Vigo et Sylvain viennent d'être licenciés. Ils n'ont aucune perspective d'embauche. Alors, par vengeance, il décident d'aller taguer les bureaux de leur ancien employeur. Mais sur la route du retour, ils renversent un homme et le tuent net.
Cet homme avait sur lui une mallette pleine de billets. L'aubaine est trop tentante : nos deux chômeurs décident de prendre l'argent et de cacher le cadavre. Le lendemain on découvre le cadavre d'une jeune enfant non loin de l'endroit où a eu lieu l'accident et le mystérieux inconnu, le père qui apportait la rançon du kidnapping.
Mais s'agissait-il d'un simple enlèvement ? La découverte du corps de l'enfant tendrait plutôt à supposer qu'un détraqué est à pied d'œuvre. La disparition le lendemain d'une autre jeune fille finit par convaincre les enquêteurs de cette hypothèse. Mais si le tueur voulait récupérer son argent ?
C'est le début d'une double course poursuite :les policiers qui veulent sauver la seconde victime, le criminel qui veut retrouver ceux qui lui ont subtilisé son magot.
Franck Thilliez nous convie à une danse macabre. L'horreur la plus absolue vous attend au fil des pages.
Ce roman a été de nombreuses fois saluée par la critique : de Télérama à LCI en passant par le Figaro, tout le monde s'est accordé pour encensé cet ouvrage. Mais plus qu'un succès critique, c'est également l'un des romans qui s'est très bien vendu au cours du dernier trimestre 2005. Il a notamment été de longues semaines en tête des ventes sur Amazon. Toutes les personnes qui l'avaient lu m'en avait fait d'excellents retours. Mais...
Peut-être en avais-je justement trop entendu parler. Commençons par le positif : le roman est bien écrit. Franck Thilliez s'est extrêmement bien documenté sans toutefois faire crouler son lecteur sous les détails indigestes. L'histoire en elle même est assez originale et intéressante. Mais rien à faire, je n'ai pas été transportée comme je m'y attendais. Peut-être parce que je n'ai pas ressenti d'empathie pour la jeune inspectrice qui mène l'enquête ; parce que j'ai compris dès sa première apparition qui était l'assassin (même si heureusement l'intrigue ne tourne pas essentiellement autour de ça ); parce que certains passages développés par l'auteur sont ensuite laissés sans suite ; parce que les deux derniers chapitres m'ont semblé maladroits et inutiles....
Suis-je trop sévère ? Quand j'entends ou lis ce que l'on a pu dire sur ce roman, je serai tentée de répondre par l'affirmative. Mais après tout, nous sommes tous différents face à un livre. Et ce n'est pas parce que tout le monde l'a trouvé extraordinaire que je dois n'en dire que du bien. Non, avec toute la bonne volonté du monde, ces éléments au fil de ma lecture, font que ce livre ne sera pas un coup de cœur, mais simplement un polar agréable parmi d'autres.
Par Laurence
Sur plusieurs points je suis bien d’accord avec toi, surtout au sujet des deux derniers chapitres même si je ne les ai pas trouvés « inutiles ».
Il me semble intéressant de rajouter que, l’intrigue ne repose pas sur l’identité de l’assassin, puisque l’écriture est omnisciente, nous suivons l’évolution de tous les personnages.
Je n’ai pas été gênée de trouver rapidement, grâce à des déductions simples, l’assassin.
Bien au contraire, je trouve que ce procédé renouvelle le genre.
De plus l’immersion dans des univers tel que la taxidermie, le sadomasochisme, la police scientifique, avec des détails plus vrais que nature, emmène le lecteur loin de la fiction et le rapproche de la réalité. (Mais quelle réalité ?!)
Je le conseille volontiers à des lecteurs de polar américain, sensible en général à la violence, sexe et rock’n’roll, qui après retour y ont trouvé leur compte et ont renoué avec le polar français.
Je n’ai pas eu d’empathie non plus pour Lucie (la jeune femme policier) ni pour les autres personnages, mais Lucie n’est pas le personnage principal !
Je tiens a préciser que je n’ai lu aucune critique de ce bouquin …… moi……
Par Hélène
Du même auteur : Fractures.
