Pour comprendre mon attachement à cette pièce, il faut déjà connaître les conditions dans lesquelles je l'ai découverte. J'ai eu l'immense privilège, à l'âge de 8 ans, d'interpréter le rôle du page qui intervient à la fin de la représentation. Ma première rencontre avec l'Antigone de Jean Anouilh, ne fut donc pas une découverte sur papier. Je l'ai vue, en chair et en os, interprétée par la comédienne de la troupe professionnelle qui montait ce projet.
Mon émotion fut à la hauteur du texte de Jean Anouilh. Bien sûr, du haut de mes huit ans, je n'ai pas pu saisir la globalité de cette histoire, pourtant, j'ai été bouleversée par le destin de cette jeune fille, si proche de mon enfance.
Des années plus tard, au cours de mes années-théâtre, j'ai eu l'occasion de jouer la Nourrice ou Ismène. Et je dois dire que j'étais rassurée de ne pas porter sur mes frêles épaules le rôle si exigeant de la belle Antigone.
Ce mythe m'a donc toujours fascinée, et je vais tenter d'expliquer ici pourquoi.
Le personnage d'Antigone est pour moi une figure complexe et envoûtante.
À l'opposé des héroïnes mythiques, elle a un physique ingrat, petite
, maigre
, mal peignée
, noiraude
et peu coquette nous dit Jean Anouilh.
Cette jeune fille qui aurait voulu être un garçon
, n'accepte pas sa féminité. Elle refuse d'admettre qu'elle est une femme, un être qui peut attiser le désir des hommes.
Tu es bien sûr qu'à ce bal où tu es venu me chercher dans mon coin, tu ne t'es pas trompé de jeune fille? tu es sûre que tu n'as jamais regretté depuis, jamais pensé, même tout au fond de toi, même une fois, que tu aurais plutôt dû demander Ismène? [...] Tu m'aimes n'est-ce pas? Tu m'aime comme une femme?
Tu me demandais tout à l'heure pourquoi j'étais venue avec la robe d'Ismène, ce parfum et ce rouge à lèvre. J'étais bête. Je n'étais pas très sûre que tu me désires vraiment et j'avais fait tout cela pour être un peu plus comme les autres filles, pour te donner envie de moi.
En ce sens, elle symbolise pour moi, bien nombre d'adolescentes et jeunes femmes, qui ont dû mal à accepter la sensualité qui se dégage de leur enveloppe malgré elles. Cette période trouble où l'on sait que l'on a quitté l'enfance, mais où l'on est pas prêtes encore à s'accepter comme maîtresse de ses pulsions et de celles que l'on provoque chez les autres.
Antigone est également une amoureuse passionnée de la vie : chaque sensation est pour elle une expérience nouvelle et pleinement vécue. Ainsi, dans la scène avec la nourrice, elle s'extasie devant la beauté d'un jardin et la magie d'un jour nouveau. Et quand Ismène l'accuse de vouloir mourir, Antigone s'indigne et rappelle à sa sœur ces instants fugaces mais vitaux de leur enfance : Qui se lavait la première, le matin, rien que pour sentir l'air froid sur sa peau nue? Qui se couchait la dernière, seulement quand elle n'en pouvait plus de fatigue, pour vivre encore un peu de la nuit? Qui pleurait déjà toute petite, en pensant qu'il y avait tant de petites bêtes, tant de brins d'herbe dans le pré et qu'on ne pouvait pas tous les prendre?
Pour Antigone, la vie doit être intense, violente, passionnée. La scène avec Hémon est d'ailleurs d'une extrême sensualité, malgré les mots échangés. Chaque pore de sa peau respire cette soif inextinguible. Et pourtant...
Et pourtant, Antigone ne parvient pas à vivre en paix. Comme tous les passionnés, elle est une insatisfaite permanente. Chaque moment de bonheur débouche sur une angoisse épouvantable. Son mariage avec Hémon provoque un mélange de joie et de peur : Quand tu penses que je serai à toi, est-ce que tu ne sens pas au milieu de toi comme un grand trou qui se creuse, comme quelque chose qui meurt ?
Car il ne faut pas oublier qu'Antigone est avant tout une héritière des Labdacides. En tant que telle, elle sait que son accomplissement ne pourra s'effectuer que dans l'acceptation de la malédiction. De fait, elle se condamne à mort et se refuse cette part de bonheur dont furent privés ses ascendants. Son modèle Œudipe, ce père et frère si idéalisé dans le pauvre esprit d'Antigone, pèse sur son destin. Elle aurait en effet l'impression de le trahir en acceptant d'être heureuse. Par fidélité filiale donc, Antigone ne conçoit la beauté et le plaisir que dans la tragédie : Oui, je suis laide ! C'est ignoble n'est-ce pas, ces cris, ces sursauts, cette lutte de chiffonniers. Papa n'est devenu beau qu'après, quand il a été bien sûr, enfin, qu'il avait tué son père, que c'était bien avec sa mère qu'il avait couché, et que rien, plus rien, ne pouvait le sauver. Alors, il s'est calmé tout d'un coup, il a eu comme un sourire, et il est devenu beau. C'était fini. Il n'a plus eu qu'à fermer les yeux pour ne plus vous voir!
Cette attirance pour la mort s'explique aussi peut-être par une aspiration d'idéal démesuré. Comme je l'ai dit plus haut, Antigone aime passionnément la vie. Cette exigence folle lui fait craindre le temps qui passe. Son oncle Créon représente à ses yeux tout ce qu'elle refuse du monde des adultes. Lui qui se disait un petit Créon maigre et pâle comme [Antigone] et qui ne pensait qu'à tout donner lui-aussi
est aujourd'hui devenu une figure triste des responsabilité inhérentes à la maturité : Un matin, je me suis réveillé roi de Thèbe. Et Dieu sait si j'aimais autre chose dans la vie que d'être puissant... [...] je me suis senti tout d'un coup comme un ouvrier qui refusait non à l'ouvrage. Cela ne m'a pas paru honnête. J'ai dit oui.
.
Or Antigone rejette violemment ce monde de compromis et de faux semblants : Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur! Avec votre vie qu'il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu'ils trouvent. Et cette petite chance pour tous les jours, si on est pas trop exigeant. Moi, je veux tout, tout de suite, - et que ce soit entier – ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d'un petit morceau si j'ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd'hui et que cela soit aussi beau que quand j'étais petite – ou mourir.
.
Elle a peur la petite Antigone : peur du temps qui passe, comme le chantait Ferré. Une peur irraisonnée, qu'avec les années, sa fougue et sa pureté s'érodent : J'aime un Hémon dur et jeune; un Hémon exigeant et fidèle, comme moi. Mais si votre vie, votre bonheur doivent passer sur lui avec leur usure, si Hémon ne doit plus pâlir quand je pâlis, s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, s'il ne doit plus se sentir seul au monde et me détester quand je ris sans qu'il sache pourquoi, s'il doit devenir près de moi le monsieur Hémon, s'il doit apprendre à dire «oui», lui aussi, alors je n'aime plus Hémon!
. Face à cette angoisse de la routine du couple, Antigone préfère la mort au sommet de sa passion.
Antigone est donc une révoltée et ce depuis son plus jeune âge. Déjà, enfant, elle refusait de se soumettre aux règles quitte à passer pour une folle : Quand j'étais petite, j'étais malheureuse, tu te souviens? Je te barbouillais de terre, je te mettais des vers dans le ou. Une fois, je t'ai attachée à un arbre et je t'ai coupé tes cheveux, tes beaux cheveux.
.
Dans la pièce de Jean Anouilh, elle clame son refus de s'incliner : Comprendre. Toujours comprendre. Moi je ne veux pas comprendre. Je comprendrai quand je serai vieille. (elle achève doucement) Si je deviens vieille. Pas maintenant.
Antigone se rebelle et ne veut pas suivre les lois édictées par d'autres : Moi je n'ai pas dit «oui»! Qu'est-ce que vous voulez que cela me fasse, à moi, votre politique, votre nécessité, vos pauvres histoires? Moi, je peux dire «non» encore à tout ce que je n'aime pas et je suis seul juge.
.
