J’avoue que je n’ai pas apprécié cette histoire. Et si je n’ai pas pour autant abandonné ma lecture assez rapidement comme tout me poussait à le faire, c’est bien à cause la plume de l’auteur.
Dès le début, j’ai été mal à l’aise dans cette narration, par cette relation amoureuse. Comment dire ? Je me suis sentie placée dans un rôle qui me déplaît souverainement, celui de voyeur. Ce n’était bien évidemment pas l’intention de l’auteur, mais c’est ainsi que j’ai ressenti cette histoire. On me donnait à voir, à suivre une relation qui relève pour moi plus que de l’intime. Dans toutes mes lectures, j’ai bien évidemment lu et suivi des histoires parfois beaucoup plus crues et nettement moins bien écrites. Mais dans le cas présent, cela n’est pas passé. Peut être n’était-ce pas le bon moment ? Peut être le fait d’avoir rencontré un jour l’auteur (doux souvenir) a fait que cela ne pouvait pas aller.
D’emblée, je n’ai pas apprécié la personnalité de Florence, cette femme belle et qui le sait, infirmière, mère d’une petite fille, délaissée par un mari toujours en voyages et qu’elle n’aime pas. J’ai eu l’impression de voir évoluer un chat jouant avec une souris, quand bien même cette souris vivait cette relation en toute sincérité, en toute connaissance de cause.
Fort heureusement, il n’y a pas que cela dans cette histoire. On y suit les personnages dans le Paris de la fête, les caves de saint germain des près. Mais le mal était fait. J’étais déjà loin.
Dédale
Du même auteur : En ville (petites proses), Quand s'ouvre l'horizon (avec les peintures de Dourlent), Le paysage immobile, Margats de Saint-Pierre, Un homme
Extrait :
J'ai écrit plus haut : "Je la savais jolie..." : comment dire simplement, en effet, cette sensation si forte de sa présence charnelle, ce trouble que j'hésitais à m'avouer parce qu'il n'appartenait pas au domaine du possible ?
Mon éducation ne m'avait pas préparé à convoiter la femme d'autrui ni, surtout peut-être, à imaginer qu'elle pût s'intéresser à moi.
Or les prunelles qui plongeaient dans le miennes m'installaient d'emblée dans une sorte d'intimité sensuelle à perdre tout repère quand on s'est laissé persuader que le désir est réservé à la femme de sa vie, quand on en est encore à contourner l'interdit, à l'accepter.
Éditions Henry – 117 pages.
Les commentaires pour ce billet sont fermés.