Biblioblog

L’écrivain mexicain Carlos Fuentes s’est éteint le 15 mai 2012 à Mexico, à l’âge de 83 ans. Aux côtés du Colombien Gabriel Garcia Màrquez et du Péruvien Mario Vargas Llosa, Carlos Fuentes était un géant des lettres latino-américaines. Comme eux, ce fut un humaniste, engagé dans les problèmes de son temps, de son pays, et de toute l’Amérique latine.

Avez-vous entendu parler du Crossover des blogs 2008 ? Notre cher Thom a lancé ces dernières semaines un défi au blogueurs musicaux et littéraires : évoquer une œuvre mettant en lien, de quelque manière que ce soit, littérature et musique. Soit. Pour tout dire, je n'avais déjà pas participé au Crossover 2007 et ne comptais pas vraiment participer à celui de cette année. Non pas que le projet ne m'intéresse pas, mais ayant un emploi du temps déjà très chargé et mes connaissances musicales étant ce qu'elles sont, je n'osais pas me jeter à l'eau.

J'avais au départ prévu d'ajouter une simple lecture au billet de la critique que Loupiote nous avait proposée ici même il y a quelques semaines. Mais en pensant à tout ce que j'avais à dire, j'ai réalisé que mon billet aurait plus sa place dans la catégorie «analyses littéraires», même si finalement ce qui suit s'apparente plus à des impressions subjectives qu'à une véritable analyse.

Depuis la nuit des temps, la femme a toujours exercé une grande fascination chez l'homme, mêlée d'admiration et de peur. D'apparence si ressemblante, elle présente dans ses différences quelques mystères troublants. La première différence évidente pour tous, est bien sûr l'apparence physique. Ce mystère reste apparemment inquiétant pour quelques-uns quand on lit certaines analyses psychanalytiques. Par contre, la longévité et le pouvoir d'enfanter, semblent avoir alimenté bon nombre de mythes. Dans beaucoup de civilisations, c'était à des déesses qu'était confiée la fertilité des sols ; chez les grecs, le processus de la vie était symbolisé par trois fileuses ; de même, en occident, la mort a souvent le visage d'une femme. On voit donc que la féminité est aussi bien associée à un être bienfaiteur et protecteur qu'au visage du diable et de la tentation. Pourtant, on peut constater que la femme ne peut être que l'une ou l'autre de ces représentations, et qu'il est rare qu'elle se situe dans un juste milieu. Le christianisme, avec la vierge Marie et Marie-Madeleine, n'a fait que renforcer cette opposition.

Comme beaucoup de Français, j’ai lu ce texte au lycée dans le cadre du Baccalauréat. A l’époque, j’avais trouvé sa lecture facile, mais il ne m’avait pas marquée outre mesure. Je l’ai relu l’an passé pour aider un lycéen à préparer son oral. Cela m’a permis de redécouvrir ce texte fondateur de notre patrimoine.
L’histoire est connue : Candide, fils illégitime, est chassé du château de son oncle, le Baron de Thunder-ten-tronckh. Il est de ce fait séparé de Pangloss, son maître philosophe, et de Cunégonde sa bien aimée. Le conte nous narre son voyage initiatique et sa découverte de l’ignominie humaine.