Pour comprendre mon attachement à cette pièce, il faut déjà connaître les conditions dans lesquelles je l'ai découverte. J'ai eu l'immense privilège, à l'âge de 8 ans, d'interpréter le rôle du page qui intervient à la fin de la représentation. Ma première rencontre avec l'Antigone de Jean Anouilh, ne fut donc pas une découverte sur papier. Je l'ai vue, en chair et en os, interprétée par la comédienne de la troupe professionnelle qui montait ce projet.
Mon émotion fut à la hauteur du texte de Jean Anouilh. Bien sûr, du haut de mes huit ans, je n'ai pas pu saisir la globalité de cette histoire, pourtant, j'ai été bouleversée par le destin de cette jeune fille, si proche de mon enfance.
Des années plus tard, au cours de mes années-théâtre, j'ai eu l'occasion de jouer la Nourrice ou Ismène. Et je dois dire que j'étais rassurée de ne pas porter sur mes frêles épaules le rôle si exigeant de la belle Antigone.
Ce mythe m'a donc toujours fascinée, et je vais tenter d'expliquer ici pourquoi.

Le personnage d'Antigone est pour moi une figure complexe et envoûtante.
À l'opposé des héroïnes mythiques, elle a un physique ingrat, petite, maigre, mal peignée, noiraude et peu coquette nous dit Jean Anouilh.
Cette jeune fille qui aurait voulu être un garçon, n'accepte pas sa féminité. Elle refuse d'admettre qu'elle est une femme, un être qui peut attiser le désir des hommes.
Tu es bien sûr qu'à ce bal où tu es venu me chercher dans mon coin, tu ne t'es pas trompé de jeune fille? tu es sûre que tu n'as jamais regretté depuis, jamais pensé, même tout au fond de toi, même une fois, que tu aurais plutôt dû demander Ismène? [...] Tu m'aimes n'est-ce pas? Tu m'aime comme une femme? Tu me demandais tout à l'heure pourquoi j'étais venue avec la robe d'Ismène, ce parfum et ce rouge à lèvre. J'étais bête. Je n'étais pas très sûre que tu me désires vraiment et j'avais fait tout cela pour être un peu plus comme les autres filles, pour te donner envie de moi.
En ce sens, elle symbolise pour moi, bien nombre d'adolescentes et jeunes femmes, qui ont dû mal à accepter la sensualité qui se dégage de leur enveloppe malgré elles. Cette période trouble où l'on sait que l'on a quitté l'enfance, mais où l'on est pas prêtes encore à s'accepter comme maîtresse de ses pulsions et de celles que l'on provoque chez les autres.

Antigone est également une amoureuse passionnée de la vie : chaque sensation est pour elle une expérience nouvelle et pleinement vécue. Ainsi, dans la scène avec la nourrice, elle s'extasie devant la beauté d'un jardin et la magie d'un jour nouveau. Et quand Ismène l'accuse de vouloir mourir, Antigone s'indigne et rappelle à sa sœur ces instants fugaces mais vitaux de leur enfance : Qui se lavait la première, le matin, rien que pour sentir l'air froid sur sa peau nue? Qui se couchait la dernière, seulement quand elle n'en pouvait plus de fatigue, pour vivre encore un peu de la nuit? Qui pleurait déjà toute petite, en pensant qu'il y avait tant de petites bêtes, tant de brins d'herbe dans le pré et qu'on ne pouvait pas tous les prendre?
Pour Antigone, la vie doit être intense, violente, passionnée. La scène avec Hémon est d'ailleurs d'une extrême sensualité, malgré les mots échangés. Chaque pore de sa peau respire cette soif inextinguible. Et pourtant...

Et pourtant, Antigone ne parvient pas à vivre en paix. Comme tous les passionnés, elle est une insatisfaite permanente. Chaque moment de bonheur débouche sur une angoisse épouvantable. Son mariage avec Hémon provoque un mélange de joie et de peur : Quand tu penses que je serai à toi, est-ce que tu ne sens pas au milieu de toi comme un grand trou qui se creuse, comme quelque chose qui meurt ?
Car il ne faut pas oublier qu'Antigone est avant tout une héritière des Labdacides. En tant que telle, elle sait que son accomplissement ne pourra s'effectuer que dans l'acceptation de la malédiction. De fait, elle se condamne à mort et se refuse cette part de bonheur dont furent privés ses ascendants. Son modèle Œudipe, ce père et frère si idéalisé dans le pauvre esprit d'Antigone, pèse sur son destin. Elle aurait en effet l'impression de le trahir en acceptant d'être heureuse. Par fidélité filiale donc, Antigone ne conçoit la beauté et le plaisir que dans la tragédie : Oui, je suis laide ! C'est ignoble n'est-ce pas, ces cris, ces sursauts, cette lutte de chiffonniers. Papa n'est devenu beau qu'après, quand il a été bien sûr, enfin, qu'il avait tué son père, que c'était bien avec sa mère qu'il avait couché, et que rien, plus rien, ne pouvait le sauver. Alors, il s'est calmé tout d'un coup, il a eu comme un sourire, et il est devenu beau. C'était fini. Il n'a plus eu qu'à fermer les yeux pour ne plus vous voir!

