Alain Jouffroy dans une nouvelle qui s'apparente plus à une petite pièce de théâtre, tente donc de retracer les quelques heures qui ont précédé ce triste événement et nous pose la question de la folie réelle ou supposée du philosophe.
A propos de cette oeuvre, l'auteur dit : Le lecteur-spectateur de Caffè Fioro en jugera par lui-même. Rien à ajouter : ce n'est que trop clair.
Et c'est là que le bas blesse....
Je n'ai rien compris. Mais alors, strictement rien. Bon, je ne suis pas une lectrice avertie de Frederic Nietzsche, je suis même totalement néophyte. Peut-être est-ce pour cela que cette œuvre hommage m'est passée totalement à côté. Mais faut-il nécessairement être spécialiste d'un auteur pour lire un roman qui lui est dédié? N'est-ce pas au contraire, l'occasion de faire sa connaissance et un livre hommage ne doit-il pas donner envie de découvrir l'œuvre de l'auteur consacré?
Je n'ai pas de réponses à ces questions, et pour tout dire, en finissant Caffè Fiorio j'avais encore plus d'interrogations qu'avant ma lecture. Je crois que cela ne m'était quand même jamais arrivé de lire une histoire qui me restait totalement, mais alors totalement, hermétique. Voilà qui est maintenant fait.
Extrait :
Nietzsche replie son journal et, apercevant Jésus-Christ, lui dit en confidence :
- Qui siete? Qui êtes-vous? Who are you?
Le jeune homme plie alors le genou devant Nietzsche et, l'air de s'excuser et de tout expliquer en même temps, lui dit :
- On me dit, le diable peut-être me dit, que je suis le fils de Dieu. Pardonnez cette vantardise qui a l'air pour le moins extravagante, mais c'est en vérité "la" vérité.
- Le fils de Dieu, dit N. en le regardant très sérieusement... Et vous prenez ça pour vrai?
- Eh bien non, à vrai dire, per dire tutto in pocco parole, mais on me pousse à y croire.
Éditions du Rocher - 60 pages
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