Lors de cette soirée, Zeng va faire la connaissance des anciens camarades de son mari. Les invités saluent l'harmonie qui se dégage de leur union. Mais en rentrant chez eux, Zeng ne semble pas dans son assiette. Jing met alors ce changement d'humeur sur le compte d'un malaise passager. Pourtant, dans les jours qui suivent, le comportement de son épouse change radicalement. Elle veut connaître plus en détail le passé de son mari et n'a de cesse de l'interroger. Quand celui-ci finit par accepter de lui dévoiler une partie de son histoire, Zeng lui raconte à son tour les secrets liés à sa propre enfance.
Pourtant, à l'extérieur, rien de filtre de leur désaccord. Ils continuent de donner le change auprès de leurs amis et relations de travail. Mais chaque nuit, leurs révalations communes précipitent le cataclysme.

Ce roman, qualifié d'audacieux, a été victime de la censure chinoise lors de sa parution en 1997. Je ne nie pas que les références aux fonctionnement du pouvoir chinois, sont sûrement très courageuses. Malheureusement, je dois avouer que mes connaissances historiques et politiques sont trop peu développées pour pouvoir apprécier ce pamphlet. Quant au récit, contrairement à la quatrième de couverture, je n'ai pas trouvé qu'il est "mené avec un indéniable sens du suspens". Pour tout dire, arrivée à la fin de ce court roman, j'ai pu suspendre ma lecture, et ce durant 24 heures, à une trentaine de lignes du point final.

Extrait :

C'est ainsi que Jin Xiang et Zeng Shanmei vivaient et travaillaient. A l'Institut de recherches métallurgiques, ils étaient aussi visibles que deux étoiles par une claire nuit d'été. On aurait juré, à les voir, que les dangers, que les catastrophes ne pouvaient survenir qu'à la télévision, dans les journeaux ou dans les commérages. La vie quotidienne n'était que paix, tranquillité et calme : des existences calmes jusqu'à la banalité.

trouée dans les nuages
Éditions Actes Sud - 115 pages