Chocolat porte bien son nom, durant les 333 pages je n’ai eu qu’une envie, manger du chocolat sous n’importe quelle forme (mon préféré restant le noir avec éclats de noisettes).
Vianne Rocher a envie de se poser avec sa fille Anouk. La petite fille est enchantée par la petite ville de Lansquenet, située dans le sud-ouest de la France. Elle loue l’ancienne boulangerie et ouvre La Celeste Praline juste au pied de l’église. La Celeste Praline est une chocolaterie, lieu de perdition et œuvre du Diable aux yeux du Père Reynaud. Malgré la gentillesse de Vianne et son ouverture d’esprit (bien qu’elle soit athée) il déclare que la guerre est ouverte et tous les coups vont être permis.
Grâce à son naturel, son sourire et ses chocolats Vianne va gagner le cœur d’une partie du village alors que les bigots et autres grenouilles de bénitiers vont tout faire pour qu’elle parte. Mais Vianne a su se faire des amis et malgré la période de Carême durant laquelle se déroule le roman, elle ne perd pas d’argent et peut continuer à vivre de sa passion pour le chocolat. Passion qui la mène à organiser un grand festival du chocolat le jour de Pâques.

Je ne m’attendais pas du tout à ce que j’ai lu. Ce roman est un hymne au chocolat bien sur mais surtout à la tolérance et à l’amour de son prochain (ce que le prêtre à oublier). Avec de simples chocolats Vianne va ouvrir les esprits et se battre contre le totalitarisme et l’hypocrisie de l’église, elle va aider les habitants à devenir eux-mêmes et s’aider elle-même à comprendre son passé de nomade.
Un roman fabuleux, bon comme un chocolat chaud partagé avec des amis sincères.
A consommer sans modération !

Par Arsenik_

Extrait :

Armande remarqua mon hésitation et braqua un doigt accusateur sur sa tasse. "Pas de rationnement ! ordonna-t-elle. Donnez-moi le grand tralala. Copeaux de chocolat, une de ces petites cuillères en sucre candi, enin tout, quoi ! Ne vous mettez pas à devenir comme les autres, à me traiter comme si je n'avais plus assez de tête pour me débrouiller toute seule. Est-ce que je vous parais sénile ? "
Je lui affirmai que non.
"Bien, dans ce cas." Elle sirota la puissante mixture généreusement sucrée avec une satisfaction évidente. "C'est bon. Humm. Très bon. Censé vous donner de l'énergie, pas vrai ? Un authentique ... Comment appelez-vous ça ... ah oui, un stimulant ? "
J'acquiesçai.
"Un aphrodisiaque aussi, d'après ce qu'on raconte, poursuivit Armande avec malice, en m'observant à la dérobée par dessus le rebord de sa tasse. On n'est jamais trop vieille pour se payer du bon temps ! " Son éclat de rire retentit tel un croassement. Sa voix était stridente et surexcitée, ses mains de vieille femme tremblaient. Plusieurs fois, elle porta la main au bord de son chapeau comme pour le rajuster.

couverture
Éditions J'ai lu - 381 pages