Dans Dix de Der, Comes nous peint la nuit du 24 décembre 1944, quelque part sur le front des Ardennes Belges.
"Le Bleu", jeune soldat sans expérience, doit attendre dans un trou et surveiller les mouvements des lignes ennemies. Alors qu'il s'apprête à passer de longues heures de solitude, trois fantômes s'invitent à la veillée : Jospeh, Manfred (un soldat prusse de 14) et Amédée (l'ancien instit du village voisin). Ils espère avoir trouvé en cette jeune recrue le quatrième partenaire pour leurs parties de belote. Mais les Allemands préparent une attaque...
J'ai retrouvé dans cet album toute la violence des dessins et de l'intrigue, si particulière à Comes.
On se laisse totalement submerger par la cruauté de l'histoire, et pourtant, l'humour, noir bien sûr, n'est jamais bien loin. Ce n'est pas d'ailleurs sans un certains cynisme que Comes achève son album. Il faut avoir le cœur et l'estomac bien accroché pour suivre ce plaidoyer implacable contre la barbarie humaine et l'absurdité incommensurable de la guerre.
Extrait :
Ne sachant pas si j'ai le droit de reproduire dans planches de BD, je vous invite à consulter ce lien
Éditions Casterman - 56 pages
Commentaires
jeudi 29 mars 2007 à 09h48
Humour noir de chez noir !
Je suis une fan inconditionnelle de Comes depuis.....trop long à dater !
De ses albums en noir et blanc spécialement (je n'ai jamais été touchée par ses quelques albums en couleur).
Oui, ce sont toujours des ambiances très très sombres, même désespérées. Mais quelle acuité sur les distorsions de l'âme humaine : c'est du grand art !
jeudi 29 mars 2007 à 10h16
J'ai découvert Comes grâce à mon doux et tendre, au moment de notre rencontre. Je suis assez néophyte en BD, mais j'ai tout de suite était soufflée par sa façon de raconter les histoires. Et comme toi, je n'aime pas ses albums colorisés, je trouve qu'ils perdent en force.