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Amandine Dhée donne vie à une jeune femme, de ses peurs d'enfance à ses angoisses d'adulte. A travers de courts épisodes de sa vie, elle montre l'évolution du personnage, tout en y ajoutant son humour habituel.

Lire le prolongement d'un roman quand on n'a pas lu le dit roman a-t-il un sens ?  Les lettres de Pelafina sont en effet en grande partie celles contenues dans La Maison des Feuilles, roman dantesque de Mark Z. Danielewski. Mais il se trouve qu'au début de ma lecture, j'ignorai tout de La Maison des feuilles (est-ce possible ?). C'est donc sans a priori que je suis entrée dans cette étrange correspondance.

Dans ce court roman Pauline Klein explore le monde intérieur d'une jeune femme. Celle-ci ne semble exister que par le regard qu'elle porte sur les autres.

Si vous cherchiez une lecture pour cet été qui vous procure à la fois dépaysement et émerveillement, Tous les petits animaux de Walker Hamilton devrait y parvenir. Un court roman qui allie l'univers du conte et de la fable écologique. Une petite pépite de poésie et d'humour que je ne peux que vous recommander.

Il y en a sur qui le sort s'acharne. Titou est de ceux-là. Voyez plutôt : le père, pilote d'essai chez Boing, meurt dans un accident d'avion quelques mois avant sa naissance ; quant à la mère, elle se noie devant lui trois ans plus tard en voulant nourrir un canard :

Quelques minutes plus tard, l'averse ayant cessé, Gabrielle coucha confortablement Johnny [Titou], toujours endormi, sur le siège avant, ramassa les miettes de pain et les morceaux de sandwich qui restaient et descendit voir si elle pouvait attirer le canard assez près pour le jeter des rogatons.
Au bout de la jetée, elle glissa sur les planche mouillée, son crâne cogna violemment dans sa chute ; elle bascula dans l'eau et se noya.

Le pauvre Titou est alors recueilli par son grand-père, un joueur invétéré de 80 ans qui pense avoir trouvé dans le whisky, le secret de l'immortalité.