Cette attirance pour la mort s'explique aussi peut-être par une aspiration d'idéal démesuré. Comme je l'ai dit plus haut, Antigone aime passionnément la vie. Cette exigence folle lui fait craindre le temps qui passe. Son oncle Créon représente à ses yeux tout ce qu'elle refuse du monde des adultes. Lui qui se disait un petit Créon maigre et pâle comme [Antigone] et qui ne pensait qu'à tout donner lui-aussi est aujourd'hui devenu une figure triste des responsabilité inhérentes à la maturité : Un matin, je me suis réveillé roi de Thèbe. Et Dieu sait si j'aimais autre chose dans la vie que d'être puissant... [...] je me suis senti tout d'un coup comme un ouvrier qui refusait non à l'ouvrage. Cela ne m'a pas paru honnête. J'ai dit oui..
Or Antigone rejette violemment ce monde de compromis et de faux semblants : Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur! Avec votre vie qu'il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu'ils trouvent. Et cette petite chance pour tous les jours, si on est pas trop exigeant. Moi, je veux tout, tout de suite, - et que ce soit entier – ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d'un petit morceau si j'ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd'hui et que cela soit aussi beau que quand j'étais petite – ou mourir..
Elle a peur la petite Antigone : peur du temps qui passe, comme le chantait Ferré. Une peur irraisonnée, qu'avec les années, sa fougue et sa pureté s'érodent : J'aime un Hémon dur et jeune; un Hémon exigeant et fidèle, comme moi. Mais si votre vie, votre bonheur doivent passer sur lui avec leur usure, si Hémon ne doit plus pâlir quand je pâlis, s'il ne doit plus me croire morte quand je suis en retard de cinq minutes, s'il ne doit plus se sentir seul au monde et me détester quand je ris sans qu'il sache pourquoi, s'il doit devenir près de moi le monsieur Hémon, s'il doit apprendre à dire «oui», lui aussi, alors je n'aime plus Hémon!. Face à cette angoisse de la routine du couple, Antigone préfère la mort au sommet de sa passion.

Antigone est donc une révoltée et ce depuis son plus jeune âge. Déjà, enfant, elle refusait de se soumettre aux règles quitte à passer pour une folle : Quand j'étais petite, j'étais malheureuse, tu te souviens? Je te barbouillais de terre, je te mettais des vers dans le ou. Une fois, je t'ai attachée à un arbre et je t'ai coupé tes cheveux, tes beaux cheveux..
Dans la pièce de Jean Anouilh, elle clame son refus de s'incliner : Comprendre. Toujours comprendre. Moi je ne veux pas comprendre. Je comprendrai quand je serai vieille. (elle achève doucement) Si je deviens vieille. Pas maintenant. Antigone se rebelle et ne veut pas suivre les lois édictées par d'autres : Moi je n'ai pas dit «oui»! Qu'est-ce que vous voulez que cela me fasse, à moi, votre politique, votre nécessité, vos pauvres histoires? Moi, je peux dire «non» encore à tout ce que je n'aime pas et je suis seul juge..
Mais a-t-elle le choix? Son nom la prédestinait . Quelle autre position s'offrait à Antigone – la «non-née» ? Depuis son premier jour sur terre elle était vouée à mourir puisqu'elle n'aurait pas dû naître.
Face à cet ouragan, le pauvre Créon essaie tant bien que mal de la sauver malgré elle. Ses tentatives pour lui montrer la splendeur de l'existence n'aboutissent pas. Et Dieu sait pourtant qu'il essaie à de multiples reprises :
Marie-toi vite, Antigone, sois heureuse. La vie n'est pas ce que tu crois. C'est une eau que les jeunes gens laissent couler sans le savoir, entre leurs doigts ouverts. Ferme tes mains, ferme tes mains, vite. Retiens-là. tu verras, cela deviendra une petite chose dure et simple, qu'on grignote, assis au soleil.[...] la vie c'est un livre qu'on aime, c'est un enfant qui joue à vos pieds, un outils qu'on tient bien dans sa main, un banc pour se reposer le soir devant sa maison. Tu vas me mépriser encore, mais découvrir tout cela, tu verras, c'est la consolation dérisoire de vieillir, la vie, ce n'est peut-être tout de même que le bonheur.
Mais Créon n'a pas la stature, la force nécessaire. Antigone lui assène d'ailleurs qu'elle est la Reine et lui, un simple cuisinier. Comme le souligne Jean Anouilh dans le prologue, Créon n'est qu'un ouvrier qui accomplit comme il peut son trop lourd devoir.

