Devenue Hannah Buchan, elle suit son mari dans un petit village du Maine, où il vient d'obtenir un poste. Mais bien vite, elle se sent étriquée dans son rôle d'épouse et de mère au foyer. La routine lui devient insupportable.
C'est alors que débarque Toby Judson, un révolutionnaire activiste, qu'elle trouve bien plus palpitant que son mari.
2003 - Hannah a maintenant la cinquantaine bien tassée. Toujours mariée à Dan, elle semble avoir trouvé un équilibre. Mais voici que sa grande fille, Lizzie, disparaît mystérieusement. Alors que toute la police de Boston enquête pour retrouver la jeune femme, Hannah va aussi devoir affronter les fantômes de son passé.
Ces derniers mois, j'avais vu fleurir sur la blogosphère, bon nombre de critiques sur ce roman. Alors quand une amie m'a proposé de me le prêter, j'ai accepté avec plaisir.
Pourtant, je dois dire que ce livre ne m'a pas emballée.
Le destin d'une femme malheureuse en couple, tentée par l'aventure extra-conjugale, est un sujet somme toute classique. Alors quand celui-ci fait 526 pages, j'attends au moins, qu'en plus de l'intrigue, il y ait un style, une écriture.
Douglas Kennedy a, à mon sens, un phrasé anonyme, sans singularité. Du coup, son histoire m'a semblé bien banale, malgré les rebondissements finaux qui ne parviennent pas à rattraper la monotonie de l'ensemble. J'ai même trouvé que l'intrigue souffrait de quelques longueurs bien inutiles.
Un roman sans relief, vite lu, vite digéré, vite oublié.
Voir aussi les avis de Solenn, Laure, Au bonheur des livres, Val
Extrait :
Dix mois et trois jours : c'était la peine qu'il me restait à accomplir à Pelham. Le temps allait filer, ne cessais-je de me répéter. "Il n'y a qu'une façon de survivre ici, m'avait dit Estelle un jour : aller voir ailleurs aussi souvent que possible." Mais puisque nous étions encore des "nouveaux", il m'était impossible de m'aventurer trop loin, et je me suis donc pliée à une existence routinière, jour après jour. Réveillée à six heures par Jeffrey, je préparais le petit déjeuner; à sept heures et demie, Dan partait travailler et je me chargeais de quelque tâche domestique avant que le moment arrive de laisser le petit chez Babs : ensuite, je me rendais à la bibliothèque après un arrêt au dîner pour un muffin et un café; à deux heures, fin de ma journée professionnelle, je repassais prendre Jeff, que j'installais à l'arrière de la voiture pour me rendre au supermarché de Bridgton, où l'on trouvait tout ce que Miller n'avait pas - en veillant bien à dépenser au moins cinq dollars par semaine à l'épicerie locale, sans compter la presse et les cigarettes, afin de ne pas être taxée de snob; s'il n'y avait pas de courses à faire et s'il ne pleuvait pas, j'emmenais Jeff au lac et je le poussais le long de la rive sur un kilomètre et quelques, chaque fois émerveillée par la beauté de l'endroit, chaque fois frappée par l'immensité de cet espace.
Puis c'était l'heure du dîner de Jeff, encore un peu de lessive, de la cuisine pour nous, donner un bain à mon fils, et Dan rentrait vers six heures, parfois plus tard s'il avait eu des visites ou une hospitalisation à Bridgton. Je n'oubliais pas de passer à la seule boulangerie de Bridgton qui avait du pain italien, car il adorait les spaghettis ou les lasagnes avec du pain aillé. Nous faisions presque toujours en sorte de prendre du vin au dîner, même si Dan se limitait à un verre ou deux, puisqu'il consacrait désormais la plupart de ses soirées à potasser d'épais manuels d'orthopédie, spécialité qu'il avait choisi de suivre après notre séjour à Pelham.
Éditions Belfond - 526 pages
Commentaires
lundi 5 février 2007 à 20h48
Mouais ! Ben finalement, je vais pas l'emprunter à mon cousin, qui a tout lu de D. Kennedy, si je me souviens bien.
C'est plus sur.
Je vais me contenter de piocher dans ma pile