C'est ce que se demande Maurice, son beau-père :
Germain devrait se remarier. Il lui suggère de rendre visite à la veuve Guérin qui habite à Fourche. La petite Marie, fille d'une voisine aux modestes revenus, doit s'en aller travailler comme bergère non loin de là.
Ils feront le voyage ensemble...

Quitte à nuire à la vraisemblance, l'auteure place des mots exquis sur la langue de ses personnages, faisant de ce conte champêtre un délice pour le lecteur. Les sentiments et la mentalité de ces personnages attachants sont ainsi très bien mis en valeur. En outre, d'étonnantes traditions locales sont décrites dans un appendice.

Par Joël

Extrait :

- Eh bien, c'est commode une femme comme toi ; ça ne fait pas de dépense, dit Germain en souriant.
- Je ne suis pas une femme, dit naïvement Marie, sans s'apercevoir de la tournure que prenaient les idées du laboureur. Est-ce que vous rêvez?
- Oui, je crois que je rêve, répondit Germain ; c'est la faim qui me fait divaguer peut-être !
- Que vous êtes donc gourmand ! reprit-elle en s'égayant un peu à son tour ; eh bien ! si vous ne pouvez pas vivre cinq ou six heures sans manger, est-ce que vous n'avez pas là du gibier dans votre sac et du feu pour le faire cuire ?
- Diantre ! c'est une bonne idée ! mais le présent à mon futur beau-père ?

couverture
Éditions Librio - 122 pages