Inutile que je m'avance plus à résumer ce roman, car en fait, tout est déjà dit dans les lignes qui précèdent, le reste ne serait que délayage.
Alors quoi? 187 pages pour ça? Et bien oui, malheureusement. D'autant que le style de Flore Vasseur m'a irrité tout au long du roman. Certes, elle a la qualité de ne pas avoir une écriture neutre et d'avoir tenté de coller à la psychologie de son personnage (mais est-ce un personnage? Une fille dans la ville n'est-il pas plutôt un récit auto-biographique, puisque la narratrice porte les nom et prénom de l'auteur et que leur parcours sont sensiblement similaires).
Donc, je disais que le style collait au personnage, mais cela ne fait pas tout . L'écriture est hachée, télégraphique. Les phrases, très courtes, s'enchaînent sans réelle cohérence et multiplient les poncifs. Dès lors, impossible de s'attacher à l'histoire (mais il y a-t-il une histoire ou une suite d'impressions et de réflexions?).
La narratrice est une « pauvre petite fille riche » qui cherche un sens à son existence et ne prend jamais les bons chemins; elle dénonce la paille qui est dans l'œil de son voisin, sans jamais voir la poutre qui est dans le sien. Non seulement je n'ai ressenti aucune empathie pour cette jeune femme, mais elle fait typiquement partie de ces êtres qui m'insupportent : pourris par l'argent, ils ont l'impression d'être les seuls à avoir des problèmes existentiels et sont totalement aveugles à ce qui se passe autour d'eux. Plus que cynique, j'ai trouvé ce roman pathétique et sans aucun intérêt.
Voir aussi les avis de Bernard et Laure, assez proches du mien, et ceux de Florinette et Lau beaucoup plus enthousiastes.
Laurence
Extrait :
Canicule l'été, blizzard l'hiver, tout le monde s'en accommode. On voyage dans la ville selon les quartiers et les saisons. Du froid sibérien à la mousson tropicale, ville prise dans les glaces ou mégalopole du quart-monde, New York ne fait rien à moitié. Il fait froid ou chaud. Jamais de plafond bas, jamais de peut-être. Tout est tranché, les rues numérotées.
Pas un jour qui ne se ressemble, pas une lumière qui ne se retrouve. La ville bataille contre les éléments, les habitants qui la piétinent, les marteaux-piqueurs qui la transpercent, les bus qui lui roulent dessus, les gratte-ciel qui l'enfoncent. La pluie la nettoie, les vents la balayent, le soleil l'immortalise.
Éditions Le Livre de Poche - 187 pages
Commentaires
mardi 2 septembre 2008 à 10h59
Du même avis !
C'est un livre qu'on lit très très vite, mais qui ne fait pas du tout rêver. Je n'ai rien ressenti (ou presque). J'ai terminé en disant... blah.
mardi 2 septembre 2008 à 20h22
Jo Ann v. : oui, une lecture dont on peut franchement se passer... Décidément, cette sélection du Livre de Poche m'aura souvent déçue. Heureusement que c'est fini !
lundi 8 septembre 2008 à 18h16
J'ai adoré ce livre. C'est la première fois que je lis une histoire similiaire à celle que je vis. Je suis suis retrouvée dans la héroine et cela m'a apaisé de trouver un autre "cas" identique au mien.
Je ne comprends pas les critiques sur ce livre... surement des personnes aigries de la vie...
Que peut on reprocher à quelqu'un qui ne souhaite que "croquer la vie comme dans une pomme plein de soleil!!!"?
Je m'accroche à mes espoirs... chez moi, ici, ailleurs, autour du monde.
Merci Flore pour ce témoignage qui m'a fait vibrer.
lundi 8 septembre 2008 à 18h55
Bonsoir Cristal,
je crois que vous ne m'avez pas bien lu... Je suis moi-même une happycultrice convaincue, mais ce que raconte Flore Vasseur ici n'est pas l'histoire d'une jeune femme qui souhaite croquer la vie comme dans une pomme plein de soleil. Cette phrase est finalement peu représentative du roman. Et si pour croquer la pomme il faut écraser son voisin, je ne peux évidemment y souscrire.
).
Que vous ne partagiez pas ma lecture, je le comprends et le respecte. Mais que vous vous permettiez de me juger, je ne peux l'accepter (je vous rassure, je ne suis pas aigrie pour deux sous
mercredi 5 novembre 2008 à 16h54
Je ne trouve pas se lire fameut . Il me donne pas envi de le lire jusqu'a la fin on s'ennui a mourrir
Dommage l'édition livre de poche ne font de distinction avec le bon et le mauvais
jeudi 6 novembre 2008 à 07h56
Elodie : les éditions du livre de poche font la distinction entre ce qui s'est vendu et ce qui ne s'est pas vendu. En fait, ils n'éditent pas, il ré-éditent au format poche des romans déjà parus. Ceci doit expliquer cela....