Il y a aussi ceux qui nous attaquent en expliquant qu'être Critique Littéraire est un métier et que nous ne leur arriverons jamais à la cheville.
Mais qui leur a dit que c'était notre objectif? Pas nous, en tout cas. Je ne suis pas Critique Littéraire. Je suis une lectrice, parmi tant d'autres, qui revendique sa passion et son désir de partage.
"Comment? Vous n'avez pas jamais lu (cochez au choix dans la liste suivante) Zeller, Houellebecq, Darrieussecq, Angot etc.. ?" Non ! Je ne les ai jamais lus. L'envie ne s'est jamais fait sentir et la lecture ne doit surtout pas être une affaire d'obligation.
Excusez-moi, si généralement, je préfère découvrir ceux dont on parle moins.

À ce propos, et tant que j'y suis dans les gueulantes, le dernier numéro de Lire me conforte dans mon opinion des Critiques Littéraires : en le feuilletant, je m'aperçois qu'une fois de plus, on ne nous parle pratiquement que des dix ou quinze auteurs qui de toute façon feront les choux gras des médias dans les semaines à venir. Ne me dites pas que sur les 724 romans publiés, il n'y avait pas moyen de faire une contre-programmation? J'aurai aimé, rien qu'une fois, trouver des critiques uniquement consacrées à ces romans dont on ne nous parlera pas, mais qui sont sûrement de vrais trésors.

Tiens, d'ailleurs, pour finir ce billet, je citerai deux extraits du dit-magazine, à propos de livres que j'avais personnellement beaucoup aimés :

Si Dernière Morsure se présente comme une sorte de vade-mecum adolescent pittoresque à l'attention des adultes, le propos est très vite plombé par le côté première-de-la-classe-qui-sait-tout et par une emphase justement propre aux bons élèves qui n'en peuvent mais. [...] ça en devient saoulant, c'est le cas de le dire!

[...]

Pour qu'on avale la pilule de son précédent roman, La famille royale, son éditeur avait fait figurer sur la jaquette une plantureuse poitrine féminine : ce grossier racolage permit sans doute d'écouler quelques exemplaires d'un pur navet

Lire - septembre 2007

Bon, je suis évidemment ravie d'apprendre que j'ai adoré un navet... Mais en dehors de ça, va-t-on leur expliquer à eux aussi qu'ils n'ont rien compris et n'ont pas le droit du dire du mal de ces auteurs? Non, bien sûr, et heureusement ! Tout simplement par ce que l'on vit dans un pays où la liberté d'expression prévaut. Ce qui est donc valable pour les journalistes, l'est aussi pour nous blogueurs !

À bon entendeur, salut !