Dans ce récit à la première personne, nous suivons les traces de Georges Frangin, qui se demande tout au long du livre ce qu’il a bien pu faire pour mériter une telle reconnaissance du public et des médias. Au final j’ai été assez déçue par cette œuvre, car si l’auteur démonte bien les mécanismes pervers de la médiatisation et de la télé réalité, le récit en lui-même n’est pas exaltant : il ressemble à son personnage principal, hésitant, paumé et sans trop d’intérêt, bien que plein de potentiel.

Du même auteur : L'amour sans le faire, Vu

Laurence

Extrait :

- Ah oui, tout de même, je ne voudrais pas vous embêter, monsieur Raphaël, mais dites-moi ces confessions, quand vous les aurez, vous pourriez m'en envoyer un exemplaire, que je les lise au moins ?
—Il n'est pas dit qu'ils les rédigent...
—Ah bon, mais je pensais qu'on commençait par ça...
—Allons Frangin, sortez des vieux schémas... Croyez-moi, le plus sage c'est de se mettre à écrire le livre quand on est sûr qu'il va marcher, pas avant, et là franchement c'est trop tôt. Ce serait trop bête de concevoir le bouquin en entier, avec le risque qu'en fin de compte il ne se vende pas, le schéma ne serait pas cohérent... Faites-moi confiance mon vieux, l'essentiel dans un premier temps c'est de passer à la télé, avec la couverture en fac-similé et l'auteur qui va avec, le contenu est une question secondaire...
—Et pour le titre ?
—Votre nom suffira, en caractères gras, au moins comme ça tout le monde saura de qui on parle. On vous façonnera un exemplaire factice, ne vous inquiétez pas, histoire de ne pas arriver à l'émission les mains vides.


Éditions Flammarion – 242 pages