Biblioblog

Depuis quelques années, le monde ouvrier et celui de l'usine sont devenus des cadres fréquemment utilisés par les auteurs de fiction, que ce soit en cinéma ou en littérature. Antoine Choplin, dans Cour Nord, a choisi d'aborder à son tour ce sujet, mais en y ajoutant une touche filiale et jazzy.

Vous souvenez-vous de Heather et Morag, les deux petites fées punks et alcooliques ? Figurez-vous que Martin Millar remet ça en explorant cette fois le monde des loups-garous. Évidemment, drogue, sexe et rock'n roll sont au rendez-vous de cette ré-interprétation du mythe et nous sommes très loin de l'actuelle bit-litt qui inonde les rayons de la littérature ado.

Paris, 1900
Alors que l' Exposition Universelle de Paris ouvre ses portes, la ville est traversée par une vague de crimes sanglants dont l'atrocité n'est pas sans rappeler ceux de l'Eventreur, à Londres, dix ans plus tôt.

En attendant désespérément la sortie en poche de Les saisons de la solitude, annoncé comme la suite du superbe Le chemin des Âmes de Joseph Boyden, j'ai porté mon dévolu sur le recueil de nouvelles de ce même talentueux auteur canadien d'origine Cree. Dans Là-haut vers le nord, tout n'est pas rose. L'emprise des blancs sur la vie et les traditions indiennes n'apporte pas que du progrès. Loin s'en faut !

Vivre à ces crochets,
Écrire pour s'accrocher

Edit à 18h40 : il s'agissait d'Une veuve de papier de John Irving

Le panais est un légume que nous apprécions beaucoup à la maison, mais sortis de la purée et des chips, nous étions un peu à court de recettes. Les Éditions de l'Épure nous proposent 10 façons de préparer ce légume oublié.

Une fois n'est pas coutume, au lieu de vous parler aujourd'hui de lectures pour les adolescents, je voudrais partager avec vous ma découverte d'un livre-CD pour les bambins de 5 ans et plus.
Dans un petit village tranquille rôde un monstre terrible. Il ne mange pas les enfants mais leurs prénoms. Voilà que les pauvres enfants ne peuvent plus dire aux autres comment ils s'appellent. Mais un des bambins, plus futé que les autres, semble avoir trouvé une solution.

Je vous préviens de suite. Avec L'habituée, c'est 189 pages de pur bonheur. On pourrait résumer ainsi la lecture du tout premier roman de Michèle Desbordes. Avec un talent inouï, l'auteur plus connue pour La demande, raconte l'histoire d'une famille installée à L'habituée, une maison isolée en haut des falaises en surplomb du village breton de Saint-Phy. Mais se contenter de cela serait faire injure à l'auteur. Il faut absolument monter le chemin pentu, sur cette côte battue par les vents, pousser la grille de l'allée et entrer dans cette maison où le silence est roi et faire connaissance avec cette famille peu commune.

Djeeb est un héros d’une autre époque, beau parleur, imprévoyant, vivant d’expédients, d’esbroufes et d’effets de manches, tantôt naïf tantôt retors. Le monde dans lequel il vit le lui rend bien : plein de mystères, de créatures étranges, de civilisations plus étranges encore et de femmes faciles à séduire. Le tout décrit dans un style vif et nerveux, parfois un peut léger, mais sans défauts rédhibitoires.

Maxime, les cheveux longs en bataille, a 17 ans et vient de passer son bac français. Sa hantise ? Passer ses vacances avec ses parents pour une randonnée en Corse. Non mais franchement, avouez que quand on a 17 ans, ça craint grave, surtout quand sa propre petite sœur y échappe en allant en colo en Bretagne. Il préfère de loin rester chez sa grand mère au Kremelin-Bicêtre à squatter l'ordi pour tchatter sur SpaceBook.

Il y a tout juste trois ans, je vous conseillais vivement l'excellente Anticyclopédie universelle, un petit ouvrage qui avait déclenché dans mon entourage des fous rires incontrôlés. C'est donc avec grand plaisir que j'ai ouvert le nouvel opus, Le grand livre du futur qui, j'en étais sûre, provoquerait une fois de plus l'hilarité.

Le 23 février 1981 (plus communément appelé en Espagne 23 F), le lieutenant-colonel Tejero,  accompagné d’officiers et soldats de la Garde Civile, faisait irruption dans les Cortes (le Parlement espagnol) au moment où les députés votaient l’investiture du nouveau président du gouvernement, et mettait tout le monde à terre sous la menace des armes. Seuls trois hommes lui firent face alors que les mitrailleuses crépitaient. La télévision espagnole, qui enregistrait la séance plénière du Parlement continua à fonctionner à l’insu des insurgés et les images furent retransmises en boucle le lendemain de la tentative du coup d’état quand il fut évident pour tous qu’elle avait échoué. Tous les espagnols connaissent ces images, en particulier celle qui montre Adolfo Suarez encore président en exercice, assis, « seul, statuaire et spectral dans un désert de chaises vides ». C’est de ces images du putsch et plus spécialement de celle d’Adolfo Suarez assis seul dans l’hémicycle désert, que part Javier Cercas à la recherche de ce que fut le 23F.

Rentrée littéraire 2010

La reconnaissance littéraire est une notion difficile à cerner. Si certains auteurs arrivent à l'obtenir de leur vivant, il n'est pas rare que d'autres passent inaperçus aux yeux de leurs contemporains et ne deviennent des références qu'une fois leur vie finie. C'est exactement ce qui est arrivé à Sándor Márai, auteur hongrois du XX^e Siècle, dont l'œuvre a été découverte depuis le début des années 2000 1990. Et son dernier roman paru en français, L'étrangère, confirme le fait que Márai a été un grand auteur.

Rentrée littéraire 2010

Le délégué, premier roman de Didier Desbrugères, par sa facture très académique se démarque de ce que l'on peut trouver en ce moment sur les étals des librairies. En trois étapes d'un long voyage, l'auteur va nous conter la prise de fonction de Josef Strauber (ou S) tout nouvellement nommé Délégué de la lointaine petite ville de Lurna, au fin fond de la République. Dès les premiers mots, le lecteur s'engage en un long voyage initiatique presque philosophique sur les pas de S.