Les quatre premiers récits retracent, dans le désordre, les différents âges de la femme à travers des moments clés : un rêve d'adultère, la découverte de l'amour, les derniers instants de l'existence ou encore le deuil d'un hypothétique prince charmant.
Le dernier récit est celui d'un homme mystérieux...
Certes j'ai reconnu les descriptions de la nature que Kressmann Taylor semble affectionner particulièrement. Elle a l'art de magnifier les paysages et de leur rendre leur juste dimension.
Mais, étrangement, je n'ai pas retrouvé ces évocations qui m'avaient tant fait vibrer dans le précédent recueil. Les atmosphères sont ici bien moins présentes, les personnages et les récits plus ternes.
Une déception donc. Mais je ne m'arrêterai pas là, car si Kressmann Taylor a su m'éblouir avec les nouvelles de Ainsi mentent les hommes, il n'y a pas de raison que ce phénomène ne se reproduise pas.
Lire aussi les avis de Lilly et Florinette
Du même auteur : Inconnu à cette adresse
Laurence
Extrait :
Ellie Pearl avait peur. Le parfum des arbres était trop suave et trop fort à la fin du jour; l'odeur de la terre mouillée, de la résine et des aiguilles de pin, comme lorsqu'elle était petite et qu'elle courait pieds nus dans tous ces sentiers qu'elle connaissait par cœur, dans les pinèdes, sur le sol de granit; lorsqu'elle courait, vive et précise, sans regarder où son pied se posait. Cette odeur revenait à présent, trop forte, alors qu'elle montait les derniers mètres de ce sentier forestier, marchant sur des aiguilles de pins sèches sur lesquelles elle glissait à cause de ses chaussures de ville à la semelle de cuir lisse. Le chant des grillons était bruyant, les arbres si noirs et si épais qu'entre les troncs, le ciel crépusculaire semblait illuminé. Une petite chouette hulula dans la montagne et ce hululement descendit vers Ellie Pearl en tremblant, comme craintif. C'était un bruit sûr, un bruit craintif mais sûr, comme les arbres s'agitant légèrement dans l'ombre.
Éditions Autrement - 60 pages
Commentaires
samedi 18 août 2007 à 12h35
Je note tout de même.
dimanche 19 août 2007 à 09h44
Tu nous diras alors? Je l'ai lu tout de suite après "Ainsi mentent les hommes", mais je n'ai vraiment pas réussi à retrouver le souffle du premier.
dimanche 19 août 2007 à 18h32
Il faut que je lise "Ainsi mentent les hommes" pour pouvoir faire cette comparaison, car, celui-ci, je l'ai vraiment apprécié !
dimanche 19 août 2007 à 20h17
Florinette : oui, j'ai vu.
D'ailleurs en lisant ton billet je me suis vraiment demandé si je n'étais pas passée à côté de quelque chose.. 
mardi 21 août 2007 à 20h43
Un peu moins bien, donc ...
Bon, tant pis. Pas bien grave. Et puis le livre ne coûte pas très cher ! ;p
Je tente quand même !!!
mercredi 22 août 2007 à 09h13
Le contraire m'eût étonné