Des années plus tard, son ami essaie de retracer les quelques heures qui ont précédé le meurtre. Pourquoi personne n'a averti Santiago ? Quelles coïncidences malencontreuses ont permis ce qui aurait si facilement pu être évité ?
À travers les bribes de souvenirs des différents témoins, on comprend comment le drame s'est noué.
Gabriel Garcia Marquez a écrit ici une tragédie du vingtième siècle : quand le rideau s'ouvre, tout est déjà joué. Les acteurs sont en place et jouent leurs partitions sans pouvoir infléchir sur le destin. Quoique fasse le héros, ou ses acolytes, il devra affronter sa destinée avant le point final du récit.
En plus d'une étude de mœurs caustique, Gabriel Garcia Marquez peint avec talent les paysages et les coutumes de chez lui.
J'ai voyagé d'un océan à l'autre, le temps de quelques pages.
Lire aussi les avis d'Essel et Frisette
Du même auteur :Mémoire de mes putains tristes, L'amour au temps du choléra, Cent ans de solitude
Extrait :
La plupart de ceux qui se trouvaient au port savaient qu'on allait tuer Santiago Nasar. Don Lazaro Aponte, colonel de l'académie militaire en retraite et maire du village depuis onze ans, l'avait salué d'une signe des doigts. "J'avais toutes mes raison de croire qu'il ne courait plus aucun risque", me dit-il. Le père Amador ne s'en était pas préoccupé d'avantage. "Quand je l'ai vu sain et sauf, j'ai pensé que tout cela n'avait été qu'une turlupinade." Personne ne s'était demandé si Santiago Nasar était prévenu, car le contraire paraissait à tous impossible.
Éditions Le Livre de Poche - 116 pages
Commentaires
dimanche 20 août 2006 à 17h12
Là, c'est certain. Je me suis tellement ennuyée sur "L'amour au temps du choléra" et sur "Cents ans de solitude" que je ne suis vraiment pas prête pour tenter une nouvelle expérience avec G.G.M.
dimanche 20 août 2006 à 23h08
Tiens, je viens juste de l'acheter!
Je voulais acheter "l'amour au temps du choléra", mais il n'était plus en rayon... même si ma PAL détient déjà 100 ans de solitude... depuis bien 100 ans
lundi 21 août 2006 à 09h52
Dda > "Chronique d'une mort annoncée" est un petit livre qui se lit assez vite.
Valériane > J'ai moi aussi "100 ans de solitude" sur mes étagères depuis... très longtemps. Mais c'est un grand format à la couverture-tissus peu engageante. Du coup, je me suis d'abord procuré deux autres romans de Garcia Marquez pour savoir si j'allais ou pas me décider à le lire. :D
lundi 21 août 2006 à 19h16
C'est gentil à toi, mais sans façon
mercredi 23 août 2006 à 16h03
100 ans de solitude, je l'ai en version poche, chez Point.
C'est vrai que c'est une petite briquette...
Bizarre que parfois on a peur de s'engager dans l'inconnu avec un "gros morceau"...
mardi 24 octobre 2006 à 03h31
Le lvire est plate...lol
samedi 18 novembre 2006 à 15h04
Bon, j'avoue, moi aussi j'ai eu du mal avec "Cien anos de soledad", mais "Cronica de una muerte anunciada", c'est vraiment autre chose : GGM a vraiment gagné à faire court.
Gagné en force, en émotion, en tragique. Et l'on se régale en effet à découvrir les traits de cette culture qui ne nous est pas si étrangère que cela...
mercredi 29 novembre 2006 à 08h48
J'en avais tellement entendu parler de ce livre, que quand je l'ai lu...
Je me suis énormément ennuyée. Au fait, je ne comprends pas, je crois que c'es ça. Pourquoi faire une chronique lorsqu'on sait d'avance qui est le coupable?
