Oleg, tueur à gage professionnel, est engagé par une étrange femme pour connaître la vérité sur Rudéri et l'exécuter.
Rudéri, quant à lui, vient de passer les 30 dernières années en prison et attend sa libération imminente.
Tous ces personnages vont bien sûr se retrouver mêlés dans une histoire où la mort a une grande place.

Contrairement à ce que j'avais pu lire de cet auteur auparavant, le récit est ici linéaire et classique. Bien vite, quelques pistes se dégagent, mais cela ne gâche rien au plaisir de la lecture.
Par contre, la fin du récit m'a particulièrement déçue. Bien évidemment, je ne m'attendais pas à être soufflée comme ce fut le cas à ma lecture de La Bête et la Belle, mais je pensais au moins que le dénouement serait à la hauteur de l'intrigue proposée par l'auteur.
Malheureusement, j'ai eu la sensation que Thierry Jonquet, dépassé par l'envergure de l'histoire qu'il voulait traiter, se débarrassait de ses personnages devenus trop encombrants. Quant à la chute, elle tombe vraiment comme un cheveu sur la soupe.

Du même auteur : Le Bal des débris, La Bête et la Belle, Comedia, La vie de ma mère (le roman) et La vie de ma mère (la B.D.)

Laurence

Extrait :

“-Qu'est-ce qui vous a aidé à tenir le coup, durant si longtemps ?
-J'ai pris mon mal en patience, soupira le prisonnier.
- Votre... votre mal en patience ! répéta Goldstayn, crédule. Mais enfin, Ruderi, il s'agit de votre vie, de toute votre vie !
- Ma vie? murmura Ruderi, soudain grave. Qu'est-que que vous appelez une vie, hein, qu'est-ce que vous en savez? Quel âge vous avez?
- Trente-cinq ans !
- Trente-cinq piges, ah ouais ? Ça vous fait une belle jambe ! Ma vie? Il y a eu un avant et il y aura un après...”

ad vitam aeternam
Éditions Le Seuil/Points - 350 pages