Pourtant quand une agression vous arrive à vous ! Pas au voisin, pas à un inconnu dans le journal mais à vous ! C’est quand même pas pareil... C’est ce qui est arrivé au personnage de ce roman. L’agression l’a plongé dans le coma mais il en sort très vite et après quelques jours il est assez fort pour pouvoir rentrer chez lui. La vie va reprendre son cours. Bien sûr il se doute qu’il va avoir un contrecoup psychologique et s’y prépare comme il peut. Pourtant... pourtant ... le doute s’installe, il a des oublis, des trous noirs se forment. Comment est il arrivé chez Alex son meilleur ami ? Pourquoi celui-ci lui sert-il du café alors qu’il a horreur de ça ? Après le doute, c’est la peur. Peut-être a-t-il un problème de dépression ou un hématome qui lui comprime une partie du cerveau ? Il faut qu’il retourne à l’hôpital !

On a ici l’introspection d’un homme, l’analyse de ses rêves, de ses peurs, peur de la réalité, de ce qu’il est. C’est aussi la solitude de tous dans un monde chacun pour soi prime; la dépression qui peut venir frapper à n’importe quelle porte. Un texte dépouillé, simplement les impressions et les sentiments de cet homme pour qui « se réveiller, c’est mourir ». Avec ce roman c’est le grand retour d’Alex Garland, auteur du roman La plage et scénariste du film 28 jours plus tard.

Extrait :

Il était tout aussi manifeste qu'il s'agissait d'une maison de rêve. Son délabrement n'était pas une réminiscence mais une représentation d'un passé ma conservé en mémoire. C'était une métaphore que je pouvais visiter de long en large et nettoyer de ses toiles d'araignée métaphoriques.


Editions Belfond - 150 pages