La police spéciale de la Reine est à ses trousses, et lui propose un marché plutôt dangereux : se rendre aux États-Unis pour exécuter Krampf, un maître chanteur. Ce que la police ne sais pas, c'est que Krampf est également le commanditaire du tableau volé.

Dès les première lignes, l'humour grinçant et pince sans rire de Mortdecai vous saute au visage : les formules, citations et réparties s'enchaînent aussi vite qu'une rafale de mitraillette. Très vite, on s'attache à ce personnage à la fois sympathique et horripilant.
Mais j'ai trouvé que l'intrigue traînait et bifurquait inutilement. Ces tours et détours m'ont peu à peu éloignée du chemin qui m'avait d'abord séduite. Regrettable, car le style lui est très souvent décapant.

Extrait :

Je pense l'heure venue de vous livrer quelques éléments me concernant. Je suis Charlie Mortdecai. Vraiment, je vous assure, ils m'ont baptisé Charlie. Je suppose que ma mère a voulu viser mon père d'une manière ou d'une autre. L'étiquette Mortdecai me satisfait pleinement : un brin d'ancienneté, un soupçon de juiverie, une bouffé de corruption – aucun collectionneur ne résiste à la tentation de croiser le fer avec un marchand nommé Mortdecai, pour l'amour de Dieu. Je suis dans la fleur de l'âge (si cela a un sens pour vous), de taille moyenne ou presque, d'un poids tristement supérieur à la normale, et me félicite d'avoir gardé quelques traces d'un physique remarquablement avantageux. (Parfois, sous un éclairage tamisé et à condition de rentrer le ventre, je pourrais presque avoir un faible pour moi-même). J'aime l'art et l'argent, les plaisanteries salaces et l'alcool. Je réussis très bien. Du temps où je fréquentais une public school de deuxième ordre quoique pas si mauvaise que ça, j'ai découvert que le premier venu peut remporter un combat s'il est dispoé à enfoncer son pouce dans l'oeil de son adversaire. La plupart des gens sont incapables de s'y résoudre, le saviez-vous?

cachez moi ca
Éditions du Masque – 288 pages