Biblioblog

Que reste-t-il à faire après la fin du monde ? Simplement tout recommencer. Réapprendre à vivre. Mais le plus dur est sans doute de faire accepter que les choses changent.

Ce roman est une vraie prouesse : en un peu plus de cent pages, l'auteur parvient à traiter des thèmes aussi forts que la dictature, la guerre ou le rapport au pouvoir. Et tout cela avec une grande force littéraire.

North Dormer, village de la Nouvelle-Angleterre, est un endroit trop calme pour la fougueuse Charity Royall, mais elle est résignée à considérer North Dormer comme la mesure de toute chose (p. 10) L’arrivée du jeune et beau Lucius Harney lui fait espérer un avenir plus grandiose. Sous prétexte de dessiner les demeures locales, le jeune homme parcourt la région accompagnée de Charity. Éblouie par le savoir d’Harney, Charity se prend à rêver de quitter North Dormer, d’échapper à cette société étriquée, soupçonneuse et de s’affranchir enfin de son tuteur, l’avocat Royall, un homme frustre et parfois brutal.

Le matin du 18 août 1969 à Woodstock, Hendrix fit entendre un cri insoutenable, insoutenable ment beau, et paradoxalement libérateur.

C’est à ce concert exceptionnel au cours duquel Jimi Hendrix va interpréter The Star Spangled Banner - détournement iconoclaste de l’hymne entonné normalement en prélude aux allocutions du Président Nixon – que Lydie Salvayre consacre son Hymne.

240 pages pour essayer de dire en quoi ce concert à Woodstock fut aussi exceptionnel, aussi hors du commun, à l’image du parcours de ce musicien noir américain qui vivait là ses derniers mois – Hendrix meurt le 18 septembre 1970 – mais aussi à une forme d’apothéose musicale concentré en trois minutes quarante trois.

Lorsqu’une des bibliothécaires de la Médiathèque m’a dit que j’avais eu de la chance de pouvoir sortir ce livre car les lecteurs se l’arrachaient, je suis restée perplexe à la lecture des premières pages. Rien ne m’accrochait. Puis petit à petit un charme a opéré et je me suis passionnée pour l’histoire au titre intrigant.

Une jeune femme étrangement accoutrée, vêtue d’une chemisette de pyjama  fripée et d’un jean mis à même la peau, chaussée d’escarpins verts erre dans une parfumerie de la galerie marchande de la gare du Nord à Paris .Sans s’émouvoir de trouver les lieux abandonnés, elle fait son marché, comptant juste le temps nécessaire pour regagner sa cabine, compartiment 7, voiture 3 quai 18 où l’attend l’amour de sa vie, son ange, sa passion.

Dans une banlieue bourgeoise du Nord-Ouest de Londres, trois femmes (Helen, Carol et Gillian) proches de la soixantaine décident de mener leur révolution.
L'objet de leur courroux ? L'indifférence affichée de leurs fils trentenaires et l'absence de petits-enfants à cajoler. Leur mode opératoire ? S'incruster chez eux pendant une semaine afin de les convaincre de changer de mode de vie.
Évidemment, voir sa mère débouler dans leur quotidien n'est pas vraiment ce que Paul, Matt et Daniel qualifieraient de bonne et heureuse surprise.

Quelque part dans un motel de l'Ouest américain, un homme se fait sauvagement abattre par une jeune femme aux capacités hors-normes qui dit agir sous les ordres de la Main Gauche. L'homme assassiné était à la recherche de Michael Petersen, un chercheur en biologie marine. Ce dernier à mille lieux de ce sordide fait divers, reçoit chez lui ses proches pour une soirée d'adieu : il doit embarquer le lendemain pour une expédition scientifique dans l’Antarctique alors même qu'il souffre depuis l'enfance d'une phobie incontrôlable de l'océan.

On aborde ici le monde du Thriller noir, plein d’ambiance et de grincements sinistres. On passe dans l’incertain, juste à la limite entre le réel et le crédible. On se déplace dans le monde des rêves, cet entre-monde incertain où vont les âmes de ceux qui ne sont plus aussi vivants mais pas encore tout à fait morts. Ce monde où Louise, l’héroïne, vas à la rencontre des derniers vestiges des patients comateux du service où elle officie en tant qu’infirmière. Jusqu’au jour où elle se rend compte que ce monde n’est pas si désert, qu’il est hanté par une chose mythique et mortelle, le marchand de sable.