Oleg, tueur à gage professionnel, est engagé par une étrange femme pour connaître la vérité sur Rudéri et l'exécuter.
Rudéri, quant à lui, vient de passer les 30 dernières années en prison et attend sa libération imminente.
Tous ces personnages vont bien sûr se retrouver mêlés dans une histoire où la mort a une grande place.
Contrairement à ce que j'avais pu lire de cet auteur auparavant, le récit est ici linéaire et classique. Bien vite, quelques pistes se dégagent, mais cela ne gâche rien au plaisir de la lecture.
Par contre, la fin du récit m'a particulièrement déçue. Bien évidemment, je ne m'attendais pas à être soufflée comme ce fut le cas à ma lecture de La Bête et la Belle, mais je pensais au moins que le dénouement serait à la hauteur de l'intrigue proposée par l'auteur.
Malheureusement, j'ai eu la sensation que Thierry Jonquet, dépassé par l'envergure de l'histoire qu'il voulait traiter, se débarrassait de ses personnages devenus trop encombrants. Quant à la chute, elle tombe vraiment comme un cheveu sur la soupe.
Du même auteur : Le Bal des débris, La Bête et la Belle, Comedia, La vie de ma mère (le roman) et La vie de ma mère (la B.D.)
Laurence
Extrait :
“-Qu'est-ce qui vous a aidé à tenir le coup, durant si longtemps ?
-J'ai pris mon mal en patience, soupira le prisonnier.
- Votre... votre mal en patience ! répéta Goldstayn, crédule. Mais enfin, Ruderi, il s'agit de votre vie, de toute votre vie !
- Ma vie? murmura Ruderi, soudain grave. Qu'est-que que vous appelez une vie, hein, qu'est-ce que vous en savez? Quel âge vous avez?
- Trente-cinq ans !
- Trente-cinq piges, ah ouais ? Ça vous fait une belle jambe ! Ma vie? Il y a eu un avant et il y aura un après...”
Éditions Le Seuil/Points - 350 pages
Commentaires
samedi 29 octobre 2005 à 20h41
j'aurais aimé lire ce que tu disais de jonquet . je l'aime bien et j'aurais ajouté mon grain de sel. Hélas comment lire de si petits caractères...bien cordialement
dimanche 30 octobre 2005 à 08h09
Je pense que ton navigateur est mal configuré, car la police utlisée est l'équivalent d'un point 12. Jusqu'à maintenant, tu es le (la) première à me faire cette réflexion. J'ai souvent consulté mon blog sur d'autres ordi que le mien et les caractères ne sont pas plus petits que ceux employés sur Notabene par exemple.
mardi 1 novembre 2005 à 10h09
Thierry Jonquet affectionne la langue vivante de personnages considérés comme marginaux : dans le "bal des débris" un pousseur de chariots dans une maison de vieux, dans "memoire en cage" une handicapée dans un institut de readaptation, dans "la vie de ma mère" un jeune banlieusard plein de ressources. Pas si bêtes, ces personnages et leurs aventures ne manquent pas de piquant(s).