Et puis que ou qui sont ces umbres, mystérieux et terribles prédateurs volants, font peser une menace permanente sur la survie de ces communautés. Qui se cachent sous les masques et se font appeler « les protecteurs des sentiers » ? Pourquoi ont-ils entrepris d'instaurer la terreur au nom d'un dieu oublié de l'arche des origines. Pourquoi vouloir éteindre les lignées maudites qu’eux seuls peuvent définir ?
Orchéron, fils adoptif d'une mathelle, devenu leur proie désignée, se lance dans une fuite éperdue au bout de laquelle le rejoindront Alma, la jeune djemale boiteuse, et Ankrel l'apprenti lakchas, chasseur de yonks sauvages.
Encore une lecture prenante même si je la trouve un peu en dessous de celle du premier opus. : Abzalon.
Quelques longueurs auraient pu être évitées. Peut être est-ce dû au fait qu’il s’agit pour moi d’une seconde lecture. L’effet découverte jouant moins. On y retrouve toujours la capacité de l’auteur a mettre le lecteur dans l’ambiance.
Ne manquez pas l'interview exclusive que Pierre Bordage nous a accordée.
Du même auteur : L'évangile du serpent, Les derniers hommes, Abzalon, Les guerriers du silence, Porteurs d'âmes, Le feu de Dieu, Les fables de l'Humpur
Dédale
Extrait :
« Tu n’es pas blessé ? demanda-t-elle en examinant les éraflures semée sur son torse par ses innombrables chutes.
- Juste des égratignures.
- Loués soient les négentes, les furves sont arrivés à temps, dit-elle au bout d’un petit moment de silence avec un sourire hésitant.
- Des furves ? Je les croyais inoffensifs…
-Ca dépend des moments, ça dépend pour qui. Arjam (elle désigna du bras un homme aux cheveux clairs, presque blancs, qui inventoriait avec les autres les restes des abris) est celui de notre clan qui communique avec les furves.
- Tu veux dire que ces animaux sont.. intelligents ?
- Ah, tu es bien comme les autres ! »
Le front plissé, l’air maussade, elle laissa errer son regard sur les membres de son clan affairés à sauver ce qui pouvait l’être.
« Les mathelles, les permanents, les chasseurs, ils pensent tous qu’ils sont les seuls êtres évolués de ce monde ! reprit-elle d’une voix gonflée de fureur contenue. Et ils s’installent sur ces terres comme si elles leur avaient toujours appartenu ! Ils ne cherchent pas à rencontrer les autres formes de vie, et pourtant les autres formes de vie, les furves, les négentes, ont tant de choses à nous apprendre.
- Les négtentes ? Qu’est-ce que les umbres pourraient nous apprendre ?
Elle haussa les épaules et, d’un geste machinal retira un brin d’herbe coincé dans es cheveux emmêlés.
« Nous croyons qu’ils sont à la fois les régulateurs et les symboles de ce monde, mais nous n’avons pas encore trouvé le moyen d’établir la communication avec eux.
- Que vous apporte la communication avec les furves ?
- Ils nous enseignent les secrets des plaines, ils nous signalent les abris, les sources chaudes, les racines nourricières, les vergers souterrains, les peaux, les ors et la corne des cadavres de yonks.
- Ils vous demandent quoi en échange ?
La question parut offusquer Ezlin.
« Pourquoi nous demanderaient-ils quelque chose ? Ils sont heureux de nous découvrir, de nous connaître, de nous faire découvrir et de nous faire partager leur monde. »
Éditions J'ai lu - 541 pages
Les commentaires pour ce billet sont fermés.