Dans un chateau, des hommes, des femmes se retrouvent. C'est une autre époque, presque une autre dimension. Ils ont été frappé par une grande peur en traversant la foret qui mène à ce chateau. Ils ne peuvent plus parler. Le personnage principal est l'un de ces voyageurs que le hasard a mené à cette auberge. Pour raconter leurs histoires: un jeu de tarot. Chaque recit, quelques pages, est l'occasion de presenter differentes cartes et leurs significations possibles. Le personnage se fait notre interprète.

Mais la magie de ce "roman" est que les histoires se mélent et s'entremélent. Quand une histoire finie, une autre commence et peut utiliser une partie des cartes déjà prises. Du haut vers le bas, de la droite vers la gauche, en travers, les cartes se lisent de facons differentes.

Enfin dans la deuxieme partie, Calvino réitère son exploit mais cette fois avec un jeu de tarot diffèrent. Le personnage nous presente de nouvelles histoires et pour finir la sienne. Ce livre montre la complexité du sens, de l'interprétation.

C'est un livre complexe, certainement pas le plus simple de Calvino. Si vous aimez la littérature, c'est un grand. Si vous ne connaissez pas Calvino, je conseille "le baron perché".

Par Kez


J'ai essayé. Vraiment. Mais peut-être n'était-ce pas le bon moment. Toujours est-il que je n'ai pas réussi à entrer dans l'univers de ce livre : le style, trop statique, hors du temps; les personnages trop immatériels; les histoires trop hachées...
Rien à faire. Ce fut une rencontre ratée. J'essaierai donc de lire un autre récit de cet auteur, peut-être le "Baron perché" comme l'a conseillé Kez.

Par Laurence


Extrait :

J'ouvre la bouche , je veux articuler un mot, je gémis, ce serait le moment de raconter la mienne, il est clair que les cartes de ces deux là sont celles de mon histoire aussi, l'histoire qui m'a conduit jusqu'ici, une série de mauvaises rencontres qui n'est peut être qu'une série de rencontres manquées.

Pour commencer je dois attirer l'attention sur la carte dite du Roi de bâton, où on voit assis un personnage, qui si personne ne le revendique, pourrait très bien être moi : d'autant qu'il pointe vers le bas un instrument pointu, comme je fais moi en ce moment, et en effet cet instrument si on le regarde bien ressemble à un stylo ou un calame ou un crayon bien taillé ou une plume Sergent-major ou un stylo-bille, et s'il paraît d'une taille disproportionnée ce sera pour signifier l'importance que l'instrument d'écriture en cause revêt dans l'existence du sédentaire personnage en question.

couverture
Éditions Points - 144 pages