Mais a-t-elle le choix? Son nom la prédestinait . Quelle autre position s'offrait à Antigone – la «non-née» ? Depuis son premier jour sur terre elle était vouée à mourir puisqu'elle n'aurait pas dû naître.
Face à cet ouragan, le pauvre Créon essaie tant bien que mal de la sauver malgré elle. Ses tentatives pour lui montrer la splendeur de l'existence n'aboutissent pas. Et Dieu sait pourtant qu'il essaie à de multiples reprises :
Marie-toi vite, Antigone, sois heureuse. La vie n'est pas ce que tu crois. C'est une eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, ferme tes mains, vite. Retiens-là. tu verras, cela deviendra une petite chose dure et simple, qu'on grignote, assis au soleil.[...] la vie c'est un livre qu'on aime, c'est un enfant qui joue à vos pieds, un outils qu'on tient bien dans sa main, un banc pour se reposer le soir devant sa maison. Tu vas me mépriser encore, mais découvrir tout cela, tu verras, c'est la consolation dérisoire de vieillir, la vie, ce n'est peut-être tout de même que le bonheur.
Mais Créon n'a pas la stature, la force nécessaire. Antigone lui assène d'ailleurs qu'elle est la Reine
et lui, un simple cuisinier
. Comme le souligne Jean Anouilh dans le prologue, Créon n'est qu'un ouvrier
qui accomplit comme il peut son trop lourd devoir.
Créon doit choisir entre l'ordre et la justice. Pour préserver la ville de Thèbes et la sortir de sa funeste destinée, il préfère l'ordre arbitraire.
Moi, je m'appelle seulement Créon, Dieu merci. J'ai mes deux pieds sur terre, mes deux mains enfoncées dans mes poches et, puisque je suis roi, j'ai résolu, avec moins d'ambition que ton père, de m'employer tout simplement à rendre l'ordre de ce monde un peu moins absurde, si c'est possible. Ce n'est pas une aventure, c'est un métier pour tous les jours et pas toujours drôle, comme tous les métiers. Mais puisque je suis là pour le faire, je vais le faire...
Dans sa plus longue tirade, il tente de justifier sa décision auprès d'Antigone : Étéocle et Polynice n'étaient que des vauriens qui avaient tenté l'un et l'autre d'assassiner leur père. Pour ce faire, Étéocle s'était engagé dans l'armée argyenne
(vous ferez le lien avec une autre armée...) et Polynice, sous ses airs vertueux, ne valait pas mieux. Mais en annonçant tout cela à Antigone, en voulant lui démontrer que son combat est vain et inutile, Créon ne fait que renforcer ce sentiment d'injustice :
On les a retrouvé embrassés – pour la première fois de leur vie sans doute. Ils s'étaient embrochés mutuellement, et puis la charge de la cavalerie argyenne leur avait passé dessus. Ils étaient en bouilli, Antigone, méconnaissables. J'ai fait ramasser un des corps, le moins abîmé des deux, pour mes funérailles nationales, et j'ai donné l'ordre de laisser mourir l'autre où il était. Je ne sais même pas lequel.
Quel terrible aveu d'impuissance de la part du roi de Thèbes. Pourtant, Créon se défend d'une position facile et reposante. Pour lui, rien n'est plus ardu que l'alternative de la vie. Dire « oui » et assumer les conséquences, ne pas se retrancher derrière la fuite, voilà où réside le vrai courage :
Pour dire oui, il faut suer et se retrousser ses manches, empoigner la vie à pleines mains et s'en mettre jusqu'aux coudes. C'est facile de dire non, même si on doit mourir. Il n'y a qu'à ne pas bouger et attendre. Attendre pour vivre, attendre même qu'on vous tue. C'est trop lâche. C'est une invention des hommes. Tu imagines un monde où les arbres aussi auraient dit non contre la sève, où les bêtes auraient dit non contre l'instinct de la chasse ou de l'amour? Les bêtes, elles au moins, sont bonnes et simples et dures. Elles vont, se poussant les unes après les autres, courageusement, sur le même chemin. Et si elles tombent, les autres passent et il peut s'en perdre autant que l'on veut, il en restera toujours une de chaque espèce prête à refaire des petits et à reprendre le même chemin avec le même courage, toute pareille à celles qui sont passées avant.
En ce sens, Ismène, la belle Ismène, semble être le double de Créon. Elle est d'ailleurs peut-être la véritable révolutionnaire de cette tragédie. Ismène rompt avec la malédiction familiale, refuse la fatalité et fait le difficile choix de la vie : exister malgré la lourde hérédité, couper les ponts d'avec la culpabilité et se construire un futur sur les ruines du passé :
Écoute, j'ai bien réfléchi toute la nuit. Je suis l'aînée. Je réfléchis plus que toi. Toi, c'est ce que te passe par la tête tout de suite, et tant pis si c'est une bêtise. Moi, je suis plus pondérée. Je réfléchis. [...] Écoute-moi. J'ai raison plus souvent que toi. [...] Ton bonheur est là devant toi et tu n'as qu'à le prendre. Tu es fiancée, tu es jeune, tu es belle...
Ce qui est particulièrement frappant dans cette pièce, c'est l'isolement de chacun des protagonistes. Avant même l'emmurement final d'Antigone, tous semblent évoluer dans des mondes qui ne s'interpénètrent jamais.
Antigone la première, bien sûr, crie sa solitude à plusieurs reprises, dont le fameux O tombeau! O lit nuptial! O ma demeure souterraine!... [...] Toute seule...
. Mais les autres personnages font de même. Ainsi Créon est seul
comme nous l'annonce le prologue et comme il le confirme lui-même pas la suite : On est tout seul, Hémon. Le monde est nu.
Tout seul, oui.
. Et il en va de même pour Hémon, Ismène, Jocaste... tous séparés les uns des autres dans cette incapacité de communiquer. Car le nœud de la tragédie réside bien dans cette inaptitude de prendre l'autre en compte. Chacun leur tour, ils hurlent ce désir d'être compris :
Ismène : Essaie de comprendre au moins!
Créon :Mais, bon Dieu! Essaie de comprendre, toi aussi, petite idiote ! [...] Est-ce que tu le comprends, cela?
Antigone : Je veux savoir comment je m'y prendrai, moi aussi, pour être heureuse. Tout de suite, puisque c'est tout de suite qu'il faut choisir. Vous dire que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
Hémon : Crois-tu que je pourrai vivre, moi, sans elle? Crois-tu que je l'accepterai, votre vie?
Mais aucun n'essaie de « prendre l'autre dans sa globalité », de « com-prendre ». La scène avec le garde est d'ailleurs tout à fait révélatrice :
ANTIGONE, lui dit soudain.
Écoute...
LE GARDE :
Oui
ANTIGONE :
Je vais mourir tout à l'heure.
Le garde ne répond pas. Un silence. Il fait les cent pas. Au bout d'un moment, il reprend.
LE GARDE :
D'un autre côté, on a plus de considération pour le garde que pour le sergent de l'active. Le garde, c'est un soldat, mais c'est presque un fonctionnaire.
Vue sous cet angle, la pièce de Jean Anouilh est d'une modernité criante. Dans cette ère de communication à tout va et d'univers virtuels, les être humains n'ont jamais été aussi isolés les uns des autres.
Un dernier aspect me semble important à soulever : le contexte historique, dans lequel Jean Anouilh a écrit cette tragédie, est un élément essentiel de sa compréhension.
Elle a été écrite en 1942, en pleine occupation allemande et au début des déportations massives de juifs par l'administration française. C'est aussi cette année-là que naissent les «Éditions de Minuits» regroupant les auteurs qui refusent d'être publiés dans les revues «collabo».
Certains voient en cette adaptation, une approbation de l'occupation et du troisième Reich : en effet, seul Créon sort indemne de cette tragédie. Accompagné du jeune page, symbole d'avenir, il retourne à ses affaires, comme si tout cela n'avait pas été plus important qu'un grain de sable. Il est vrai que le dénouement de Jean Anouilh marque une rupture totale avec l'Antigone de Sophocle. Alors que dans la version antique Créon doutait puis regrettait cruellement son choix, rien ne semble réellement ébranler le Créon de Jean Anouilh. En somme, la tyrannie peut dormir tranquille, et les coups d'éclats ne sont que des coups d'épée dans l'eau.
