En effet, le passage choisi en extrait pour achalander le passant, n'a qu'une valeur anecdotique dans le récit. Pendant les première pages, la librairie et son propriétaire semblent n'être qu'un prétexte pour raconter la vie de personnes qui se croisent dans le magasin. Mais très vite, on comprend qu'autre chose se cache dans ces lignes et que l'on tient en main un objet hybride.
Comme un miroir face à lui-même, le récit se fait double puis triple, puisque il nous raconte l'écriture puis la réécriture d'un roman dans le roman. De cette mise en abîme, Pierre-Robert Leclercq nous propose une réflexion sur le métier d'écrivain.
Paradoxalement, les romans dans le roman ne m'ont que peu convaincue. Malgré les nombreuses contrées explorées, de la Russie à l'Amérique du Sud, je n'ai pas réussi à être captivée. Les récits se perdent en longueur et divagations.
Par contre, j'ai aimé les parenthèses pendant lesquelles l'enquête sur ces romans progresse.
Je pense donc que l'auteur aurait gagné à écourter le récit dans le récit pour laisser ainsi plus d'espace à l'histoire à proprement parler, qui n'a en l'état qu'une place insignifiante.
Une idée intéressante, donc, mais l'auteur n'a, à mon sens, pas réussi à trouver l'équilibre qui en aurait fait un bon roman.
Laurence
Extrait:
“Solitaire au fond de sa librairie, il en aime la pénombre, la grisaille de la vitre où se lit à peine Achat et Vente, la vétusté des ouvrages entassés, les vieilles reliures, l'odeur des pages jaunies, les titres invraisemblables, les dates en chiffres romains. Il décourages les héritiers qui lui proposent des bouquins récents, les critiques littéraires qui arrondissent les fins de mois avec les services de presse, et il lui arrive de renoncer à la vente d'un livre dont il aime les pages de texture fragile, la calligraphie ancienne, la reliure qui est une peau de quatre siècle d'âge, souple, vivante.”
Éditions Les Belles Lettres - 217 pages
Commentaires
vendredi 28 octobre 2005 à 17h28
moi j'aime bien les histoire de libraire!!!! MDR!
vendredi 28 octobre 2005 à 20h33
vendredi 28 octobre 2005 à 20h48
me too. je me le garde au chaud pour plus tard.
Merci bien.
samedi 29 octobre 2005 à 18h27
Juste dire alors que, ayant lu ta note, je ne vais pas l'acheter.
samedi 29 octobre 2005 à 22h19
Je pense effectivement que tu peux t'en passer.
Mais Dda appréciera peut-être, chaque livre est différent en fonction de son lecteur.
dimanche 30 octobre 2005 à 10h35
Au risque de me faire "tirer" l'oreille (moi aussi):o)
Ce libraire ressemblait étrangement à Van Gogh.
Que dire des libraires qui perdent la tête au milieu de tous leurs livres...?
Qu'ils ressemblent à Louis XVI...? :o))))
Pardon Laurence... Le décalage horaire sans doute...
dimanche 30 octobre 2005 à 10h40
Tu es tout excusé Serge...
jeudi 3 novembre 2005 à 15h02
Bonjour ! Je suis complètement d'accord avec ton avis sur ce livre ! Notamment sur la quatrième de couverture, rédigée dans le but "d'achalander" le client / le benêt ! Car le produit est complètement différent ! Je fais aussi partie des lecteurs bernés, donc voilà ! J'ai été très déçue et fort morose ! Bouh.
mardi 17 janvier 2006 à 23h15
J'essaie de ne pas lire la quatrième de couverture....ni les critiques "de fond"...je n'écoute plus "le masque et la plume" à cause des déflorations de l'histoire qui gâchent tout, pareil pour le cinéma .....je choisis en fonction du titre et des premières phrases....et comme je lis essentiellement en bibliothèque je n'ai aucun scrupule à abandonner....
Ceci dit j'ai bien aimé ce livre "labyrinthe" tout en me disant qu'il n'était pas "bon" .....
mercredi 18 janvier 2006 à 08h50
Bonjour Lola,

je vois que tu as pris le temps de flâner ici et de poster quelques commentaires. Alors tout d'abord merci, car c'est agréable quand de nouveaux visiteurs franchissent le pas et s'expriment dans les commentaires.
Pour moi, il n'y a pas de règle dans le choix d'un livre : parfois je ne sais absolument pas ce que je vais lire, seuls le titre et la couv ont guidé mon choix; parfois c'est la 4ème de couv qui m'a intriguée; d'autres fois c'est parce que j'en ai entendu parlé....
Pour en revenir au "Libraire de la rue...", je comprends tout à fait le paradoxe de ta dernière phrase. Cela peut paraître étrange, et pourtant c'est en partie ce que j'ai ressenti moi même.
dimanche 18 juillet 2010 à 03h55
On ne peut pas plaire à tout le monde et surtout pas à qui ne sait écrire ni mon nom ni même le titre du roman... si le livre a été aussi bien lu que le titre : quid de la critique ?
dimanche 25 juillet 2010 à 15h25
Cher monsieur Leclercq,
je vous prie de m'excuser pour cette erreur sur votre patronyme et le titre de votre roman. J'ai corrigé. Quant au reste, je vous laisse juge.