Créon doit choisir entre l'ordre et la justice. Pour préserver la ville de Thèbes et la sortir de sa funeste destinée, il préfère l'ordre arbitraire.
Moi, je m'appelle seulement Créon, Dieu merci. J'ai mes deux pieds sur terre, mes deux mains enfoncées dans mes poches et, puisque je suis roi, j'ai résolu, avec moins d'ambition que ton père, de m'employer tout simplement à rendre l'ordre de ce monde un peu moins absurde, si c'est possible. Ce n'est pas une aventure, c'est un métier pour tous les jours et pas toujours drôle, comme tous les métiers. Mais puisque je suis là pour le faire, je vais le faire...
Dans sa plus longue tirade, il tente de justifier sa décision auprès d'Antigone : Étéocle et Polynice n'étaient que des vauriens qui avaient tenté l'un et l'autre d'assassiner leur père. Pour ce faire, Étéocle s'était engagé dans l'armée argyenne (vous ferez le lien avec une autre armée...) et Polynice, sous ses airs vertueux, ne valait pas mieux. Mais en annonçant tout cela à Antigone, en voulant lui démontrer que son combat est vain et inutile, Créon ne fait que renforcer ce sentiment d'injustice :
On les a retrouvé embrassés – pour la première fois de leur vie sans doute. Ils s'étaient embrochés mutuellement, et puis la charge de la cavalerie argyenne leur avait passé dessus. Ils étaient en bouilli, Antigone, méconnaissables. J'ai fait ramasser un des corps, le moins abîmé des deux, pour mes funérailles nationales, et j'ai donné l'ordre de laisser mourir l'autre où il était. Je ne sais même pas lequel.
Quel terrible aveu d'impuissance de la part du roi de Thèbes. Pourtant, Créon se défend d'une position facile et reposante. Pour lui, rien n'est plus ardu que l'alternative de la vie. Dire « oui » et assumer les conséquences, ne pas se retrancher derrière la fuite, voilà où réside le vrai courage :
Pour dire oui, il faut suer et se retrousser ses manches, empoigner la vie à pleines mains et s'en mettre jusqu'aux coudes. C'est facile de dire non, même si on doit mourir. Il n'y a qu'à ne pas bouger et attendre. Attendre pour vivre, attendre même qu'on vous tue. C'est trop lâche. C'est une invention des hommes. Tu imagines un monde où les arbres aussi auraient dit non contre la sève, où les bêtes auraient dit non contre l'instinct de la chasse ou de l'amour? Les bêtes, elles au moins, sont bonnes et simples et dures. Elles vont, se poussant les unes après les autres, courageusement, sur le même chemin. Et si elles tombent, les autres passent et il peut s'en perdre autant que l'on veut, il en restera toujours une de chaque espèce prête à refaire des petits et à reprendre le même chemin avec le même courage, toute pareille à celles qui sont passées avant.

En ce sens, Ismène, la belle Ismène, semble être le double de Créon. Elle est d'ailleurs peut-être la véritable révolutionnaire de cette tragédie. Ismène rompt avec la malédiction familiale, refuse la fatalité et fait le difficile choix de la vie : exister malgré la lourde hérédité, couper les ponts d'avec la culpabilité et se construire un futur sur les ruines du passé :
Écoute, j'ai bien réfléchi toute la nuit. Je suis l'aînée. Je réfléchis plus que toi. Toi, c'est ce que te passe par la tête tout de suite, et tant pis si c'est une bêtise. Moi, je suis plus pondérée. Je réfléchis. [...] Écoute-moi. J'ai raison plus souvent que toi. [...] Ton bonheur est là devant toi et tu n'as qu'à le prendre. Tu es fiancée, tu es jeune, tu es belle...