Ce n'est pourtant pas cette interprétation que la majeur partie du public retiendra lors de sa représentation de 1944. Bien au contraire, tout le monde saluera la petite Antigone, et verra en elle, le symbole de la résistance Française. Elle est celle qui dit non
; elle incarne à elle seule le devoir de désobéissance dont on reparlera tant lors du procès Papon. Intimement convaincue que la loi de Créon est mauvaise, Antigone édicte ses propres règles et est prête à mourir pour ses idées. Nous sommes donc nombreux à voir en Antigone, un hommage à toutes les voix qui s'élèvent contre l'oppression et la barbarie.
Les personnages des gardes sont, à cet égard, tout à fait intéressants. Comme si Jean Anouilh avait pressenti les troubles qui allaient agiter la France après guerre. Dans le prologue, il nous les présente comme les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d'eux même, de la justice. Pour le moment, jusqu'à ce qu'un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l'arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.
. Je ne peux m'empêcher, à la lecture de cet extrait, de penser à l'épuration. Les gardes, symbolisent pour moi, cette fange de la population française, qui l'esprit tranquille ont rasé les crânes de jeunes femmes à la libération, alors que quelques mois auparavant, la conscience tout aussi sereine, ils envoyaient des lettres de dénonciation au 93 rue Lauriston. Pour ces gens-là, la morale sera toujours du côté du pouvoir.
Comme vous l'aurez compris, Antigone de jean Anouilh est pour moi une pièce salutaire : en s'inscrivant résolument du côté de l'humain et en affirmant la rupture d'avec le Divin des tragédies grecques, Jean Anouilh nous parle de ce qu'il y a de plus profond en nous : l'amour, la mort, la vie, l'espérance, la révolte, la famille....
Il y aurait évidemment encore beaucoup à dire... Sans la petite Antigone, vous auriez tous été bien tranquilles...
. Oui, peut-être, mais sans la petite Antigone, nous serions moins humains. Alors merci Monsieur Jean Anouilh.
D'autres Antigones :
Antigone de Sophocle (théâtre)
Antigone de Jean Cocteau (théâtre)
Antigone de Brecht (théâtre)
La lumière d'Antigone d'Henry Bauchau (Livret d'opéra)
Antigone d'Henri Bauchau (roman)
Antigone à New York de Janusz Glowacki (théâtre)
Commentaires
lundi 4 décembre 2006 à 12h23
Quelle belle analyse !! Antigone est un personnage important pour beaucoup d'entre nous (dont je fais inévitablement partie). Je suis très touchée par ce message, il contient des choses que j'avais besoin de lire.

Et, en te lisant, j'ai l'impression qu'Emma Bovary ressemble un peu à cette Antigone, du moins parce qu'elles sont toutes les deux entières, passionnées... elles n'hésitent pas à se brûler.
Je suis ravie, aussi, d'apprendre le sens du nom d'Antigone, j'ignorais que c'était la "non-née"... effectivement, ce n'est pas anodin...
Je n'ai jamais placé cette pièce de théâtre dans son contexte historique, peut-être à tort - mais pour moi, Antigone est universelle et intemporelle, et même si Anouilh était forcément imprégné par ce que le monde vivait, je n'ai pas envie de mélanger cette histoire-là, et l'Histoire, avec sa grande "H"...
Pour terminer (pardon d'être aussi bavarde !), la version d'Henry Bauchau est... exceptionnelle. Quelqu'un l'a lu ? Il faut absolument le faire. Je ne sais pas si c'est un de mes livres préférés, mais c'est un des plus bouleversants que j'ai pu lire ces dernières années. Une merveille !!
... merci, Laurence, pour cet hommage !
lundi 4 décembre 2006 à 19h52
Eh bien, çà, c'est une analyse de texte !! Bravo. C'est superbe.
Merci Laurence. Dès demain, je coure me procurer Antigone et relire ce texte.
mardi 5 décembre 2006 à 08h01
Merci les filles !

Je crois que c'est le plus long billet que j'aie fait pour ce blog. En fait, je n'ai pas eu beaucoup à réfléchir. Tout est venu très naturellement. Il faut dire que cela fait très longtemps que cette œuvre fait partie de moi maintenant.
Pour répondre à Aurelhie, je suis en train de relire la version d'Henri Bauchau !
mardi 5 décembre 2006 à 20h44
Chère Laurence,
C’est un réel bonheur que de lire ta critique de l’Antigone d’Anouilh, qui, comme je te l’ai déjà écrit dans un mail est pour moi un très grand chef d’œuvre.
C’est un réel bonheur et pourtant il est peu de dire que … je ne suis absolument pas d’accord avec ton analyse, plus particulièrement en ce qui concerne les personnages D’Antigone et de Créon dont je me sens tellement proche.
Le personnage d’Antigone est beau, c’est une image, une photo de la fougue de mon adolescence, celle du temps où moi aussi j’étais pur, intransigeant. Comme beaucoup, je voulais un monde meilleur ou … rien.
Mais n’est pas Robespierre qui veut …
Antigone, comme tant d’adolescents, choisit de mourir, car comme le dit Créon à Hémon (page 100) : « C’est elle qui voulait mourir. Aucun de nous n’était assez fort pour la décider à vivre ».
Et c’est vrai, elle n’était pas en état d’écouter Ismène, ni Hémon (Page 30 Antigone, fermée : « je parlerai tout à l’heure à Hémon : Hémon sera tout à l’heure une affaire réglée ») et Créon encore moins qui représente tout ce qu’elle déteste, à savoir : l’acceptation du compromis pour que la vie soit possible !
Ne nous méprenons pas, ce qu’Antigone refuse c’est tout simplement la vie sociale, la vie avec l’autre, avec ses qualités et ses défauts, page 93 : « oui j’aime Hémon . J’aime un Hémon dur et jeune ; un Hémon exigeant et fidèle, comme moi. Mais si votre vie, votre bonheur doivent passer sur lui avec leur usure (…) alors je n’aime plus Hémon. »
J’ai énormément d’affection pour Antigone, comme j’ai de l’affection pour ma jeunesse rebelle et … tellement lointaine. Mais aujourd’hui, comme à Créon, elle me fait peur. Elle me fait penser à ces jeunes fous, qu’une propagande criminelle a embrigadés, qui se font sauté avec leur bombe au milieu d’une foule …
Quant au personnage de Créon, il est pour moi, et c’est peut être paradoxal, le choix de la vie tout simplement (quant Antigone, malgré tous ses discours que tu as cités, n’est que le symbole d’une poésie de la vie, d’un rêve de jeunesse et de pureté éternelle qui n’existe pas).
Créon est le symbole de l’acte Politique avec un très grand P, celui qui choisit l’ordre social plutôt que le chaos. Il n’est pas à la hauteur dis-tu ? Mais quel homme est à la hauteur d’un idéal ?
Non personne ni Créon, ni moi, ne pouvait sauver Antigone, ni ma jeunesse. Seule Antigone pouvait en choisissant de mourir !
Pardon pour la longeur du commentaire ...
mardi 5 décembre 2006 à 21h01
Oh ! Mais ne t'excuse surtout pas Alain ! C'est un plaisir de te lire. Et puis je ne crois pas que nous soyons si éloignés que cela dans notre vision d'Antigone et de Créon.
Quand je dis que Créon n'est pas à la hauteur, ce n'est pas ce que je pense de Créon, mais l'analyse que je fais de la vision d'Anouilh. S'agissant de moi, maintenant, je ne peux qu'être d'accord avec toi : son choix de vie est certainement le plus respectable et le plus beau. La vie est une chose précieuse et merveilleuse, et vieillir à côté de celui que j'aime est le plus beau cadeau qu'elle m'ait fait. Oui, Antigone est une adolescente trop enferrée dans sa soif d'idéal et rien n'aurait pu la faire changer d'avis. Mais je crois aussi que cette fougue, cette "énergie juvénile" est salutaire pour l'humanité. Elle nous réveille et nous oblige à ne pas oublier nos rêves d'enfants. "Faite que vos rêves dévorent votre vie, afin que la vie ne dévore pas vos rêves."
