenaire hollywoodien, vient d'apprendre qu'il est atteint d'une tumeur au cerveau. Se sachant condamné, il abandonne tout derrière lui et décide de tracer la route. C'est ainsi qu'il débarque dans un vieil hôtel, construit à la fin du XIX^ème siècle, perdu au bord de l'océan. Dans le musée de l'hôtel, il tombe littéralement amoureux d'une jeune femme sur une photographie. Elle s'appelle Elise McKenna, c'était une actrice célèbre qui avait donné une représentation dans le théâtre de l'hôtel en 1896. Pour Richard, même si Elise est morte depuis déjà 20 ans, il n'y a aucun doute : elle est l'amour de sa vie. Il se met donc en tête de traverser le temps et la mort pour la retrouver.

Ouragan est le tout dernier roman de Laurent Gaudé. C'est aussi un roman orchestré comme un opéra. L'auteur offre de très beaux solos à des personnages emblématiques, pour ensuite les fondre dans un chœur où toutes les voix se mélangent, se répondent. C'est un véritable roman polyphonique, choral où les différents personnages se croisent, s'interpellent, s'affrontent. C'est violent et superbe à la fois.

Encore sous le charme de La couleur inconnue de Jacques Gélat, je me suis plongée dans Le traducteur amoureux du même auteur. Cela n'a été que soupirs de contentement. J'ai retrouvé avec la même délectation l'écriture si maîtrisée de l'auteur.

En passant les frontières,
Seuls les fugitifs peuvent sentir sur leur peau
La douceur des oliviers et des mimosas qui se balancent dans le vent.

Edit à 18h20 : Il s'agissait de Vent largue de Francesco Biamont.

Ort Flack a 12 ans et vit heureux avec sa famille au fin fond du bush australien. Son père est le meilleur des papas, sa mère la plus douce des mamans. Sa grand-mère a perdu la tête et sa sœur débute sa crise d’adolescence mais la vie s’écoule paisiblement entre l’école, les baignades dans la rivière avec son copain Fat et les tâches quotidiennes comme nourrir la « poulaille ». Un matin son père part travailler mais ne revient pas. Il a encastré sa camionnette dans un arbre et se retrouve dans le coma, en soins intensifs, puis à la maison.

Jojo aime les fleurs et les histoires d'amour et tous ses copains de classe se moquent de lui : un garçon sensible n'est pas un garçon, c'est une fille manquée. Devant de telles affirmations, Jojo s'effondre et quand il rentre chez lui, il rejette toute sa colère sur ses cinq sœurs et sa mère. C'est décidé, il n'est pas une fille, mais un garçon, un vrai ! Un dur de dur !

Les sœurs Brelan sont inséparables, et ont toujours fait en sorte de ne pas être éloignées les unes des autres. Même lorsque la situation se complique, elles parviennent à prendre toutes leurs décisions ensemble.

La chaleur et le temps qui s'égrène lentement
Un accident de voiture et une famille dans l'épreuve
Et Dieu dans tout ça ?

Edit à 18h42 : il s'agissait de Cet oeil, le ciel de Tim Winton

Un village au fin fond du Mexique, perdu entre soleil et poussière. Pas d'électricité pour tout le monde, mais une misère partagée par tous. La jeune Adela, seize ans, est retrouvée poignardée. On se rassemble autour du corps, on discute, on suppose et bientôt, on affirme : Adela était la fiancée de Ramon Castaños qui tient l'épicerie, et c'est le Gitan qui l'a tuée, Ranulfo Quirarte les a vus ensemble le soir du meurtre. Mais Adela n'était pas la fiancée de Ramon, ils ont à peine échangé deux mots, et le Gitan n'était pas avec elle puisqu'il faisait l'amour avec Gabriela Bautista à ce moment-là. Pourtant au village de Loma Grande, ce qui se dit fait bientôt figure de vérité, même Ramon se persuade qu'Adela l'aimait secrètement et qu'il faut qu'il venge sa mort en tuant le Gitan.

En 1967, quelque part dans Paris, deux amants braquent une bijouterie. Alors que l'homme parvient à s'enfuir, la jeune femme est interpelée. Malgré l'insistance de son avocat, elle refuse de livrer son compagnon et semble accepter la lourde condamnation. Quelques mois plus tard, au fond de sa cellule, elle donne la vie à une petite fille. Cette prisonnière s'appelle Helena et elle est au cœur de ce roman. Qui est-elle réellement ? Pourquoi n'a-t-elle jamais voulu dénoncer son amant ? En voulant répondre à ces questions, les 4 narrateurs de ce récit vont réveiller leurs propres chagrins.

Avec ce premier roman, Judith Perrignon dessine un portrait en creux d'une grande justesse.

Dans En attendant Babylone, Amanda Boyden nous raconte sur une période de un an la vie d’un quartier d’Orchid street, à la Nouvelle-Orléans. Un an avant le passage de l’ouragan Katrina.

Le 26 juin dernier nous avions eu le plaisir de recevoir Tatiana Arfel à Montpellier dans le cadre du Prix Biblioblog 2010. Cette rencontre fut aussi belle que son roman. Mais je restais frustrée de n'avoir pu partager ce moment avec tous ceux qui vivent loin de Montpellier et qui malgré tout nous suivent sur le web. J'ai donc demandé à Tatiana Arfel si elle voulait bien se prêter à nouveau au jeu de l'interview, cette fois par écrit. Ce qu'elle a accepté avec beaucoup de gentillesse. J'espère que vous apprécierez notre échange.

Laurence

Elles sont quatorze. Quatorze femmes congolaises sur une Photo de groupe au bord du fleuve. Emmanuel Dongala nous parle de leur combat contre les hommes, contre le pouvoir pour simplement survivre elles et leurs enfants ; survivre avec le bénéfice de leur travail.