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Je voulais faire ce billet bien avant que Lydie Salvayre obtienne le Prix Goncourt. Parce que j’apprécie cet auteur depuis longtemps, parce que ce livre-là est très bon. Parce qu’elle raconte l’histoire de sa mère, qu’on vit la petite histoire dans la grande, et qu’elle réussit très bien son pari.

Mexique, années 30-40 : c’est la terre des exilés, des proscrits, des aventuriers de tout bord. Dans Viva, Patrick Deville rend compte de l’extraordinaire effervescence politique et culturelle qui régnait là-bas dans ces années-là. De la multitude de figures, qui en de brefs chapitres, peuplent le livre, émergent deux géants : Malcolm Lowry qui porte en lui la gestation de son chef-d’œuvre Au-dessous du volcan, et Léon Trotsky, qui n’en finit pas d’essayer d’échapper à la haine de Staline et mourra sous les coups de Ramon Mercader en 40.

Il est amoureux. Amoureux de cette femme brillante, mystérieuse, qui l'a tout de suite charmé. Il se demande si cela est réciproque. Mais il ne le saura jamais. Car le femme qu'il aime est malade : elle est bipolaire.

Lorsqu'il arrive en France, on se demande quel prénom donner à ce jeune adolescent qui ne comprend pas un mot. On essaie de réciter les prénoms par ordre alphabétique. C'est à Alam qu'il réagit en premier, non pas parce que c'est son prénom, mais parce que c'était celui de son frère, mort en Afghanistan.

Joseph est un taiseux. On en saura pas beaucoup plus sur lui, si ce n’est qu’il s’agit de l’un de ces hommes qui laisse leur frère jumeau passer devant, de l’école jusqu’à la décision d’emporter la mère loin de son Auvergne natale, près de Rouen, où le frère s’est installé désormais. L’un de ces hommes qui travaille pour d’autres. Un journalier.