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Anima est un livre protéiforme : un polar avec un meurtre abominable qui démarre le récit ; une quête identitaire ; un récit sur l'exil ; une tragédie antique dans son dénouement. L'ouvrage donne à lire tous les thèmes habituellement traités par Wajdi Mouawad dans son œuvre théâtrale. C'est follement inventif et passionnant à lire.

Joseph est un taiseux. On en saura pas beaucoup plus sur lui, si ce n’est qu’il s’agit de l’un de ces hommes qui laisse leur frère jumeau passer devant, de l’école jusqu’à la décision d’emporter la mère loin de son Auvergne natale, près de Rouen, où le frère s’est installé désormais. L’un de ces hommes qui travaille pour d’autres. Un journalier.

La pièce met en scène quatre personnages. Deux femmes amoureuses, une jeune et une vieille. Un homme qui joue avec les deux. Un témoin qui essaie de comprendre. Mais Lise n'est pas un témoin neutre. Existe-t-il des témoins neutres ? Dans le roman de Michèle Gazier sont réunis tous les éléments d'une œuvre théâtrale ou d'un scénario de film.

Un enfant pas comme les autres perdu dans le monde des hommes. Sans mémoire, sans passé, il voyage à travers le monde pour le comprendre. Et tenter d'arrêter la guerre.

Dorte a 21 ans. Ce n'est pas un hasard si elle a choisi de s'installer à proximité de la gare de Glumso, près de Copenhague. Censée faire des études universitaires, elle ne fait que de vagues apparitions à la cafétéria de l'université, traîne dans la ville, dépense son plan d'épargne en vêtements ou maquillage, fait des rencontres, écoute les conversations d'inconnus, se promène à bicyclette. Son seul point d'ancrage semble être sa tante, qui se nomme Dorte elle aussi. Toutes deux, outre leur prénom, ont bien des choses en commun : espoirs, attentes, désillusions, sur lesquelles l'auteure ne s'appesantit jamais.