Extrait :
L'âme souterraine du Monstre bouillonnait de tensions contradictoires, de courants incompréhensibles. Un cataclysme avait bouleversé son organisme jusqu'à le soulever de terre, le porter sur des oasis célestes. Il se sentait bien, trop bien. Mieux que jamais. Comme si une bulle venait de crever à la surface après un interminable remontée des fonds abyssaux.
Il pila devant un feu tricolore, obnubilé par la petite gorge battante, ses doigts qui arrachent la vie, le dernier murmure.
Sous la lueur du feu rouge, il considéra ses mains, leurs phalanges tourmentées, presque brûlées jusqu'à l'os. Les pensées récurrentes l'assaillirent. La douleur des acides, qui le violentait chaque soir... Le crissement de la scie électrique sur les chairs... Puis les oiseaux qui essaient de fuir, encore et toujours... Le singe blotti en haut d'un arbre, pétrifié... la louve menaçante, le museau braqué au ciel...
Un quotidien difficile à porter, à vivre, à subir...
La Bête secoua la tête. Le feu passa à nouveau à l'orange, puis au rouge. Dans le rétroviseur, personne. La ville dormait. Au vert, elle démarra prudemment, prit une départementale et quitta la cité métallique.
A présent, elle ne pensait plus qu'à une chose : recommencer...
Éditions Le Passage - 311 pages
Commentaires
vendredi 13 janvier 2006 à 10h29
Alors presque pas d'accord avec toi
Je peaufine mon avis ....
vendredi 13 janvier 2006 à 10h37
Je comptais bien sur toi pour contre-balancer ma critique. Après tout, ce livre a plu a tellement de monde qu'il faut bien un avis positif ici.
vendredi 13 janvier 2006 à 16h58
Pourquoi toujours du positif ? Tu le dis toi-meme il a été encensé par la critique, pas besoin d'en rajouter (et au diable la pensée unique ...)
vendredi 13 janvier 2006 à 18h09
Tubuai > C'est bien parce que j'en suis convaincue que j'ai écrit ce que j'avais réellement pensé de ce livre. Mais n'empêche, en fermant le livre, je me suis demandé à côté de quoi j'étais passée. Etrange sentiment...
vendredi 13 janvier 2006 à 21h56
j'ai été déçue aussi. un style trop écrit (je voyais les métaphores et les champs lexicaux me sauter au visage). le trait morbide un peu trop forcé. une intrigue qui tient en haleine au début et qui termine dans le n'importe quoi. j'ai été surprise par tant d'engouement (j'ai lu un maxime chattam qui était de la même trempe). je dois reconnaitre, pour donner une note positive, que le fait que l'intrigue se passe dans le nord est une bonne idée et c'est bien rendu.
samedi 14 janvier 2006 à 10h28
bon d'accord , il ne faut pas non plus crier au génie
ce n'est pas un ayerdhal, ou le roy
mercredi 19 juillet 2006 à 00h25
L'ambiance est sympa, l'intrigue est prenante au début mais malheureusement vire au n'importe quoi à la fin. J'ai 2 questions : ou est passée la diabétique (empaillée, enfuie,...) et qu'y-a-t-il dans le meuble teinté. Si quelqu'un peut m'aider....
dimanche 23 juillet 2006 à 17h26
Guigui > Malheureusement l'auteur lui-même explique qu'il n'a pas dévoilé ce qu'il y a dans l'armoire et que c'est à chacun d'imaginer....
Autant dire : j'ai mis ça pour faire "ambiance" mais demerdez vous avec.... MDR!
mardi 3 octobre 2006 à 09h46
Je fais partie de ceux qui ne se sont pas passionnés pour ce roman. L'originalité du roman réside en sa localisation, le nord c'est glauque et les tueurs en série y sont crédibles, voire tristement célèbres... du Nord à la Belgique puis la Lorraine le vivier des enleveurs d'enfants, le plat pays des caves humides.
Ce livre est un patchwork de clichés et d'ingrédients volés aux succès de Chattam et surtout aux films d'horreurs de ces dernières années, on y retrouve "blair witch", "destination finale", "l'effet papillon"... par touches successives, et un peu d'ésotérisme "inavoué" en tous cas ni expliqué, ni développé...