(Ah, je me trompe peut-être, ce n'est pas un polar... Whoops, my bad! :") )
jeudi 1 mars 2007 à 15h58
J'ai beaucoup aimé ce livre, car en quelque sorte c'est le prolongement de 100 ans de solitude (on y retrouve des personnages comme le general) et ayant lu 100 ans de solitude qui m'a fasciné par son ton mystique et magique, chronique d'une mort annoncée n'a fait qu'accentuer mon envie de devorer tout les livres de gabriel garcia marquez
dimanche 11 mars 2007 à 14h55
Gabriel est un styliste, en fait dans "cronica de una muerte anunciada" il joue completement sur cette question de la distinée. Et lorsqu'au départ on sait que santiago va se faire tuer ca rend le roman d'autant plus interessant. Il nous laisse découvrir pourquoi et comment il va être tué. On reste dans le mystère de cette fatalité que Marquez sait écrire avec suspens.
mercredi 26 septembre 2007 à 14h10
je trouve ce livre vraiment bien , on est directement plongé dans l' histoire et il se lit vraiment vite je le conseil vivement au gens !!
vendredi 28 septembre 2007 à 09h24
Bonjour Laurie
merci d'avoir ravivé ce billet dans ma mémoire... Je m'aperçois que j'ai oublié de répondre à tous ceux qui m'avaient laissé des messages, j'en profite donc pour les remercier de leur témoignages.
vendredi 2 mai 2008 à 15h49
Je viens de découvrir la lettre deGarcia Marquez à ses amis(avec de très belles images de Paris).Je recommande à tous les étudiants de la lire:elle est riche d'enseignement......Une Grand'mère.
mercredi 18 juin 2008 à 09h37
Ce qui est interessant dans "Chronique d'une mort annoncée", c'est cette population sud americaine d'origine arabe,immigrée depuis le debut du 20 eme et completement integrée depuis , et que marquez est l'un des rares à la mettre au "grand jour"
beaucoup de symboles et de clins d'oeils etonnants : la mise en scene du meurtre: santiago Nasar etait tout habillé de blanc, couleur symbole de l'arabie pré islamique ( le symbole de l'islam est devenu par la suite le vert, le blanc caractérisant la tenue des combattants ).
Il etait assasiné au milieu d'une arene, sur une terre battue, exactement comme à la tauromachie. ce sport etait à l'origine crée par les espagnol du nord ( basques et catalans ), en préparant la reconquete de l'espagne, ils s'entrainaient sur des tetes d'arabes en cire, bien apres la chute de grenade, la tete de Maure a été remplacée par un taureau, et toute la mise en scene ;de l'entrée du taureau fou furieu sur l'arene jusqu'a sa mise à mort, est une metaphore de de la victoire des espagnols ( le torrero ) sur les arabes ( le taurau ).
Sauf que dans ce livre de Marquez, les assasins n'avaient rien de l'elegance et de la grace d'un torrero, deux pauvres bougres débiles qui ont sauvagement assasiné un beau prince vetu de blanc..avec un couteau à decouper des cochons!!
On dirait le contraire de la symbolique d'une scène de Tauromachie.
C'est des ignards qui assasinent une belle culture on dirait...
Enfin, la fatalité: c'est incontestablement l'une des composantes les plus importantes de la culture arabe et qui est la rame de fond du livre.
lundi 11 août 2008 à 14h15
S'il vous plaît, pourriez-vous m'indiquer ôù je pourrais trouver sur le web, la lettre à mes amis de
gabriel Garcia Marques?
Merci à l'avance
Louise
lundi 11 août 2008 à 16h05
Bonjour Louise,
j'ai retrouvé une page où cette lettre est publiée. Mais rien ne permet de certifier qu'elle soit effectivement de l'auteur. Voici le lien
samedi 21 mai 2011 à 18h06
bonjour , je suis un etudiant en secondaire et comme note de lecture j'ai ete obligé de le lire... Je trouve que le suspens n'y est pas du tout et que la fin etait banale le livre fut tres long pour moi et cela ne ma personnellement rien appris... Sans compter la presentation que j'ai du faire en groupe qui etait pas mal. Tous cela pour vous dire que je trouve que ce livre n'aura pas d'influence sur les etudiants comme tu le dit Fleur et que la vision d'un enfant sur ce livre ne sera pas du tout la meme que les votres
cordialement Doudy