Mais, Créon n'avait-il pas le choix lui aussi? Était-il obligé de tuer sa nièce? Je crois que nous avons tous le choix.
En tout cas, merci à toi d'avoir ainsi réagi.
mardi 5 décembre 2006 à 22h53
Allez, un petit commentaire encore car j'ai vraiment l'esprit de contradiction et ... que j'adore ne pas être d'accord !
Je ne crois vraiment pas que l'analyse d'Anouilh est que Créon n'est pas à la hauteur.
Je me souvient d'avoir vu jouer la pièce à Paris il y a bien longtemps avec un merveilleux Guy Tréjean dans le rôle de Créon. Il m'avait tellement ému ... Non, un petit personnage n'aurait pas pu me bouleverser à ce point. Anoulh l'a voulu tellement homme, tellement réel, si courageux devant le mur infranchissable qu'est Antigone.
J'ai un point de vue, et je suis content de vous le soumettre, certains me diront peut-être ce qu'ils en pensent : je crois que le point de vue d'Anouilh est exprimé par le choeur dans le monologue du milieu de la pièce, il est un peu long pour le citer en entier, aussi je me contenterais de la fin :
"Et puis, surtout, c'est reposant la tragédie, parce qu'on sait qu'il n'y a plus d'espoir, le sale espoir; qu'on est pris comme un rat, avec tout le ciel sur son dos, et qu'on a plus qu'à crier - pas à gémir, non, pas à se plaindre - à geuler à pleine voix ce qu'on avait à dire, qu'on avait jamais dit et qu'on ne savait peut-être même pas encore. Et pour rien : pour se le dire à soi, pour l'apprendre , soi.
Dans le drame, on se débat paece qu'on espère en sortir. C'est ignoble, c'est utilitaire. Là, c'est gratuit. C'est pour les rois. Et il n'y a plus rien à tenter, enfin !"
Ce discours, j'en suis sûr, mais me trompe peut-être, a deux entrées. Il va aussi bien à Antigone qu'à Créon.
mercredi 13 décembre 2006 à 19h59
Bravo Laurence, ton analyse d'Antigone est formidable. je m'incline.
jeudi 1 mars 2007 à 13h26
J'ai lu ce livre et il ne m'a vraiment pas touché, je trouve le personnage d'Antigone pathétique!
jeudi 15 mars 2007 à 19h31
Alors là bravo!!!Vraiment excellent,j'adore ton analyse de texte!!Tous y est!Tous ce qu'il faut si quelqu'un doit étudier le texte.Si ceux qui n'aime pas lire tombe par chance dessus, il vont courir l'acheter, j'en suis sûr.Encore bravo!!
vendredi 16 mars 2007 à 08h35
Merci Théosorus.
vendredi 16 mars 2007 à 21h00
et bien moi en cherchant ce texte que je n'ai pas encore lu , cette analyse m'a vraiment donné envie de le lire ! merci beaucoup pour cette présentation et surtout un grand bravo !!
mercredi 28 mars 2007 à 21h39
Bravo laurence pour cette analyse de texte! Mais je ne suis cependant pas d'accord avec deux points de ton analyse: Créon et l'interprétation du point de vue "historique". Tout d'abord, comme Alain,je doute qu'Anouilh est fait de Créon un personnage "pas à la hauteur". Il l'a plutôt montré comme un homme altruiste, humaniste, qui fait consciencieusement son devoir,et surtout comme quelqu'un de oh! combien courageux! En effet,quelle preuve de courage que de continuer à faire son travail après la mort de sa femme, de son fils et de la femme de son fils! Il affronte ces morts terribles et assume les conséquences de ses actes, tout en étant à demi mort. Car l'esprit de Créon est mort avec les siens, et il "va commencer à attendre la mort" dans un "palais vide". Ceux qui sont morts sont à présent tranquilles, ils "dorment tous".C'est lui qui a le plus souffert, et cela parce qu'il a dit oui. Il va continuer à souffrir, parce qu'il vit encore,parce qu'il est honnête. Créon est sans conteste, à mon avis, le héros idéologique de cette pièce.
A présent l'interprétation. A mon avis, Antigone ne symbolise vraiment pas la Résistance française. Bien que j'aime profondément le personnage d'Antigone, sa mort est le résultat d'un refus total et catégorique de la vie telle qu'elle est. En effet, Antigone refuse la vie, refuse ce bonheur que décrit Créon: "La vie n'est pas ce que tu crois. C'est une eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, ferme tes mains, vite. Retiens-là. tu verras, cela deviendra une petite chose dure et simple, qu'on grignote, assis au soleil.[...] la vie c'est un livre qu'on aime, c'est un enfant qui joue à vos pieds, un outils qu'on tient bien dans sa main, un banc pour se reposer le soir devant sa maison. Tu vas me mépriser encore, mais découvrir tout cela, tu verras, c'est la consolation dérisoire de vieillir, la vie, ce n'est peut-être tout de même que le bonheur.". Ce bonheur, cette vie qu'il faut aimer coûte que coûte, lui répugne. Antigone, elle, veut tout, tout de suite, ou mourir. Elle sait que ce bonheur absolu, entier, n'existe pas, et c'est pour cela qu'elle meure, pour demeurer pure et pour éviter tout compromis. Elle meure donc par, si je puis dire, lâcheté, car elle a peur du passage du temps, de l'usure, du monde adulte. Elle ne veut pas franchir le seuil, abandonner le monde de l'enfance,perdre ses illusions. Je ne vois pas la résistance française ainsi, lâche et tenant à ses illusions comme un chien à son os. Mais cette pièce, qui est, je l'admets volontiers, magnifique, peut bien sûr être interprétée différemment par chacun. A vous donc de juger!!
PS: je m'excuse pour la longueur du commentaire... Encore bravo pour ton analyse Laurence, et en particulier pour ton explication de la cause de ce refus d'être heureuse, ainsi que pour l'analyse du personnage d'Ismène. Tu m'a appris bien des choses! Ton analyse diffère de mon point de vue mais est tout à fais excellente!
jeudi 29 mars 2007 à 10h40
Bonjour Sara

Ne t'excuse surtout pas pour la longueur de ton commentaire. Au contraire, c'est toujours avec beaucoup de plaisir que je lis les mots des visiteurs.
Pour mon interprétation d'Antigone, je ne crois pas être si tranchée. J'ai évoqué l'image de la résistance, car vu le contexte d'écriture, cet aspect me semblait impossible à passer sous silence. Pourtant ce n'est pas celui qui me touche le plus dans la pièce. Comme toi, je suis beaucoup plus émue par cette jeune fille qui refuse d'entrer dans l'âge adulte et d'assumer sa féminité (ce que je crois avoir développé dans mon billet). Quant à Créon, je n'en dresse pas un portrait si noir. Je dis bien qu'il est aussi un exemple de courage : Pour lui, rien n'est plus ardu que l'alternative de la vie. Dire « oui » et assumer les conséquences, ne pas se retrancher derrière la fuite, voilà où réside le vrai courage :.
En fait, cette pièce est sujette à de multiples interprétations. Et je dois avouer qu'en fonction de mon émotion du moment, j'ai plus d'empathie pour l'un ou pour l'autre.
jeudi 29 mars 2007 à 11h40
s' il vous plait aidez moi et dites moi comment se manifeste la dualité dans le personnage de créon et en quoi créon ressemble au Général Pétain
jeudi 29 mars 2007 à 11h50
Ce blog n'est pas un forum d'aide au devoir... Si tu veux de l'aide, envoie moi un mail et je te guiderai dans tes recherches.
vendredi 30 mars 2007 à 09h48
Merci beaucoup Laurence pour votre proposition.
Envoyez moi s'il vous plaît votre adresse e-mail pour qu'on puisse échanger nos idées.
merci beaucoup.
samedi 31 mars 2007 à 08h58
Andréa,
L'adresse mail de Laurence se trouve en haut à gauche de cette fenêtre, dans la rubrique "Pour m'écrire", juste au dessus du calendrier. En fait, Laurence est la webmaster de ce site...
Bon courage dans tes recherches
samedi 31 mars 2007 à 09h46
Merci cœurdechene pour les explications.