Le personnage principal, une femme ordinaire s'il en est : mère célibataire ensommeillée, sans vie sexuelle qui compense par le chocolat et les pizzas froides... Fiasco ! F Thilliez ne parvient pas à la rendre attachante, son idylle avec un collègue semble irréelle, globalement on sent que l'auteur la voulait atypique mais elle ne décolle pas du statut "incrédible".
Le dénouement est bâclé sur les 15 dernières pages. L'héroïne se jette dans la gueulle du loup, aux mains du monstre elle est sauvée miraculeusement par son collègue dans des circonstances que l'auteur lui même renonce à nous décrire.
Rien de palpitant, une succession de déjà vus. L'auteur surfe sur la vague d'un nouveau genre à succès, mais sans jamais l'enrichir de sa propre imagination ou d'un quelconque talent d'écriture.
mardi 3 octobre 2006 à 13h23
Fersenette

Tout d'abord, bienvenue ici.
Ensuite, je suis évidemment d'accord avec toi. Il y a beaucoup d'autres romans de meilleures factures à découvrir.
mardi 14 novembre 2006 à 15h59
moi aussi j'ai été fascinée puis j'ai plongé dans ce polar bien noir mais par contre j'ai décroché vers la fin car j'aime les explications bien cartésiennes. En fait maintenant je ne sais même pas qui étaient les 2 femmes psychopathes , la bête ? par contre je me suis attachée aux personnages de sylvain et de vigo ainsi que léonore.
vendredi 17 novembre 2006 à 18h59
moi j'ai commencé à lire ce livre d'abord il m'a plus puis après j'ai du m'accroché pour continué ..
je trouve qu'il fait un peu venir des personnages comme ça en nous disant qu'après qui ils sont ..
et je vais peut-être avoir l'air bête mais j'ai pas trop compris ce livre .. qui est vraiment le tueur ?! =S
Pff moi je me suis pomée dans cette histoire on ne sait même pas ce que devient léonore ?!
Et puis qui est ou qui sont vraiment le(s) personnage(s) princpal ?!
samedi 30 décembre 2006 à 17h29
un livre complet...à la fois teinté de nombreuses connaissances qui font la complétude du livre...et des messages secrets à découvrir par notre propre imagination...pourquoi notre esprit a t-il peur du fil de cette histoire...parce qu'on nous a appris a avoir peur de toutes ses descriptions insignifiantes et suréalistes de ce qui entoure cette histoire et notre propre vie...une reflexion particulière pour la fin...qui ressort des sentiments globals de cette oeuvre... "il parait que nous avons tous un ange gardien. je pense avoir trouvé le mien..." et autre chose derrière...
rencontre avec l'auteur au mois de février 2007... normalement...lycée henri darras...
mercredi 24 janvier 2007 à 22h51
Je suis moi aussi restée sur ma faim... que devient la petite diabétique Eléonore ... quels sont les secrets de Lucie et à quoi servent-ils ? C'est vraiment trop sordide parfois.
mardi 22 mai 2007 à 17h06
J'ai trouvé ce livre très captivant j'en suis resté bouche bée cela ma donné des idées de lecture future car avant ce livre la lecture était pour moi un vrai défi tandis que maintenant c'est un réel plaisir.
mardi 22 mai 2007 à 17h09
n'étant pas un grand amateur de lecture je dois avouer que ce livre m'a tout de même captivé. Ma culture littéraire est peut être légère mais j'ai aprécier la façon dont ce déroule l'histoire et la manière dont l'auteur rejoint les deux personnages Lucie et Vivianne(la meurtrière pour ceux qui ne le savent pas! n'est-ce pas lili;))
mardi 22 mai 2007 à 17h09
Ce livre m' a fait passer un très bon moment.Les personnages sont détaillés et l'intrigue bien ficelée.L' auteur a su rendre l'ambiance du nord de la France et l'angoisse palpable du début a la fin. Voila je conseil ce livre a toute les parsonnes qui lisent peu.C'est une très bonne entrée en matière pour se mettre aux thriller.
