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Dans les années 40, le père du petit Mohamed déserte la légion et occupe ses journées à regarder le temps passer et à boire. Sa femme travaille toute la sainte journée pour rapporter de quoi manger, mais la famine les ronge. Le père frappe la mère, et Mohamed déteste celui qui n’est pour lui rien de plus qu’un géniteur.

José Eduardo Agualusa m'avait tant surpris avec son très beau roman, Le marchant de passé, que je n'ai pu résister à l'annonce de son Barroco Tropical. Mais si l'auteur est le même, les ambiances de ces deux romans sont bien différentes. Barroco Tropical affiche son caractère baroque, voir un tantinet loufoque, déjanté dès les premières pages. On est saisi d'emblée, on se demande où l'auteur veut amener son lecteur. C'est donc une lecture avec des yeux ronds d'étonnement qui se fait. On est perplexe. Mais, mais.

Elles sont quatorze. Quatorze femmes congolaises sur une Photo de groupe au bord du fleuve. Emmanuel Dongala nous parle de leur combat contre les hommes, contre le pouvoir pour simplement survivre elles et leurs enfants ; survivre avec le bénéfice de leur travail.

Il est des histoires que l'on voudrait voir ne jamais finir et le cœur nous pince quand arrive la toute dernière page. En même temps, on sent que ces histoires ne devaient être que courtes, pour que leur intensité, leur beauté, le plaisir qu'elles suscitent soient plus intenses. Tombe, tombe au fond de l'eau de Mia Couto fait partie de ces histoires-là. Pour ma première découverte des écrits de Mia Couto, écrivain de langue portugaise résidant au Mozambique, les conversations de Zeca Perpétuao le pêcheur et de Dona Luarmina chantent à votre oreille comme une douce musique, toute empreinte de Saudade.