En fait, j'avais envoyé un mail à la demoiselle lui expliquant comment je pourrais l'aider mais depuis plus de nouvelles !
dimanche 15 avril 2007 à 17h12
Laurence,je visite ton site depuis le Sénégal et je peux te dire que je l'adore!!Je trouve fascinant la manière dont tu t'y prend!!C'est simple et complet!J'adore!!Continue car ça a été un plaisir de lire!!Bon courage et gros bisous!!!
dimanche 15 avril 2007 à 17h15
Bonjour Salma
Tu sais, je ne suis pas toute seule, et sans les rédacteurs qui m'accompagnent dans cette aventure, ce blog ne serait sûrement pas ce qu'il est. Tiens, d'ailleurs, si tu as un peu de temps, dans 45 min nous avons tous rendez-vous pour l'énigme du dimanche soir. Tu es la bienvenue. 
Et bien merci pour cet élan d'affection, c'est très gentil.
A tout à l'heure peut-être, et en tout cas à très vite.
dimanche 22 avril 2007 à 23h34
Bonsoir Laurence!
Je trouve que ton analyse est vraiment merveilleuse.J'étais entièrement avec Créon mais après avoir lu ton article j'ai changé d'avis.je suis maintenant avec la jeune fille noiraude et renfermée,la revoltée Antigone qui désigne une école riche d'idées et de convictions qu'on doit adopter.
Merci encore!!!!!!!!
lundi 23 avril 2007 à 07h55
Anas : ce qui est bien avec cette œuvre, c'est qu'elle a mille interprétations possibles.
samedi 5 mai 2007 à 18h10
Wow... C'est une très belle analyse que vous avez rédigée. Elle est vraiment très inspirante et fait transparaître l'âme même de la jeune femme qu'est Antigone et toutes les couleurs qui l'animent, la font vivre et la rendent si riche, mais aussi si éloignée du reste du monde.
Merci beaucoup pour cette analyse. J'ai dernièrement étudié Antigone de Jean Anouilh dans le cadre d'un cours de littérature au niveau collégial et je dois dire que mon interprétation d'Antigone s'est précisée et beaucoup enrichie avec votre analyse.
Encore une fois bravo, votre plume est inspirante.
samedi 5 mai 2007 à 18h12
Merci Marilyn, votre commentaire me touche beaucoup
jeudi 10 mai 2007 à 19h29
super analyse!! Elle ma beaucoup aidé pour les devoirs que j'avais à faire... Juste une petite remarque c'est Polynice qui s'engage chez les Argyens et Eteocle qui sous son image de fils modèle ne vaut pas mieux.
Merci pour votre aide...
jeudi 17 mai 2007 à 20h10
je trouve ton analyse très réussie !!! elle m'a permi de mieux comprendre la pièce que j'allais étudier en classe !! je te remercie. mais je souhaiterai ajouter que c'est plutot créon qui fait figure de courage en voulant continuer de vivre sans ses proches et que antigone elle, est d'une part, courageuse pour aller enterrer son frere decemment mais lache de vouloir rester dans son monde d'enfance et de rester fixer en disant qu'elle ne veut pas grandir et affronter les réalités de la vie. voilà en tout cas, c'est analyse intéressante et qui donne envie de la lire jusqu'à la dernière lettre!!!!!!!!!!!!!!!
vendredi 18 mai 2007 à 13h02
laurence ton analyse il est trop bien j'ai kifé
samedi 19 mai 2007 à 08h35
Merci à vous trois
mardi 29 mai 2007 à 19h53
je suis entrée dans l'univers d'Antigone avec une version latine (de luis rafael Sanchez) que j'ai jouée. trés belle pièce qui m'a entrainé vers les autres versions de ce mythe (sur le quel je fais mon dossier de théatre :S )
trés bon article sur le sujet
mercredi 30 mai 2007 à 08h52
Merci La Fée
As-tu lu le roman d'Henri Bauchau?
jeudi 21 juin 2007 à 14h39
bonjour laurence! très belle analyse, vraiment. Je dois être bête, ou je ne sais pas quoi, j'ai beau relire et relire la fin, j'ai l'impression que Jean Anouilh à oublié de nous dire ce qu'est devenue Ismene? elle parle de mourir si Antigone meurt, mais on en entends plus parler ensuite, que devont-nous comprendre? qu'Antigone s'est tuée, dc Ismène aussi?

merci de votre réponse, j'avoue ca me turlupine, et j'ai beau chercher sur le net, je ne trouve pas.
Désolé. et merci.
jeudi 21 juin 2007 à 18h13
Bonjour Mel
Selon le mythe de Sophocle, Ismène est la seule survivante de la lignée des Labdacides, Créon mourant peu de temps après la tragédie.
dimanche 6 janvier 2008 à 15h39
comme pour tous les livres que je lis j'essaie de comparer Antigone à un autre livre ou à un film mais je n'y arrive pas. Selon vous, avec quel autre livre ou autre film pourrait ton comparer Antigone?
lundi 7 janvier 2008 à 22h24
quelle analyse réussie!!
elle ma procure une grande aide pour
un travail sur se livre
la partie historique est vraiment bien expliquer
merci encore
au revoir^^
ps:je suis nul en orthographe
mardi 22 janvier 2008 à 17h42
Salut !
Ce commentaire est vraiment réussi et j'ai adoré... Antigone dégage tellement de force et de fragilité à la fois. Elle reste, pour moi un modèle, tant par son caractère et son obstination, que par son sens de l'honneur et son "humanité". De toute la littérature, Antigone et Elizaibeth Bennett (dans Orgueil et préjugés) sont mes personnages préférés ! Je travaille actuellement sur ce livre, de mon propre gré... Bravo pour ce superbe texte !
samedi 26 janvier 2008 à 09h25
merci beaucoup de cette analyse formidable!!
il ya quelquechose que je dois vous demander. Je suis une etudiante de maitrise et je fais ma dissertation sur le mythe d'antigone au theatre de 20eme siecle. Est'ce que vous pouvez me fournir les noms de ces pieces? Et aussi il y a tres peu d'etudes sur Antigone de Cocteau. Est ce que vous etes au courant de certaines sites web ou des livres qui peuvent m'aider a cet egard? merci beaucoup!
samedi 26 janvier 2008 à 09h51
Bonjour Tulika


les nom des pièces sont à la fin de l'article, que voulez-vous de plus?...
D'autre part, si vous êtes en maîtrise, il me semble que l'on attend de vous une analyse personnelle et non un condensé de ce qui se trouve sur internet. D'ailleurs, je vous rappelle que si vous utilisez une partie de cet article pour votre dissertation, vous êtes priée de mettre les passages entre guillemets et d'indiquer vos sources. En aucun cas, vous ne pouvez reprendre ces idées à votre compte. Mais je suppose qu'il était inutile de le préciser.
jeudi 17 avril 2008 à 01h13
bah que pourais-je ajouter à tout ce qui est déjà dit là-dessus. Non mais vraiment bravo Laurence, bravo à vous tous et toutes pour vos interprétations. Concernant la mienne , elle ne diffère pas vraiment de celle de laurance, sauf en ce qui concerne Créon : je pense et comme l'a dit melle Sara, qu'il est un symbole, un vrai symbole de force et de courage. Il a essayé avec toutes ses forces de faire changer la décision d'Antigone et de franchir ce mur-là si je peux le dire (Antigone).
En fait j'ai trop aimé la maniére dont Anouilh avait présenté le redoutable Créon et surtout cette fin différente de celle de Sophocle.
mais bon en fin de compte, bravo Laurence, c'est fort bien ton analyse
jeudi 17 avril 2008 à 08h22
Besma : je me suis permis de reprendre et corriger entièrement ton commentaire pour qu'il soit lisible. Le langage sms n'est pas de vigueur ici... C'est d'autant plus dommage que ton intervention était intéressante. Chers lycéens, pensez à écrire correctement, c'est plus agréable pour tout le monde.
dimanche 27 avril 2008 à 20h48
Je viens de prendre connaissance et goût de cette œuvre très enrichissante et très substantielle. J'ai beaucoup aussi apprécié et l'analyse réfléchie et approfondie de Laurence et la participation intentionnée et sérieuse des lecteurs et lectrice. Je salue en toi la clairvoyance et la subtilité.
