Lors de ce séjour, dans les années 70, les évènements contemporains et l'histoire de son père vont se trouver mêlés en un tragique destin.
Aussi court que le premier roman, Aimer à peine se laisse effeuiller et lire avec curiosité. Pas de grands effets de manche dans ce récit, juste l'histoire d'un garçon, poète dans l'âme, qui se retrouve dépassé par sa propre destiné. L'écriture a la verve de la jeunesse du personnage et l'urgence de la situation : tout raconter avant de dire adieu définitivement à son père.

Comment concilier le passé et le futur? Faut-il pardonner à ses propres bourreaux? Qu'en est-il des relations Franco-Allemande seulement 25 ans après la fin de la guerre? Les enfants sont-ils responsables de l'histoire de leurs parents? Voici une partie des questions que soulèvent ce roman.
Aimer à peine se lit très vite, une heure tout au plus. Mais les interrogations, elles, restent ouvertes bien longtemps après avoir tourné la dernière page.

Extrait :

“Alors qu'elle disparaissait, que je ne la voyais presque plus, elle a dit :
- Oui je veux vous aimer, vous aimer à peine.
Tu vois le dégât, papa... Foudroyé, Apollinaire entre les deux yeux! Elle venait de me lâcher une bombe en plein coeur et j'étais foutu! Terroriste du sentiment! Pile le vieux mythe revécu : l'impression du type qui va cherche sa femme en enfer et peut pas s'empêcher, malgré l'interdiction, de la regarder avant d'être au jour. Orphée et Eurydice. J'ai eu une sensation pareille, que quelque chose me coulait des mains, qu'on me donnait et qu'on me reprenait du même geste. J'en aurais explosé le calvaire au coin de Friedhofsweg! J'ai pissé dessus. A cause des bières.”

aimer à peine
Éditions Joelle Losfeld - 76 pages

Du même auteur : Effroyables jardins, L'espoir d'aimer en chemin et et Et mon mal est délicieux.