Au cours de leur périple, Betty va comprendre qu'elle était bel et bien la cible de cet enlèvement et qu'elle n'est pas seulement la victime de plus d'un détraqué sexuel.
L'originalité de ce roman réside dans son choix narratif : chaque chapitre est raconté par l'un des nombreux personnages qui émaille ce récit. Betty, bien sûr, mais aussi tous ceux qui ont simplement croisé son chemin : du simple témoin au garçon d'hôtel, tous vont permettre au récit d'avancer, tout en nous offrant un style particulier et des préoccupation différentes pour chacun d'eux.
Cet élément narratif mis à part, l'intrigue en elle-même n'a rien de transcendant ni d'original. En fait, pour tout dire, je me suis rendue compte, arrivée à la moitié de l'histoire, que j'avais déjà lu ce roman il y a deux ans. C'est dire qu'il ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable.
Extrait :
"De ces papillons, je garde en mémoire leurs lignes éblouissantes, l'image de leurs ailes dépliées, la manière qu'ils ont de s'offir ainsi, totalement soumis. Celui que je préfère c'est le plus gros, celui que ma mère a isolé des autres, il trône au milieu du salon, de taille exceptionnelle, il est impérial, mon père a dû le payer en plusieurs fois, ses ailes sont aussi fine qu'un morceau de dentelle, son corps mousseux aussi souple qu'une pelote de laine, je demande à ma mère de me le donner.
Elle lui trouve une place dans ma chambre, en face de mon lit, chaque soir avant de fermer les yeux je lui parle, il m'arrive de lui confier ce qu'elle me fait subir, nous nous endormons ainsi lui et moi, mes yeux se ferment sur ces deux teintes magnifiques.
Noir et Violet."
Éditions Pocket - 158 pages
Commentaires
mardi 16 mai 2006 à 02h20
J'dois dire que j'ai lue ce roman au moins 3 fois et j'me lâsserai jamais de le relire.Ce livre nous apporte dans un autre monde. On peut entrer dans ce roman autant qu'on pourrait entrer dans n'importe quelle pièce! Un livre original qui mérite emplement qu'on le lise au moins une fois!
mardi 16 mai 2006 à 08h13
Bonjour Boubou

comme quoi, on est tous différents face à la lecture et à ce qu'elle nous renvoie.
vendredi 1 août 2008 à 20h14
Je l'ai lu il y a quelques années et si je m' en souviens encore c' est grâce à sa couverture et parce qu'il se trouve dans ma bibliothèque. Je n' aime pas critiquer un livre parce que critiquer un roman c' est forcément critiquer son auteur et il me semble qu'il ne doit doit guère être aisé d'écrire. Il n' y a dans ce livre aucun travail de recherche d 'aucune sorte et l'intrigue est... tiens elle est où l' intrigue ? Franchement pas transcendant.
samedi 2 août 2008 à 10h15
Lilirush : critiquer un livre n'est pas forcément critiquer son auteur. Et puis à partir du moment où l'auteur publie, il accepte de fait que l'on donne son avis sur sa production. Je n'ai donc pour ma part aucun problème avec ça. Quant à l'intrigue.... tu as raison, où est-elle passée?
vendredi 29 août 2008 à 12h07
Bonjour,
Je m'étais jurée de ne jamais tenter une incursion sur internet, histoire de ne pas me trouver face à des commentaires comme ceux que je viens de lire plus haut. Mais vous avez raison, écrire, c'est d'abord s'exposer à la critique, même s'il est toujours plus facile d'être dans la peau de celui qui détruit que dans celui qui construit. Je garde le message de Boubou en mémoire. Quant aux deux autres...
Cordialement
Corinne Naa
vendredi 29 août 2008 à 12h38
Bonjour Corinne,
si je comprends que vous puissiez avoir été blessée par ce billet, je trouve qu'il est facile de me ranger dans la catégorie de "ceux qui détruisent". Je tiens ce blog depuis plus de 3 ans et mes billets sont le reflet de mes impressions de lectrice, il est donc normal d'y trouver aussi bien des coups de cœur que des déceptions. Si vous avez la curiosité de naviguer un peu plus en ce lieu, vous vous rendrez compte que j'ai toujours agi ainsi, et d'autres auteurs ont eu la gentillesse de me ranger dans la catégorie de "ceux qui construisent". Comme quoi, tout est relatif...