J'aimerais cependant attirer l'attention de tous que la pièce n'est pas à prendre d'un point de vue sociétal subjectif. Il s'agit d'un mythe qu'Anouilh, comme tant d'autres, empruntent à l'antiquité pour des fins contemporaines. Cela ne nous permet pas de détacher les personnages de leur réalité. La réalité qui fait de leur personnage une personnalité tout particulière.
Cela me permet de dire qu'Antigone, vue par Anouilh est effectivement, l'image de la résistance française. La symbolique du mortel lancé courageusement face à l'hégémonie et à la domination de l'homme par l'homme.
Ce que je trouve inconvenable c'est qu’Anouilh ne pouvait pas faire d'Antigone la continuité et la persévérance. Elle est faite pour Elle est le fruit de l'erreur: Sa mère est en même temps sa grand-mère. Son père est en même temps son frère maternel. Elle est une erreur qui ne peut que dire .Non à la vie, non au bonheur
Antigone s'avère ainsi un mauvais emblème pour la résistance. Laquelle résistance reste historiquement génératrice de vie, de bonheur et d'espoir.
lundi 28 avril 2008 à 18h12
Bonjour Lofti,
Merci d'être venu ici témoigner de votre lecture de la pièce. Je ne suis pas forcément d'accord avec vous, mais qu'importe, le tout est d'échanger.
dimanche 4 mai 2008 à 22h23
bonjour, je vous remercier, votre commentaire est bien fait, merci
lundi 5 mai 2008 à 01h00
merci bcp pour cette analyse extraordinaire vous ne savez pas comment j'était trés besoin d'elle merci de votre effort désolée pour l'orthographe je ss archinulle en francais
lundi 5 mai 2008 à 07h33
Il y aurait-il ce matin une devoir sur Antigone?
mardi 6 mai 2008 à 22h41
salut les amis, merci beaucoup pour cette merveilleuse analyse, j'étais besoin d'elle wllah meerci
mercredi 7 mai 2008 à 07h26
Bonjour Amh, j'espère simplement que si tu me cites "texto", tu penseras à citer tes sources.... Attention au plagia, les profs s'en aperçoivent très vite...
jeudi 8 mai 2008 à 04h10
sincerement j ai bcp aimé cette magnifique analyse !!! bravo laurence !! je te donne 20/20
jeudi 8 mai 2008 à 14h44
mercredi 28 mai 2008 à 10h36
Chère Laurence,
je viens de lire avec étonnement et émotion votre commentaire d'Antigone; cette belle variation qui éclaire le texte et ses profondeurs me surpend par cette simple impression qu'il y a encore des lecteurs inspirés qui entrent dans un beau texte comme chez eux, ouvrent les fenêtres pour montrer la profondeur du paysage, dégagent le rideau de sa poussière, ravivent les couleurs dominantes du décor par quelques caresses sur le tissu qui recouvre les meubles, et font jouer à nouveau après des années de torpeur (de sommeil de rouille épaisse, devrais-je dire) les jointures qui tiennent les portes debout, et ouvrent alors des espaces où l'on n'entrait plus. Et puis, plus secrètement, comme il y a nécessairement de l'eau qui coule et des branches et du vent dans la musique de Fauré, il y a, pour jouer un peu les voyants et les devins, une Antigone en vous qui s'est attachée au Personnage au fil des ans, qui en parle avec la science d'une lectrice et l'amitié d'une soeur d'élection, on le sent (pardonnez-moi cette remarque) mais, dis-je, on le sent à la douceur de votre ton, à l'inflexion de votre voix qui a quelque chose de protecteur et qui communique par instants la musique étrange d'une âme qui parle, musique rare de nos jours. J'ai lu Antigone un peu sérieusement une nuit froide devant le feu pas très chaud, dans un pays au milieu de nulle part, en songeant douloureusement à une de nos nièces qui voulait en finir avec la vie et qui dormait pour plus de prudence dans un hopital où elle se sentait plus "en sécurité" comme disent les psy, que chez ses parents où pesaient de lourds silences comme il y en a dans les familles hautes bourgeoises, et qui sont de lents poisons pour les jeunes esprits. Outre tout ce que vous dites et qui est merveilleux, j'ai eu l'impression qu'Anouilh était un peu misanthrope, et qu'il y avait derrière l' écrivain un homme pas commode comme on dit couramment. Finalement j'ai compris davantage certaines hantises de notre protégée (ANTIGONE ETAIT "SA" PIECE PREFEREE, J'AI OUBLIE DE VOUS LE DIRE) mais quand j'ai reposé le livre, à moitié gelé, j'ai eu comme une amertume, un goût de sauge crue dans la bouche, un léger malaise qui m'aurait fait quitter la salle de spectacle, si jamais il m'avait été donné d'assister au jeu des acteurs dans un théâtre, sans cette joie libératrice et cet éclat de lune oblique qui termine toute tragédie. Cela dit, j'aime d'amour son entêtement, c'est " un type dans mon genre" comme dit Louis Jouvet dans une réplique célèbre d'un film de Clouzot. Naturellement, notre nièce bien aimée va bien, et comme beaucoup de filles de son âge, elle est redevenue une bonne cavalière qui hante à cheval les forêts de son département désertique à la recherche du vent et de l'absolu, et peut-être dans quelques années aura-t-elle oublié Antigone, comme votre correspondant ci-dessus qui prêche pour Créon, reconnaît avoir été jeune à une époque de sa vie (c'est dejà ça) mais se méfie de ces exaltations fièvreuses qui ...qui quoi? qui empêchent d'épouser un homme ayant fait de bonnes études, de fonder une start-up, et de surveiller ses rentes. No comment. Merci pour vos beaux souvenirs si vivants d'Antigone qui donnent envie à de nombreux lecteurs de s'y plonger, et merci d'avoir su garder intactes, et même renforcées, les espérances de vos lectures non de jeunesse, mais de vie entière où vous avez su garder le feu sacré, qui était vraiment sacré, puisqu'il brûle encore. D'ailleurs, je vais vous confier, à vous et à vous seule la suite de cette histoire, écoutez bien car c'est très étonnant. Henriette, notre nièce (ce n'est pas son prénom, bien sûr)n'a que de l'ennui avec son père, et elle ne jure que par son oncle, jeune homme expert en bois, forêts, animaux, fauché par une maladie de coeur à l'âge de trente ans et qu'elle s'obstine en le lançant au visage de qui veut l'entendre, QUE CE FUT LUI, SON VRAI PERE. Elle est inconsolable de cette perte. A tel point qu'elle envisage de se rapprocher d'une autre propriété de famille où repose son "vrai" père. Ce n'est pas le même schéma, mais je ne peux pas m'empêcher de voir dans cette histoire un lien discret avec celle dont vous nous avez parlé. Curieux comme la vie imite l'art...Merci pour votre réel amour de ce texte, si perceptible entre les lignes, et donc merci pour la littérature. e.l.
mercredi 28 mai 2008 à 10h45
Cher ebroligeas,
je viens de lire votre commentaire et ne trouve pas les mots pour vous remercier à mon tour. Rarement un commentaire ne m'aura autant émue; peut-être parce que vous vous livrez également ici; peut-être parce que vos mots coulent et s'entre-mêlent harmonieusement; peut-être parce que vous avez su montrer que la littérature résonne au plus profond de chacun de nous. Peut-être pour tout cela et plein d'autres raisons que je ne saurai exprimer ici. Merci est le seul mot qui me vient, mais il est bien trop petit pour contenir tout ce que je voudrai vous dire.
mercredi 28 mai 2008 à 12h52
Merci infiniment, aujourd'hui est vraiment un beau jour. Si j'osais (et peut-être vais-je oser, mais c'est un peu commercial et donc un tantinet vulgaire) je vous dirais d'aller acheter la revue Europe de mai 2008, où il y a neuf préludes de l'auteur de ces lignes, p 310 à 316, ce qui permet de vous signaler quelque chose à mille lieues de la littérature de gare de nos jours, et de vous faire connaître (ça c'est secondaire) un auteur qui n'a aimé que l'amour du beau style depuis des années. Il paraît que c'est enchanteur...à vous de voir. La littérature résonne au plus profond de moi parce que je ne suis fait que de cela, je crois. Nous savons de quelle litérature nous parlons, bien sûr...Merci de votre jolie réponse. A défaut du volume en question, si vous pouvez écouter le début du premier quintette de Fauré, ce sont les notes ou les notes en fleurs que je vous offre pour l'anniversaire des deux premières heures où j'ai fait votre connaissance, et où vous avez daigné me répondre. Merci. Très respectueusement. e.l.