Ce qui est particulièrement frappant dans cette pièce, c'est l'isolement de chacun des protagonistes. Avant même l'emmurement final d'Antigone, tous semblent évoluer dans des mondes qui ne s'interpénètrent jamais.
Antigone la première, bien sûr, crie sa solitude à plusieurs reprises, dont le fameux O tombeau! O lit nuptial! O ma demeure souterraine!... [...] Toute seule.... Mais les autres personnages font de même. Ainsi Créon est seul comme nous l'annonce le prologue et comme il le confirme lui-même pas la suite : On est tout seul, Hémon. Le monde est nu. Tout seul, oui.. Et il en va de même pour Hémon, Ismène, Jocaste... tous séparés les uns des autres dans cette incapacité de communiquer. Car le nœud de la tragédie réside bien dans cette inaptitude de prendre l'autre en compte. Chacun leur tour, ils hurlent ce désir d'être compris :
Ismène : Essaie de comprendre au moins!
Créon :Mais, bon Dieu! Essaie de comprendre, toi aussi, petite idiote ! [...] Est-ce que tu le comprends, cela?
Antigone : Je veux savoir comment je m'y prendrai, moi aussi, pour être heureuse. Tout de suite, puisque c'est tout de suite qu'il faut choisir. Vous dire que c'est si beau la vie. Je veux savoir comment je m'y prendrai pour vivre.
Hémon : Crois-tu que je pourrai vivre, moi, sans elle? Crois-tu que je l'accepterai, votre vie?
Mais aucun n'essaie de « prendre l'autre dans sa globalité », de « com-prendre ». La scène avec le garde est d'ailleurs tout à fait révélatrice :

ANTIGONE, lui dit soudain.
Écoute...
LE GARDE :
Oui
ANTIGONE :
Je vais mourir tout à l'heure.
Le garde ne répond pas. Un silence. Il fait les cent pas. Au bout d'un moment, il reprend.
LE GARDE :
D'un autre côté, on a plus de considération pour le garde que pour le sergent de l'active. Le garde, c'est un soldat, mais c'est presque un fonctionnaire.

Vue sous cet angle, la pièce de Jean Anouilh est d'une modernité criante. Dans cette ère de communication à tout va et d'univers virtuels, les être humains n'ont jamais été aussi isolés les uns des autres.

Un dernier aspect me semble important à soulever : le contexte historique, dans lequel Jean Anouilh a écrit cette tragédie, est un élément essentiel de sa compréhension.

Elle a été écrite en 1942, en pleine occupation allemande et au début des déportations massives de juifs par l'administration française. C'est aussi cette année-là que naissent les «Éditions de Minuits» regroupant les auteurs qui refusent d'être publiés dans les revues «collabo».
Certains voient en cette adaptation, une approbation de l'occupation et du troisième Reich : en effet, seul Créon sort indemne de cette tragédie. Accompagné du jeune page, symbole d'avenir, il retourne à ses affaires, comme si tout cela n'avait pas été plus important qu'un grain de sable. Il est vrai que le dénouement de Jean Anouilh marque une rupture totale avec l'Antigone de Sophocle. Alors que dans la version antique Créon doutait puis regrettait cruellement son choix, rien ne semble réellement ébranler le Créon de Jean Anouilh. En somme, la tyrannie peut dormir tranquille, et les coups d'éclats ne sont que des coups d'épée dans l'eau.
Ce n'est pourtant pas cette interprétation que la majeur partie du public retiendra lors de sa représentation de 1944. Bien au contraire, tout le monde saluera la petite Antigone, et verra en elle, le symbole de la résistance Française. Elle est celle qui dit non; elle incarne à elle seule le devoir de désobéissance dont on reparlera tant lors du procès Papon. Intimement convaincue que la loi de Créon est mauvaise, Antigone édicte ses propres règles et est prête à mourir pour ses idées. Nous sommes donc nombreux à voir en Antigone, un hommage à toutes les voix qui s'élèvent contre l'oppression et la barbarie.

Les personnages des gardes sont, à cet égard, tout à fait intéressants. Comme si Jean Anouilh avait pressenti les troubles qui allaient agiter la France après guerre. Dans le prologue, il nous les présente comme les auxiliaires toujours innocents et toujours satisfaits d'eux même, de la justice. Pour le moment, jusqu'à ce qu'un nouveau chef de Thèbes dûment mandaté leur ordonne de l'arrêter à son tour, ce sont les auxiliaires de la justice de Créon.. Je ne peux m'empêcher, à la lecture de cet extrait, de penser à l'épuration. Les gardes, symbolisent pour moi, cette fange de la population française, qui l'esprit tranquille ont rasé les crânes de jeunes femmes à la libération, alors que quelques mois auparavant, la conscience tout aussi sereine, ils envoyaient des lettres de dénonciation au 93 rue Lauriston. Pour ces gens-là, la morale sera toujours du côté du pouvoir.

Comme vous l'aurez compris, Antigone de jean Anouilh est pour moi une pièce salutaire : en s'inscrivant résolument du côté de l'humain et en affirmant la rupture d'avec le Divin des tragédies grecques, Jean Anouilh nous parle de ce qu'il y a de plus profond en nous : l'amour, la mort, la vie, l'espérance, la révolte, la famille....
Il y aurait évidemment encore beaucoup à dire... Sans la petite Antigone, vous auriez tous été bien tranquilles.... Oui, peut-être, mais sans la petite Antigone, nous serions moins humains. Alors merci Monsieur Jean Anouilh.

© Laurence

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