Biblioblog

Des hasards ( ? ) de lecture m’ont fait découvrir Contrepoint de la romancière néerlandaise Anna Enquist, alors que j’étais aux prises avec Réparer les vivants de Maylis de Kerangal. Les unit un même thème, celui d’une mère face à la perte de son enfant, là un jeune homme de dix-neuf ans, ici une jeune femme de vingt-sept ans, tous deux tués dans un accident stupide comme tous les accidents. Dans les deux romans, il s’agit aussi de réparation Comment « réparer » des parents survivants ? La comparaison s’arrête là.

Ils sont trois. Une fratrie de trois : Diego, l’aîné, dit le Spanish, Archibaldo, son frère, dit Archi et la belle Adriana, leur sœur à tous deux, la trapéziste.

Voilà l’un de mes coups de cœur de la rentrée littéraire 2013. Raconter une biographie au travers d’un corps : quelle bonne idée !

Le livre s’ouvre sur le récit d’une scarlatine. Une maladie qui fait du petit corps de la narratrice la proie de la fièvre et le siège de larges plaques rouges, conduisant tout naturellement à des piqûres dans les fesses. Mais c’est la honte d’être dévêtue, la chemise de nuit relevée devant ses parents, qui est la pire chose pour cette petite fille.

Auteur découvert avec Le marchand de passés et Barroco Tropical, c'est avec plaisir et une grande curiosité que je me suis plongée dans son nouveau roman. Qu'est-ce que ce magicien des mots et de mondes a bien pu nous inventer ?

Voilà un texte qui porte bien le nom de précurseur. Écrit par un jeune homme de 18 ans, il dénonce magistralement l'absolutisme, et ne se contente pas de mettre en accusation le tyran. C'est l'action de tout le peuple qu'interroge ici La Boétie, démontrant ainsi que l'état de servitude est souvent plus le fait du peuple que du tyran.

Robert Coublevie est un chemineau que sa femme Elia a quitté. Dans la vie, son occupation essentielle consiste à cheminer, à marcher, marcher le long de la ligne frontière Italie-France. Il a un ami chartreux, un moine qui marche parallèlement de l’autre côté de la ligne, côté italien. Ils se retrouvent régulièrement, proches des sommets, pour échanger quelques mots. Robert est accompagné de sa chienne Elia, qui porte le prénom de son ex-femme.

Michelango, l'un des plus célèbres artistes italiens de la Renaissance, est au cœur de ce roman. Mais plus que la vie inspirée de l'artiste, Léonor de Récondo choisit de creuser sa personnalité à un moment particulier : lorsqu'il recherche les meilleurs marbres pour le tombeau du Pape Jules II.

C'est l'histoire d'un ébranlement intérieur, celui du narrateur, qui à l'occasion d'un voyage professionnel à Hong-Kong voit sa vie remise en question.

Il existe plusieurs sortes de tangos : des tangos canailles tels qu'on les dansait dans les bouges de Buenos-Aires ou de Montevideo au début du XXème siècle, tangos dits de « La vieille garde », des tangos de salon, mis à la mode par Paris et réexportés partout depuis, des « tangos pour souffrir, des tangos pour tuer. » Ceux que dansent ensemble Mecha Inzunza, richissime femme du monde, et Max Costa, danseur mondain appointé, gigolo et voleur à l'occasion, relèvent des deux catégories.