samedi 31 mai 2008 à 13h09
meci pour vous éfforts
dimanche 1 juin 2008 à 00h04
mercie je suis tres contenete pour cette analyse !!!!!
mercredi 4 juin 2008 à 20h13
Profondément bravo pour cette analyse, elle m'a égayé dans mon monde de scientifiques accros aux égalités exactes en me prouvant que si, l'anti-tout-gone que je suis arrive à être en accord avec quelqu'un d'autre qu'elle-même ! Je suis encore, mais plus pour longtemps,- merci aux aiguilles de tourner si vite!-au collège, et Antigone étant au programme, toute la classe a été "contrainte" à le lire. J'ai été étonnée de constater qu'Antigone aie bouleversé aussi peu de mes camarades, certains la jugeaient carrément "méprisable,détestable et incompréhensible". Certains, c'est les futurs bureaucrates, les çidolâtreurs de Créon, les rattrapés par la réalité.Lors d'un grand débat très animé m'opposant au plus fervant serviteur de la raison et de Créon, les gens riaient! Ils ne comprenaient pas le fait qu'à 15 ans, oui, on aie des idéaux, qu'on comprenne ceux qui se battant pour les leurs et qu'on méprise la modération autant que la prétendue "voie de la sagesse"! A 15 ans, que déjà certains aient dit "oui" me sidère, me laisse bouche bée et yeux équarquillés! Pour sur, le refus de la vie "telle qu'elle est" peut passer pour de la lâcheté, pour une insolente et provocatrice révolté, mais sa destinée n'est-elle pas 100 fois plus BELLE que celle de Créon, soumis à ses devoirs, son "bonheur",ses "nécessités"? ET gare aux mauvaises interprétations! Je n'ai pas dit "milleure", "plus mieux","plus trop bien", j'ai dit plus BELLE ! (Et la je rejoins un peu Baudelaire et sa théorie du "il faut dissocier le Bon du Beau. Evidemment, courrir après ses idéaux paraît absurde puisque jamais on ne les atteint, puisque la réalité est toujours plus forte que nos rêves, puisqu'on se fait toujours bouffer par les prétextes, par les compromis, par la résignation à vivre "malgré tout" dans ce monde à 100 mille lieues de celui que nos idéaux bataissaient pierre après pierre, sans se soucier de s'il existerai jamais! Je crois que je me suis LEGEREMEN embrouillée, n'aillez pas peur, c'est comme ça dès que j'aborde le sujet "Antigone" ! Et vas-y que je deviens rouge, vas-y que "MES grandes visions étranglent ma parole", et vas-y que je cafouille, que je bafouille, que je crachouille, que j'aiguise mes ongles au cas ou on serait pas d'accord avec moi... Bref, je vous/te laisse, j'ai les tirades de Créon à déchirer !
jeudi 5 juin 2008 à 07h59
Bonjour jeune Barbara (un autre prénom magnifique de la littérature française). Ton enthousiasme me fait chaud au cœur et il ne faut surtout pas te laisser gagner par l'esprit ronchon de tes camarades. Si on n'a pas d'idéaux à ton âge, la suite s'annonce bien triste. Reste donc avec tes révoltes et cet élan salutaire, qu'importe si cela paraît parfois embrouillé.
jeudi 5 juin 2008 à 15h18
Merci encore beaucoup d'avoir répondu à ca petit texte de collégienne en rogne contre tout ! Je crois que je ne vous ai pas encore suffisament applaudi pour votre article:même si des fois votre attachement pour Antigone transparait dans vos mots, on voit que vous essayez de conserver un point de vue objectif et de surtout respecter l'absence de morale préfabriquée de Jean Anouilh. C'est ce pourquoi la pièce d'Antigone bouleverse autant. On est tiraillé sans cesse entre les vérités de Créon et les idéaux d'Antigone, et chacun donne le sens et la profondeur qu'il veut aux paroles des personnages. On "élit" le plus juste à nos yeux (tapez 1 pour Antigone, tapez 2 pour Créon). A la fin du livre, j'aurai suivi Antigone n'importe où, l'aurai défendu contre n'importe qui, aurai continué n'importe laquelle de ses actions, peu importe si cela aie paru réfléchi. Quand j'ai fermé pour la première fois le bouquin, je me suis senti libérée. Antigone avait mis des mots sur ma lassitude, avait compris mes pensées les plus obscures, mes rêves les plus flous. C'est devenu une véritable drogue. Des fois, et ça me fait très peur, je boue, j'ai chaud, j'ai froid, je visite tout les recoins de mon lit sans y trouver le sommeil, j'étouffe dans mes envies, je me noie dans mes idéaux. Et il me suffit de jouer quelques passages d'Antigone pour que mon malaise s'envole, laissant place à une espèce de calme révolté, d'impression de partage d'utopie, d'union dans l'incompréhension générale. Re-Bref, je me suis re-égaré, j'espère que vous arrivez à capter quelques bribes de pensées !!
vendredi 29 août 2008 à 16h50
Merci pour cette superbe analyse !
J'ai toujours beaucoup aimé Antigone, et je voulais lui ressembler, vivre une vie pleine d'emotions, car je comprennais vraiment sa passion pour la vie. La première fois ou j'ai lu la pièce, j'ai hai Créon, je le trouvait trop réel, je pensait qu'il devait avoir une vie bien morne, avec ses règles inviolables... Mais après avoir lu cette analyse, je dois avouer que je comprends un peu Créon, meme si je trouve sa manière d'agir inadmissible, mais je dois reconnaitre que beaucoup de gens auraient agi pareillement.
Quand je suis tombée, bien par hasard, sur cette article, et à première vue, je n'avait pas le courage de tout lire, mais en tant que grande fan de ce livre merveilleux qu'est Antigone, je me suis lancée, et j'avoue que c'est la première fois qu'une analyse me captive autant.
Je passe en première L, et je dois avouer que cela me fait un peu peur, on nous demande des choses si compliquées !
Pourtant (Je viens d'une famille de brillants litteraires) je m'etait fixé comme objectif d'etre non pas meilleure que les autres, mais meilleure que moi meme, c'est idiot, je sais mais bon..
Je sais que cela ne vous interesse surement pas, mais je tenais a dire que cette belle analyse m'a redonné confiance en moi, et je suis prète a donner le meilleur de moi meme !
Merci encore, et desolée pour ce commentaire un peu long..
mardi 9 septembre 2008 à 19h06
je trouve le personnage d'antigone tres special mais tres intrigante !!!!!
vendredi 12 septembre 2008 à 01h45
Salut, Laurence vous savez j'ai trop aimé votre commentaire et permettez moi de vous dire que je partage les mêmes points de vues que vous. Seulement en lisant et relisant la pièce je n'ai pas trop aimé le personnage d'Antigone (agitée,désespérée,elle ne sait même pas ce qu'elle veut, elle ne se soucit pas du sort des gens qui l'entourent à savoir Hémon, Ismène...). Mais au contraire j'ai aimé celui de Créon car il est raisonnable et performant, seulement il a commis la plus grosse erreur de sa vie,comme nous le savions tous.
en tout cas ça reste un simple point de vue.^^
merci à tous les lecteurs et les lectrices et à vous aussi laurence.
vendredi 12 septembre 2008 à 14h22
Bonjour Sarah et merci de ton témoignage. Par contre, je me suis permis de corriger le langage sms car nous ne sommes pas ici sur un skyblog.
mercredi 17 septembre 2008 à 01h25
Je suis vraiment désolé, d’avoir écrit de cette manière et merci beaucoup, c’est très gentil de votre part de me corriger les fautes D’orthographe que j'ai dut commettre en écrivant. Parce que j'ignorait ça au début mais bon merci comme même. Et bonne chance, bonne lecture à tous.
mercredi 17 septembre 2008 à 08h59
De rien Sarah, d'ailleurs je note avec plaisir que tu as fait des efforts cette fois-ci.
