Biblioblog

Après la lecture de Bleu, histoire d'une couleur, impressionnante étude de Michel Pastoureau parue en 2000, j'attendais avec impatience la publication en poche de son étude sur le Noir. Voilà la chose faite cette année. Enfin ! Mais cela valait la peine d'attendre. Le résultat est tout aussi passionnant.

Toute civilisation est vouée à disparaître. C'est pour sauver ce qui peut l'être et permettre à l'humanité d'affronter sa propre destruction que la Stase existe. Mais toute intervention sur l'histoire a des conséquences, parfois tragiques.

Au commencement, la Terre était plate et les pères savaient aimer leur fils. « La suite devient trop compliquée à raconter. Quelque part, il y a eu un mélange de culpabilité, de divorce, d'argent, d’impôts, et tout est parti en vrille ». C'est en tout cas ainsi que Jim voit les choses. Face aux échecs successifs, que ce soit dans sa vie personnelle ou professionnelle, il décide de repartir à zéro et de renouer par la même occasion avec son fils Roy qu'il ne voit plus qu'épisodiquement depuis son premier divorce. Mais Jim pense que ce nouveau départ doit se faire loin de toute civilisation. Il embarque donc son fils pour une année sur Sukkwan Island, un morceau de terre isolée dans le golfe de l'Alaska. Il rêve d'un face à face avec la nature, d'une vie faite de chasse et de pêche qui lui permettrait de retrouver son fils et un sens à son existence. Mais Roy n'a que 13 ans. Un peu jeune pour une telle aventure. Surtout quand le père semble improviser au jour le jour leur survie.

Le Voile de Draupadi est le deuxième roman d'Ananda Devi. Le personnage d'Anjali y raconte la mutation qui s'opère en elle alors que son fils Wynn est atteint d'une maladie grave.

Attention, une maison d'édition peut en cacher une autre ! Créée par l'un des cofondateurs des Editions Zulma, les Editions Serge Safran commencent fort avec un très élégant recueil de nouvelles. Ce sont les Nouvelles vénitiennes de Dominique Paravel. Ou Venise en sept portraits. Venise où le hasard n'existe pas.

Il est des personnages de fiction que l'on aime haïr, Léandre est sans conteste de ceux-là. Vieux salopard octogénaire, Léandre n'en finit pas de mourir dans sa chambre d'hôpital et nous livre sa vision acide et cruelle de l'existence.

Le choix d'un livre se fait souvent sur des critères totalement subjectifs. En flânant dans les allées du salon du livre, en mars dernier, je suis tombée sur Le raccommodeur de poussières, un titre que je trouvais poétique et évocateur. Il ne m'en fallut pas plus, et je suis repartie mon sac alourdi d'une lecture supplémentaire. Et puis, mon raccommodeur a attendu sagement sur la table de chevet que je trouve le moment propice pour faire un bout de chemin avec lui.

Quand on part en vacances, la carte postale fait partie des incontournables. Et si cette année, plutôt que d'envoyer le sempiternel coucher de soleil, vous teniez votre correspondant en haleine en lui livrant chaque jour un chapitre de polar ? C'est l'idée originale de Zinc Editions : 1 destinataire, 7 cartes postales, 7 chapitres pour une nouvelle.