Au cours de leur périple, Betty va comprendre qu'elle était bel et bien la cible de cet enlèvement et qu'elle n'est pas seulement la victime de plus d'un détraqué sexuel.

L'originalité de ce roman réside dans son choix narratif : chaque chapitre est raconté par l'un des nombreux personnages qui émaille ce récit. Betty, bien sûr, mais aussi tous ceux qui ont simplement croisé son chemin : du simple témoin au garçon d'hôtel, tous vont permettre au récit d'avancer, tout en nous offrant un style particulier et des préoccupation différentes pour chacun d'eux.

Cet élément narratif mis à part, l'intrigue en elle-même n'a rien de transcendant ni d'original. En fait, pour tout dire, je me suis rendue compte, arrivée à la moitié de l'histoire, que j'avais déjà lu ce roman il y a deux ans. C'est dire qu'il ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable.

Extrait :

"De ces papillons, je garde en mémoire leurs lignes éblouissantes, l'image de leurs ailes dépliées, la manière qu'ils ont de s'offir ainsi, totalement soumis. Celui que je préfère c'est le plus gros, celui que ma mère a isolé des autres, il trône au milieu du salon, de taille exceptionnelle, il est impérial, mon père a dû le payer en plusieurs fois, ses ailes sont aussi fine qu'un morceau de dentelle, son corps mousseux aussi souple qu'une pelote de laine, je demande à ma mère de me le donner.
Elle lui trouve une place dans ma chambre, en face de mon lit, chaque soir avant de fermer les yeux je lui parle, il m'arrive de lui confier ce qu'elle me fait subir, nous nous endormons ainsi lui et moi, mes yeux se ferment sur ces deux teintes magnifiques.
Noir et Violet."


Éditions Pocket - 158 pages