En tout cas, tu es la bienvenue ici, et si tu as envie d'explorer un peu plus le site, n'hésite pas : peut-être y trouveras-tu d'autres idées de lecture.
vendredi 19 septembre 2008 à 19h18
hey salut
trés bonne histoire j'ai bien admiré merci laurence pour votre effort merci c trés gentil vraiment tt le monde vous remercie
vendredi 19 septembre 2008 à 19h31
Pas de quoi Chaime, n'oubliez pas simplement de citer vos sources si vous devez vous en servir.
samedi 20 septembre 2008 à 17h17
salut,laurence.je vous demande de me rendre un petit service,c'est au sujet d'antigone de jean anouilh,voilà:je prépare un petit projet,à propos de cette piéce et j'ai besoin d'une petite présentation concernant la piéce théatral.j'ai vraiment besoin de votre aide laurence.et merci d'avance.^^
samedi 20 septembre 2008 à 17h27
Sarah, dans ce cas là, le mieux serait de m'envoyer un mail pour que je voie comment t'aider. Tu trouveras un formulaire de contact en haut de la page à gauche.
samedi 20 septembre 2008 à 18h27
merci,bon c'est fait je vous ai envoyer un mail,en utilisant le formulaire.^^'
lundi 6 octobre 2008 à 21h02
Superbe analyse et qui m'a bien aidé.
jeudi 7 mai 2009 à 16h40
Salut!
Je viens de lire ton analyse pour faire un peu de recherche sur un projet du même sujet. Je l'ai vraiment aimée! C'est beaucoup des mêmes éléments que j'ai sortis pour faire mon analyse des différences entre Antigone de Sophocle et celle d'Anouilh. Maintenant je suis sure que je suis sur la bonne piste!
Merci!!
mardi 2 juin 2009 à 15h19
Merci beaucoup pour cette analyse. Elle nous aide beaucoup pour notre devoir de français.
Nous sommes en classe de 3eme.
mercredi 3 juin 2009 à 08h09
Merci à tous, et n'oubliez pas de citer vos sources
jeudi 28 janvier 2010 à 02h00
Bravo pour ton analyse.
Mais, en résumé, Antigone se révolte contre quoi réellement ?!
jeudi 28 janvier 2010 à 09h16
ISabelle : En résumé, comme tu as pu le lire, la réponse est plus complexe qu'il n'y paraît et l'on ne peut affirmer qu'il n'y ait qu'une seule interprétation possible.
vendredi 12 février 2010 à 01h22
Je te remercie profondément pour cet écrit qui m'aidera grandement pour mon examen sur le sujet. mais ne sois point troublé, aucun plagiat ne sera employé a cet effet, seulement une grande inspiration qui saura, je présume satisfaire mon enseignant.
samedi 27 février 2010 à 15h10
J'ai beaucoup aimé cette analyse, je fais un dossier sur Antigone et cela m'a permis de connaitre une opinion différente de la mienne. Je peux même dire que tu m'a convaincue et que je me sens finalement assez mitigé dans ma perception du texte. Je pense tout de même qu'Antigone n'est pas le meilleur exemple pour la résistance française car elle n'incarne pas l'espoir mais l'égoïsme. J'ai trouvé le personnage d'Antigone attachant mais la pièce un petit peu courte. Néanmoins je te félicite pour ton écrit car tu manies à la perfection ton langage écrit et il est très agréable à lire.(PS: je ne t'ai pas recopié mais je suis d'accord sur le fait qu'il faut mettre les sources lorsque l'on s'inspire totalement d'une analyse.) Bravo et vraiment merci de m'avoir donner une autre perception des choses.
samedi 27 février 2010 à 16h05
Merci pour vos retours Christophe et Margot et au plaisir d'une prochaine visite sur le site.
jeudi 22 avril 2010 à 15h04
bonjour a tous
je suis en troisième et je suis en train d'etudier l'oeuvre de jean anouilh
personnelement j'aime lire mais souvent les grands classiques me deplaisent
sans vouloir critiquer l'oeuvre de jean anouilh est un peu difficile a comprendre si on la sort du contexte historique
au debut je n'ai pas tout comprit mais ma prof de français qui est assez compréhensive nous l'a fait lire une fois chez nous et dans peu de temps nous allons l'etudier en classe c'est d'ailleurs pour ça que je suis là: pour essayer de comprendre le contexte mhistorique avan de me plonger une seconde fois dans cette oeuvre merci pour ce commentaire car en plus de comprendre l'historique de l'oeuvre je comprends dejà mieux l'histoire(qui est quand meme assez complexe mais tellement interessante)
merci et a bientot(excusez moi pour les majuscules mais je deteste les ajouter avec le clavier)
cassandra
vendredi 30 avril 2010 à 14h00
Bonjour Cassandra et merci de votre passage ici. J'espère que vous prendrez plaisir à étudier ce texte en classe.
vendredi 5 novembre 2010 à 20h07
Bonjour à tous, tout d'abord je vous félicite pour vos commentaires de qualité. je suis un passioné d'Antigone d'Anouilh, depuis que j'ai commencer a lire du théâtre . Mes parents étant tout deux acteur, j'ai eu l'occasion de parler avec eux, ainsi que d'écouter Anouilh lire et commenter sa pièce, et mon avis pencherait plutôt pour l'analyse de Laurence.
Je suis au lycée et j'ai choisit de présenter Antigone à mon bac . En faisant des recherches, j'ai eu la chance de tomber sur ce site ; alors en lisant vos commentaires ( tous aussi interessants les uns que les autres ), j'ai pensé , peut être à tort, que vous accepteriez de lire mon plan ... et même que vous m'aidiez :p
vendredi 5 novembre 2010 à 21h09
Très sympathique. Mais quel âge as-tu, Thomasi? Anouilh est mort en 1987.
dimanche 7 novembre 2010 à 20h30
j'ai dix-huit ans dans 23 jours exactement.
je sais qu'anouilh est mort merci, mais j'ai le disque, ou il lit et commente Antigone
dimanche 7 novembre 2010 à 20h40
Bonsoir Thomasi,
désolée de ne pas avoir répondu plus tôt à ton commentaire. Je crois que Gatsby a réagi ainsi car ta formulation prêtait à confusion, tout simplement. Pour ton plan, je veux bien le lire et dire ce que j'en pense, mais ce ne sera qu'un avis... Il suffit d'envoyer un message par le formulaire de contact.
dimanche 7 novembre 2010 à 22h40
@ Laurence : merci d'avoir expliqué à Thomasi ma méprise.
@ Thomasi : Excuse moi. Si tu es passionné par le personnage d'Antigone, et pas seulement par la pièce d'Anouilh, je te recommande chaudement la lecture de l'Antigone d'Henri Bauchau, en livre de poche chez Babel n° 362.
dimanche 12 décembre 2010 à 20h28
Vraiment Merci pour cette superbe crtique qui m'a beaucoup aidée pour me faire ma propre idée de la pièce. Je n'avais pas ressentis la pièce de cette manière et après avoir lu vos commentaires( très bien rédigés et tous très intéressants)j'ai relu la pièce d'une manière différente, et quelle belle différence ! A chaque fois que je la relit j'ai un nouveau point de vue je me mets à la place de Créon, d'Ismène...
vos commentaires ont tous une facon de voir les actions et les paroles des protagonistes de la tragédie différentes. Et comme disait St Exupéry : "si tu diffères de moi loin de me léser tu m'enrichis..."
merci pour tout
lilou
mardi 14 décembre 2010 à 23h00
laurence pourrais tu me donner ton mail, j'aimerais te parler en privé ?
vendredi 17 décembre 2010 à 08h15
Thomassi : Pour me joindre il faut passer par le formulaire de contact (en haut à gauche).
Merci Lilou pour ce témoignage.
mardi 24 mai 2011 à 21h21
Je voudrais savoir SVP : "Quel est le rôle d’œdipe dans Antigone D'Anouilh? "
Merci.
lundi 3 décembre 2012 à 14h20
Une très bonne idée ce "rétroviseur"! je suis sidérée par ces 87 messages!!!!