mardi 22 mai 2007 à 17h10
Ce livre de frank thilliez nous a beaucoup passionné grâce aux nombreux suspenses présent dans ce livre.L'incipit nous met de suite dans l'ambiance morbides qui cela provoque en nous un réel plaisir à lire.
mardi 22 mai 2007 à 17h12
ce livre est très intéressant, il y a du suspens mais désintérèsserait les personnes sensibles
mardi 22 mai 2007 à 17h15
Medjo, Yoyo, deadpool, Bac pro TMa et LLB : bonjour la fine équipe. Je suppose que vous êtes tous dans la même classe de bac pro

Quoiqu'il en soit, le plus important est que ce livre vous ait plu.
vendredi 22 février 2008 à 09h36
Les deux derniers chapitres servent, au contraire, pour dire que Lucie est belle et bien vivante .. mais l'épilogue est spécial ( celle de Vigo) et je n'est pas compris le rôle du petit garçon habiilé en noir ..
dimanche 24 février 2008 à 17h55
Ben oui mais enfin on s'en doutait de que ce n'était pas Lucie qui était enterrée...
vendredi 29 mai 2009 à 09h47
C'et un mauvais roman. Thilliez se veut choquant mais son histoire est ennuyeuse. Le début est sympa sur 25 pages. En somme une idée originale au départ mais mal exploitée;Le plus interessant l'évlution de l'"amitié" des deux informaticiens. Les intrigues à base de taxidermie on a lu ça 100 foix.(l'imbalsamatore de Lucca di fulvio");Le couple monstrueux est très fade. Il ne suffit pas de dire "montre" pour en donner l'impression. La fin est bâclée;Heureusement c'est un roman court.Mais je n'ai rien contre Thilliez.De lui je n'avais lu que son premier"train d'enfer..."qui lui me semble très bon et vraiment terrifiant.
vendredi 11 juin 2010 à 13h02
C'est mon premier Thilliez. A la base, je lis peu de polars, cela peut expliquer ma principale critique : le style de l'auteur.
Que l'histoire sente le déjà-vu, on peut s'y attendre (le genre n'est-il pas lui-même un perpétuel recommencement d'histoires de tueurs et de policiers ? C'est ce qu'on lui demande, à condition qu'il se renouvelle !). Il en va de même des ficelles utilisées : dans l'horrible des situations, la seule limite tient à l'imagination de l'écrivain et à son sens éventuel de la frontière, fine, qui le sépare du burlesque involontaire.
Non, même si rien de neuf ne brille sous le soleil (blafard) du polar, l'histoire se tient, avec les défauts déjà signalés (la fin est un peu bâclée, on comprend mal les derniers chapitres - happy end à l'américaine ? Dommage !). Le suspense est à peu près là, pour l'horreur on repassera (une situation horrible décrite lourdement et en détails ne terrorisera jamais autant qu'une allusion glaçante, cf. Lovecraft).
Le gros, le très gros problème réside bien dans le style : les redondances sont légion, on croule sous les adjectifs superflus (et pas toujours heureux, voire inadaptés), c'est laborieux et scolaire. "La mort rôde" ne fait pas moins peur que "La terrifiante et noire faucheuse glaciale traine ses guêtres de démence tirées des fonds abyssaux les plus glauques jusqu'au perron livide de nos contrées les plus reculées". Et c'est là, Franck, que tu dois apprendre à te ressaisir, à t'améliorer. Que ton style devienne aussi sobre et tranchant que la lame des rasoirs que tu aimes à manier !
Et pourtant, mes deux auteurs favoris, Don Delillo et Samuel Beckett, ne sont pas réputés être les plus faciles à lire. Mais, tout comme celle qui sépare l'horrible du burlesque, la frontière - stylistique - de la richesse et de la lourdeur est très fine.
dimanche 13 juin 2010 à 19h48
ztf : je ne peux qu'être d'accord avec toi pour le style de Don Delillo et de Samuel Becket. Et merci pour ton commentaire argumenté.
jeudi 3 mars 2011 à 03h10
eleonore est elle morte?