Ils s'aiment, vraiment, trop, mal. Lui ferai tout pour protéger sa soeurette, sa moby. Elle ferait tout pour faire plaisir à son cachalot.

Par cet été caniculaire Jeanne est prise de douleur à l'estomac, douleur violente mais fugace. Une nuit elle a soif, terriblement soif, elle va jusqu'à la salle d'eau et là, elle perd les eaux (non le jeu de mot n'est pas fait exprès mais je le laisse). Elle ne sait pas ce qui lui arrive, (elle est encore une enfant dans sa tête), elle ne comprend pas quand l'enfant sorti d'entre ses jambes tombe sur le carrelage. Pour elle il est mort, le crâne éclaté sur le carrelage, et c'est mieux ainsi, ses habitudes ne seront pas bouleversées. Mais il ne faut pas que Robin sache quoi que ce soit...
Avec ce livre Patrice Juiff, jusqu'alors comédien, fait une entrée fracassante dans la littérature française. Un vrai petit bijou ce bouquin.

J'ai franchement adoré, lu en quelques heures, on ne peut plus le lâcher. Il est écrit en phrases courtes, très courtes, comme si Jeanne vous racontait son histoire, ce qu'elle fait par moment. Le récit des quatres jours (depuis l'accouchement jusqu'au drame final, bah oui ça fini plutôt mal je vous le dit tout de suite) est entrecoupé du récit de la vie de Jeanne, de ses souvenirs notamment. Ce roman est pire que noir, Patrice Juiff a été gratter loin, très loin dans la noirceur humaine.

Par Arsenik_

Extrait :

À venir

couverture
Éditions Plon - 162 pages