Fred a des mouches qui viennent squatter sa boite crânienne, surtout lors de périodes de stress intense comme lorsqu'il est confronté à son père. Ou lorsqu'il rencontre sa cousine dont il est fou amoureux, principalement de son cul qui est superbe !
De leur côté Kristine et Pierre veulent dénoncer les violentes pratiques policières lors des manifestations pacifiques. Pour cela ils doivent en filmer une de l'intérieur. Ils vont entraîner leurs deux amis Fred et Paul avec eux à Berlin où une manifestation est prévue pendant une réunion du G8. Fred suit le mouvement sans conviction, uniquement parce qu'on le lui a demandé... A Berlin la cousine au cul magnifique va se retrouver malgré elle au cœur de l'histoire alors qu'elle n'était là que pour soigner le
problème d'éjaculation précoce de son italien de mari.
Ce second roman de Thomas Gunzig (son premier roman, Mort d'un parfait bilingue, est aussi paru Éditions du Diable Vauvert) est la triste vie d'un looser professionnel ! Mais autour de lui le monde bouge, vit, voit des complots politiques, des policiers violents et du sexe auquel il n'a pas droit, le tout saupoudré de magie assez drôle.
Thomas Gunzig n'a pas choisi la facilité avec un anti-héros tel que Fred et ses mouches squatteuses ! Mais il réussi le tour de force de rendre la vie de Fred passionnante alors qu'il ne fait que suivre les autres sans vraiment réfléchir à ce qu'il fait. On est loin de la banalité apparente de la vie de Fred et le lecteur est attendri par les déboires de Fred.
Autre roman de l'auteur : Manuel de survie à l'usage des incapables
Par Arsenik_
Extrait :
“Il faisait noir quand Fred monta dans sa voiture. Et il pleuvait, et il y avait du vent, et la température avait baissé alors que soi-disant on était presque au printemps. La météo était le genre d'arnaque qui le mettait de mauvaise humeur. Bordel. Sa voiture sentait mauvais, un truc avait dû pourrir sous un siège. Il regarda, mais il regnait un tel bordel sur les tapis de sol qu'on ne voyait rien. Surtout que la lumière du plafonnier ne marchait pas.”
Éditions Au Diable Vauvert - 272 pages
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