Avec Les Maîtres Chanteurs, vous entrez dans le monde du chant. Pour OSC, le chant est un moyen, parfois même une arme, pour atteindre l’harmonie, l’amour mais aussi le pouvoir.
Ansset est un chanteur, mais pas n’importe lequel de ces enfants qui entrent tout petit dans l’enceinte de la Manécanterie, le palais du chant sur la planète Tew.
Ansset est un oiseau-chanteur aux qualités de chant exceptionnelles, à la volonté hors du commun, formé par Esste, maître chanteur. Il sera même l’oiseau-chanteur du terrible Mikal, l’empereur de tous les mondes. Ansset est un garçon dont la voix sublime met les larmes aux yeux des plus endurcis.
Comme tous les autres romans de OSC, c’est un voyage initiatique où vous allez suivre de superbes portraits d’hommes et de femmes dans tous leurs états d’âme et de sentiments. Que vous dire sur le destin extraordinaire d’Ansset, si ce n’est que vous vous y attacherez tant qu’il vous est insupportable de le quitter un instant. Les passages d'une pure beauté font parfois place à des scènes violentes qui pourront déranger certains. Mais telle est la vie cependant !
Les Maîtres Chanteurs est un roman passionnant, à l'action riche en rebondissements, aux personnages attachants et profonds. Il donne aussi matière à une réflexion sur le pouvoir et les hommes qui l'exercent
Je ne saurai trop vous conseiller la lecture de ses cycles : Les chroniques d’Alvin le Faiseur et aussi le cycle d’Ender. Ils sont fascinants, captivants.
Plongez dans les mondes d’Orson Scott Card !
Dédale
Extrait :
Esste et Ansset le menèrent au fond de la salle, au bout de l’allée centrale. Riktors fut surpris de se voir attribuer une si mauvaise place ; il ignorait – et personne ici n’avait pris la peine de lui dire – qu’il était le premier étranger depuis des siècles à assister à une cérémonie dans la Grande salle du palais du Chant.
Il ne savait même pas qu’il s’agissait d’une cérémonie. Main dans la main, Ansset et Esste gagnèrent tout simplement le devant de la salle. Esste monta sur la plate-forme puis tendit la main pour y faire monter Ansset. Puis le Maïtre Chanteur alla s’asseoir, laissant Ansset seul sur le devant, face à l’allée centrale d’où Riktors pouvait le voir parfaitement.
Et il chanta.
Sa voix emplit chaque recoin de la salle mais aucune réverbération n’en altérait le timbre. Il ne chantait que rarement des paroles et, lorsque c’était le cas, les mots semblaient à Riktors dénués de signification. Pourtant l’envoyé de l’empereur était subjuguée. Les mains de Ansset dansaient dans l’air, se levaient et retombaient, en suivant le rythme bizarre de la musique. Et son visage aussi parlait avec son chant, si bien que même Riktors, malgré l’éloignement, était capable de voir que ce chant venait de l’âme du garçon.
Nul ne pleura dans la salle, pas même les plus jeunes des Plaintes presque dépourvus de Contrôle : celui-ci n’était pas menacé par ce chant qui ne reflétait pas les sentiments de l’assistance. En fait, le chant de Ansset divisait l’assistance en une multitude d’individus car il éveillait des résonances si intimes que d’un auditeur à l’autre on ne le percevait pas de manière identique. Le chant évoquait pour Riktors une plongée entre les planètes bien que l’enfant ne pût avoir fait la saisissante expérience du vertige des pilotes. Et lorsque Ansset enfin se tut, son chant traîna dans l’air, et Riktors sut alors que jamais plus il ne l’oublierait. Il n’avait pas versé de larmes, n’avait pas ressenti de terribles passions. Pourtant ce chant devait rester comme l’une des expériences les plus marquantes de son existence.
Il songea : et Mikal a attendu pour cela toute une vie.
Folio SF – 466 pages
Commentaires
mercredi 6 juin 2007 à 12h39
Humph... J'arriverais jamais à clore ma LAL...


D'OSC, j'ai lu le Cycle d'Alvin le Faiseur : Une pure merveille. Nous sommes au XIXème siècle, sur Terre, mais une Terre où la magie chamanique est réelle et s'oppose directement, sur le jeune sol américain, à la religion du vieux continent. Toute une vision de la colonisation et de ses "bienfaits" sur les populations locales à travers les yeux d'Alvin, jeune garçon dont le destin va bouleverser le monde.
J'ai également lu Enchantement : La Russie, fin du XXème siècle. Un garçon cours, il s'entraîne. Il a la vision d'une jeune femme endormie, allongée en pleine forêt. Il s'effraie et se sauve. Quelques annèes plus tard, il revient, la retrouve, l'éveille et plonge avec elle dans un monde inconnu de lui : la russie du Xème siècle où il devient le gendre du roi et l'ennemi de la terrifiante Baba Yaga.
Une approche intéressante et subtile du mythe de La Belle au Bois Dormant, écrit avec beaucoup de poésie et de sensibilité. Là encore, la magie "de la terre", chamanique, est très présente
Maintenant, il faut que je lise le reste
vendredi 8 juin 2007 à 21h12
Coeur, autre avantage avec Les maitres chanteurs, c'est que ce livre ne fait pas partie d'une série. Alors tu peux en caser la lecture plus facilement ;-D
samedi 9 juin 2007 à 02h51
C'est pas faux

Mais là, pour l'été, je suis over booké. Je vais me mettre à lire du Bordage, du Silverberg, Du Van Gullick aussi un peu, et un peu de Bordage. Je l'ai déjà dit ? Ah, mais c'est parce que je compte en lire beaucoup
samedi 9 juin 2007 à 08h20
Non mais tu as vu l'heure Cœur ! (et ça rime )
Bordage, Bordage... ça me dit quelque chose....