Les 4 mousquetairos restants (Intellos, Coolos, Beaugos et Chépos) décident alors de faire contre mauvaise fortune bon coeur. Ils commencent tout d'abord par se comporter comme si leur ami était avec eux. Et puis, ils lui écrivent une lettre chaque soir pour lui raconter la journée écoulée. Mais la colonie est vraiment fantastique. Alors, pour ne pas faire de la peine à Costos, ils déforment la réalité et lui décrivent un lieu épouvantable.
Les ennuis vont alors commencer...

C'est une petite histoire très bien faite. L'amitié n'est pas ici mielleuse et sirupeuse. C'est une vraie amitié de garçons, plein de vie et de malice.
Mais, il y a encore plus fabuleux...

Figurez-vous, que comme à notre habitude, mon fils et moi entamions notre "lecture à épisodes". À la fin du premier chapitre, j'annonçai la suite pour le lendemain. "Non ! Maman, encore un peu s'il te plaît !". Et moi, intransigeante, lui répondant que non. Mais j'ai ajouté juste après : "Par contre, rien ne t'empêche de continuer tout seul..." ;)
"Mais maman ! C'est un roman ! Je ne peux pas les lire tout seul ! C'est trop difficile !
- Mais non mon poussin. Regarde sur la couverture, il y a écrit : 6-8 ans.
- Hé ! Mais j'ai presque 8 ans ! Je peux le lire tout seul alors?
- Oui, bien sûr. Tu vois, c'est écrit."

Immédiatement, le petit ange s'est saisi du livre, m'oubliant complètement. Trente minutes plus tard, il débarquait dans la salle à manger, avec son livre fortement serré contre la poitrine :
- Maman !! Je l'ai fini !! Tu te rends compte ! J'ai lu mon premier roman ! Mon premier vrai roman !

Alors merci Yves Grevet et Gwen Keraval, vous qui avez permis à mon fils de passer ce cap. Vous lui avez offert une histoire proche de son quotidien et drôle à souhait. Merci également à Nathan-Poche d'écrire si gros l'âge auquel on peut se lancer dans la lecture de leurs livres. Il ne manquait à mon fils que la confiance, c'est une chose maintenant acquise.
Je peux enfin dire : le virus est transmis !

Extrait :

- Tu es sûr qu'il ne viendra pas? insista Intellos.
- Oui, je crois que c'est raté maintenant. son père est au chômage depuis un an. Il touche de moins en moins d'argent et il n'a pas de quoi payer la colo. - C'est très cher, un séjour de deux semaines? demanda Beaugos.
- Quand tu as juste de quoi manger et payer ton loyer, tout est trop cher, affirmai-je.
- C'est nul, déclara Coolos. On va faire comment sans lui?
- On va faire comme s'il était toujours là! assurai-je sans trop réfléchir.
- Et on restera comme les cinq doigts du pied ! hurla Intellos.
Tout le monde rigola.
- Je crois, ajoutai-je, qu'on dit plutôt comme les doigts de la main.
- Moi, je trouve, reprit-il, que les doigts du pied sont plus solidaires. Il sont toujours en contact. Dans la main, le pouce reste trop à l'écart.
- C'est vrai ça, confirma Beaugos. Alors : Unis comme les cinq doigts du pied !

couverture
Éditions Nathan-Poche - 44 pages