Lors de ce séjour, dans les années 70, les évènements contemporains et l'histoire de son père vont se trouver mêlés en un tragique destin.
Aussi court que le premier roman, Aimer à peine se laisse effeuiller et lire avec curiosité. Pas de grands effets de manche dans ce récit, juste l'histoire d'un garçon, poète dans l'âme, qui se retrouve dépassé par sa propre destiné. L'écriture a la verve de la jeunesse du personnage et l'urgence de la situation : tout raconter avant de dire adieu définitivement à son père.
Comment concilier le passé et le futur? Faut-il pardonner à ses propres bourreaux? Qu'en est-il des relations Franco-Allemande seulement 25 ans après la fin de la guerre? Les enfants sont-ils responsables de l'histoire de leurs parents? Voici une partie des questions que soulèvent ce roman.
Aimer à peine se lit très vite, une heure tout au plus. Mais les interrogations, elles, restent ouvertes bien longtemps après avoir tourné la dernière page.
Extrait :
“Alors qu'elle disparaissait, que je ne la voyais presque plus, elle a dit :
- Oui je veux vous aimer, vous aimer à peine.
Tu vois le dégât, papa... Foudroyé, Apollinaire entre les deux yeux! Elle venait de me lâcher une bombe en plein coeur et j'étais foutu! Terroriste du sentiment! Pile le vieux mythe revécu : l'impression du type qui va cherche sa femme en enfer et peut pas s'empêcher, malgré l'interdiction, de la regarder avant d'être au jour. Orphée et Eurydice. J'ai eu une sensation pareille, que quelque chose me coulait des mains, qu'on me donnait et qu'on me reprenait du même geste. J'en aurais explosé le calvaire au coin de Friedhofsweg! J'ai pissé dessus. A cause des bières.”
Éditions Joelle Losfeld - 76 pages
Du même auteur : Effroyables jardins, L'espoir d'aimer en chemin et et Et mon mal est délicieux.
Commentaires
mercredi 2 novembre 2005 à 19h54
Laurence, comment veux-tu que je résiste à un article pareil ? Franchement. Je vais croire que tu as conclu un pacte avec le Diable pour me tenter à la moindre occasion.
Non, sans rire, c'est vendu !
jeudi 3 novembre 2005 à 07h53
Ce livre ayant été publié il y a deux ans, tu devrais pouvoir le trouver en bibliothèque. (je dis ça parce que tu n'habites pas dans ma ville, sinon j'en connais une qui hurlerait...
)
jeudi 3 novembre 2005 à 14h28
Oui, de me voir tout le temps dans sa boutique...
jeudi 3 novembre 2005 à 16h15
Bonjour,
c'est un ami commun (Michel J.) qui m'a parlé de votre site et m'en a donné l'adresse. Je trouve que ça respire le bonheur de lire et ça fait très plaisir. Il se trouve que j'ai beaucoup aimé les deux livres frères que sont Effroyables Jardins et Aimer à peine. Voilà donc un premier point commun. J'ai moi-même commis un blog avec une amie allemande mais nous nous sommes un peu essoufflés. Cette amie essaie aujourd'hui de lui donner un second souffle en l'ouvrant à l'anglais. C'est ici entrelacs.blogspot.com .
Par ailleurs je me suis permis d'entrer votre site dans la base de liens vers les sites littéraires francophones que je maintiens pour la communauté des bookcrosseurs francophones, ces gens qui aiment faire voyager les livres. J'en aussi parlé sur le forum francophone du bookcrossing, ici :
www.bookcrossing.com/foru...
bonne continuation et à bientôt,
andras
(email : bookcorsaire at wanadoo.fr)
vendredi 4 novembre 2005 à 13h26
Bonjour Andras,
cela est toujours agréable d'accueillir des amis d'amis. On agrandit ainsi le cercle de connaissance. Si en plus ils sont passionnés par les livres, je suis comblée.
Chose étonnante, je suis allée sur votre blog il y a quelques jours à peine (par l'intermédiaire d'un blog par jour) et je l'avais mis dans mes marques pages.
Vous serez toujours le bienvenu ici, et je vous invite à passer le dimanche vers 18h00 : vous verrez, par une étrange alchimie, le blog perd de son calme habituel pour une véritable frénésie amusante et stimulante.
vendredi 4 novembre 2005 à 15h13
J'espère ne pas manquer le rendez-vous dimanche alors !
par ailleurs, je n'avais pas vu que Typad avait cité Entrelacs comme site du jour. Merci de l'info !