Hélène, héroïne de ce récit, est une quinquagénaire heureuse. Épouse, mère et grand-mère, elle occupe ses journées entre réceptions et bonnes oeuvres. Jusqu'au jour, où sous le joug d'une impulsion, elle suit un inconnu et trompe son mari pour la première fois. Mais quand l'inconnu meurt dans ses bras d'une crise cardiaque après leurs ébats, Hélène cède à la panique et refuse d'affronter la réalité.

C'est l'histoire d'une femme lâche qui s'est longtemps contentée d'une vie médiocre parce que satisfaisante socialement. Alors quand le grain de sable fait dérailler la machine, Héléne perd son flegme légendaire et ses certitudes.
Paradoxalement, j'ai trouvé que les événements ne la secouaient pas assez pour la remettre en question : tout au long de la tourmente, elle reste hautaine et condescendante. J'espérais que les différents rebondissements lui permettraient de voir enfin le monde tel qu'il est.
Quant à la fin, pour le moins abrupte, elle m'a laissé un sentiment d'inachevé.
Cela reste malgré tout un polar agréable à lire.

Du même auteur : Elle s'appelait Sarah

Extrait :

Hélène se laissait couler dans sa vie placide et douce. À l'écoute des autres, elle se montrait généreuse, affectueuse. Elle ne se plaignait de rien. D'ailleurs, de quoi pourrait-elle se plaindre? Son existence feutrée, calme, ne lui apportait que de petites joies prévisibles, faciles à digérer.

spirales
Éditions Plon - 201 pages