Elle est une enfant du ghetto mais sa mère, pour la sauver, la confia à une famille pragoise sans histoire. Elle est la première à dire qu'elle vécut une enfance heureuse et insouciante. Jusqu'au jour où en apprenant d'où elle vient, elle mettra à jour un terrible secret.
Le mur entre nous est le nom d'un roman plublié par une tante éloignée; il a eu beaucoup de succès au moment de sa sortie, et a été traduit dans plusieurs langues. Or Irina découvre que ce texte a en fait été écrit par sa mère naturelle. Dès lors, elle n'a de cesse de faire éclater la vérité au grand jour pour réhabiliter la mémoire de sa mère.
C'est un récit qui se lit extrêmement vite, une heure tout au plus. En à peine 69 pages, Tecia Werbowski déroule les 50 ans de vie de son héroïne; l'écriture est directe, sans détours. Trop rapide justement. Difficile de s'attacher réellement au destin de la narratrice en si peu de temps. J'aurais aimé que l'auteure prenne le temps de nous raconter son histoire, qu'elle s'attarde sur les émotions de sa narratrice. Mais j'avais l'impression d'être dans un TGV et de voir par la fenêtre un paysage à peine effleuré. Dommage, l'idée était bonne.
Voir aussi le billet de Sylvie.
Laurence
Extrait :
Je dois vous avouer que je n'aime pas les gens heureux, et les gens malheureux me tapent sur les nerfs. Avec moi, à tous les coups on pers. C'est ainsi. Je suis insupportable ! Une sorte d'anxiété qui annonce la ménopause ?
Ou alors, c'est encore sa faute à elle... Zofia Lass, mon bourreau. Elle n'est plus de ce monde, mais elle continue à me persécuter.
Elle est responsable de tout. Elle a provoqué une situation où j'ai dû faire ce que j'ai fait.
Zofia Lass a vidé ma vie bien avant que je cherche à supprimer la sienne.
C'est affreux comme il y a des gens donc on ne peut pas se débarrasser. Des gens qu'on ne peut jamais oublier. Ce sont toujours les plus malveillants, les plus perfides...
Éditions Actes Sud - 69 pages
Commentaires
lundi 10 novembre 2008 à 13h37
J'ai lu cette nouvelle avec beaucoup de plaisir, et son caractère bref ne m'a pas gênée.Ce n'est pas non plus "un coup de cœur", mais une nouvelle forte que j'ai lu très rapidement, et avec beaucoup de plaisir.
dimanche 16 novembre 2008 à 13h55
Bonjour Sylvie, désolée d'avoir mis tant de temps à te répondre. Ton commentaire m'a permis de me remettre en mémoire ce roman. C'est étrange mais je n'en garde qu'un souvenir très diffus, ce qui ne fait que confirmer mes premières impressions. Mais puisque tu as aimé, j'ajoute immédiatement un lien à mon billet.